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Commentaire de Legestr glaz

sur Fin de vie : les axes de l'action gouvernementale


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Legestr glaz Legestr glaz 3 juin 2023 13:27

@Francis, agnotologue

Il faut manger de tout, de manière raisonnée et consciente. Une vie « d’exclusions » ou de « frustrations » ce n’est pas tenable. Pour se garder en bonne santé, il faut savoir manger d’une manière stratégique, ce qui n’exclut pas du tout le plaisir gustatif. 

Pour les fruits il vaudrait mieux se diriger vers les baies telles que framboises, fraises et myrtilles, bien moins chargées en glucides que les autres fruits. Mais on peut manger avec raison les autres fruits en ayant à l’esprit que leur taux de glucides est relativement élevé, la modération s’impose.

Il se trouve que les « sélectionneurs » ont fait en sorte de retenir les fruits qui présentaient le meilleur taux de sucre. J’ouvre une parenthèse : il faut savoir que le sucre des fruits, le saccharose c’est un disaccharide, en gros, moitié glucose, moitié fructose. C’est important à savoir parce que lors de la digestion le saccharose sera dissocié en glucose et fructose. Il se trouve que le glucose rejoindra directement la circulation sanguine tandis que le fructose rejoindra, quant à lui, le foie. Et oui, le fructose est considéré comme un « ennemi », est considéré comme toxique, par l’organisme. Il doit donc être traité par le foie pour être transformé en molécules non dangereuses. Malheureusement, les enzymes hépatiques chargées de ce « travail » sont peu nombreuses. Ce qui fait que si trop de fructose arrive au foie, celui-ci sera en danger. Et le phénomène exacerbé de cette dérive est la stéatose non alcoolique du foie, mais d’autres problèmes encore surviennent avec la formation de molécules délétères pour l’organisme, les aldéhydes par exemple. Le fructose trop présent entraine une augmentation du stress oxydatif dans l’organisme.

Il est donc possible de consommer des fruits mais avec raison. Une pomme, ou une poire, c’est environ 150 grammes, et vous apporte 20 grammes de saccharose. Vous voyez ainsi qu’en mangeant un fruit le matin, un autre à midi et un autre lors d’une collation ou le soir, vous aurez consommé, rien qu’avec ces fruits, 60 grammes de sucres. C’est déjà beaucoup.

Malheureusement, si l’on doit faire des exclusions, le plus souvent possible, parce que l’on peut faire des exceptions, il « faudrait » éviter les produits céréaliers, dont le pain évidemment, et les glucides au maximum. Et bien sûr tous les produits transformés par l’industrie et pas seulement les produits ultra-transformés. Il faut conserver absolument l’effet « matrice » des aliments.

Quant aux pommes de terre, elles sont très satiétogènes. Elles contiennent de l’amidon, c’est à dire des glucides. Environ 17 grammes pour 100g. Ce n’est pas énorme mais 100g de pommes de terre c’est une pomme de terre de taille moyenne. Mais on peut « tricher » avec les pommes de terre en jouant avec le phénomène de « l’amidon résistant ». En effet, si l’on cuit des pommes de terre, qu’on les laisse refroidir et qu’on les consomme ensuite, froides en salade, ou réchauffées et sautées au beurre ou à l’huile, et bien l’amidon qu’elles contiennent aura été « transformé » et sera moins « exploité » par l’organisme lors de la digestion. Une bonne partie de l’amidon « devenu résistant », ne sera pas digéré et rejoindra le colon ou nos bactéries commensales se feront un plaisir d’en extraire l’énergie. Cette manière de consommer les pommes de terre leur fait perdre plus de la moitié de leur teneur en glucides. C’est beaucoup. On peut imaginer de très nombreuses recettes à partir de pommes de terre cuites et refroidies par la suite. 


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