@Tolzan
Voici les faits.
Dans ce conflit, il y a clairement cette dimension ethnique
et linguistique que vous rappelez, habilement exploitée par les Etats-Unis pour
obtenir un résultat assez brillant si l’on se place de leur point de vue :
coupure « définitive » des liens entre l’Europe et la Russie,
affaiblissement de la Russie et de l’Europe, soumission de l’Europe sous
bannière US en vue de la confrontation avec la Chine.
L’autre dimension de ce conflit est militaire et
stratégique. Avec l’Ukraine dans l’OTAN, les USA visent un avantage décisif sur
la Russie en plaçant des rampes de lancement hybrides (anti-missiles et d’attaque
nucléaire) à quelques minutes de Moscou. Avec le renforcement actuel des liens
Cuba/Moscou, on n’est pas à l’abri d’une réplique russe, et donc d’un remake de
la crise de 1962. On danse sur un volcan.
Au fond, ce conflit est une étape de la future confrontation
Chine / Occident en Asie Centrale. L’UE avec l’appui des USA vise l’Arménie, la
Géorgie, l’Azerbaïdjan … (la Moldavie, la Serbie c’est pratiquement fait). Un raté
d’importance cependant : la Turquie. Pour l’Ouzbékistan, le Kirghizistan,
le Tadjikistan, le Kazakhstan, le Turkménistan, l’Afghanistan les Chinois, Russes et Turques
sont sans doute mieux placés.
La guerre en Ukraine est une étape de la définition de ces
zones d’influence. Comme toujours dans l’Histoire avec une dimension économique,
militaire et idéologique. Je crains qu’au plan idéologique, les dérives
actuelles ne desservent l’Occident tant elles sont loufoques voire suicidaires.
Dans tous nos médias, on entend répondre à lagression de la Russie. Cette agression est incontetable mais masque une autre agression, celle de l’US/UE en vue d’étendre sa zone d’influence (Maïdan, agression des russophones de l’Est depuis 8 ans). Rien que du classique.