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Commentaire de Hervé Hum

sur Considérations émeutières


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Hervé Hum Hervé Hum 4 juillet 2023 21:08

@Taverne

Pour le cas posé ici, la base saine, c’est ce qui conditionne un ordre sain, c’est à dire, un ordre qui s’applique à tous d’égale façon, car c’est la base saine de la justice sociale. C’est aussi et surtout la réalité au dessus de l’imaginaire, car c’est obéir à la causalité définie par la loi, en réalité sociale, le policier n’avait pas l’autorisation ni l’autorité pour tirer à bout portant sur le jeune délinquant, seulement de tirer sur une partie non létale et si pas possible, tirer sur le véhicule pour le mettre en panne. Ici, on est dans un principe fondamental du système actuel, c’est à dire, l’habeas corpus ad subjiciendum, or, en tuant le jeune délinquant, le policier à interrompu l’action en justice, il ne peut plus présenter le jeune délinquant devant le tribunal pour répondre de ses actes.

Autrement dit, la base saine pour le policier c’est d’appliquer la loi, pas de la faire dans l’exercice de sa fonction. Un policier peut faire appel à son propre jugement pour des délits mineurs, mais pas pour des délits majeurs au sens où sa décision emporte la vie d’une personne, qui relève d’une condamnation interdite par la loi française, or cas répertoriés, essentiellement la légitime défense.

Cela, c’est la base saine, qui veut que le policier est coupable d’homicide volontaire.

La base malsaine, c’est de faire appel au raisonnement sophiste, tel que dire qu’il était en récidive, car cela tombe sous le coup de la prise de décision selon son propre arbitre alors même que la loi n’autorise pas un policier de décider de la vie ou de la mort d’une personne, c’est la fonction propre à la « justice » via le système judiciaire. Bref, peu importe le nombre de récidive, c’est à un tribunal seul de décider de la sanction et de son application. Mais pour cela, il faut présenter l’inculpé devant le tribunal !

Autrement dit, ne pas sanctionner le policier, voir comme le font certains le féliciter, c’est militer pour que le simple refus d’obtempérer autorise les forces de l’ordre à tirer sur le délictueux jusqu’à sa neutralisation, donc, y compris la mort. C’est possible, la loi étant le fait de la volonté exprimé de ceux qui disposent des forces suprêmes pour l’imposer à tous ceux qui s’y opposent, de front ou de biais, peu importe.

Mais tant que la loi ne l’autorise pas, le policier n’applique pas la loi, il fait sa loi qui se trouve être la même qu’une partie de la population, mais est ce que cette partie de la population fait consensus général ? Majorité de citoyens ? Non, sauf en cas d’état d’urgence menaçant la stabilité sociale à défaut de paix, qui demande toujours l’érection d’un chef de guerre.


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