@Rodolphe de Gérolstein
En quoi la Russie aurait-elle en quoi que ce soit menacé l’Europe de l’Ouest dont nous faisons partie ?
Au contraire, nous avions intérêt à une détente et coopération ’’à distance’’, comme pour les engrais, gaz directement acheminé, et nos entreprises étaient présente localement.

ORIGINE : La déstabilisation vient de l’expansion toujours plus à l’Est de la sphère occidentale UE/OTAN. On a artificiellement rallumé et importé les griefs et tensions de l’ex espace soviétique.
On connait le principe de Brzezinski

qui était de s’étendre jusqu’à l’Ukraine pour isoler la Russie (et non pas comme certains prétendent de l’agresser ou la démanteler) de telle sorte qu’elle se rattache elle même au monde occidental.

ERREUR : Mais c’était applicable dans la situations des années 90, or la Russie étant redevenue entretemps plus puissante, il convenait de ménager un espace tampon ’’neutre’’, même un gamin de six ans peut le comprendre. L’Ukraine comme la Georgie et la Biélorussie constituent la banlieue de la Russie, c’était une ligne rouge évidente à ne pas franchir.
Une coopération bilatérale avec ces pays eut été préférable pour tous et pour la paix continentale. Le critère est simple : est-ce que les choses vont mieux pour l’Ukraine aujourd’hui qu’en 2013 ?

CONSEQUENCES : On (enfin, l’occident global) avons déconné, on a mis l’Ukraine en danger en entreprenant de l’attirer dans notre giron, on a appuyé des nationalistes radicaux dont l’orientation anti-russe a conduit à l’hostilité d’une partie de la population ukrainienne russophone, le ’’consensus’’ interne déjà fragile a été rompu, d’où le séparatisme, évidemment attisé par Moscou.

Eh bien la Russie a réagit considérant son influence et ses intérêts menacés (imaginait on la base russe de Sébastopol dans un pays rattaché à l’OTAN ?) , alors l’ours a sorti les griffes, et a agressé militairement l’Ukraine, soit pour en reprendre la suzeraineté (échec), soit pour faire son pré-carré en annexant les territoires russophones et assurer la continuité terrestre entre le Donbass et la Crimée. Il apparait pour tout observateur non partie-prenante que ce soit irrattrapable quels que soient les moyens mis en oeuvre (la réserve en combattants est plus importante côté russe), et qu’il faudra tôt ou tard en passer par une phase diplomatique avec des concessions. A moins que vous considériez qu’il faille suivre les bellicistes polono-baltes, et entrainer tout l’occident à déclencher la troisième guerre mondiale ? Les Yankees ne le veulent pas, ni les ouest-européens !