@alinea
C’est beau cette colère !
Bien sûr que l’Homme a beaucoup de pierres à mettre dans son jardin d’Eden, beaucoup de patates chaudes à assumer d’urgence (climat ou pas) bien sûr qu’il est un grand coupable qui mérite ton ire victimaire animaliste, je ne le conteste pas.
Je ne conteste pas davantage ma nature animale, j’en ai assez joui et, surtout, je suis un naturaliste vieille école, darwinien encore, et donc je « sais » d’où vient l’Homme du point de vue de la « Science ».
Elle n’a pas attendu Jung ou Roustang pour le réduire à l’animal. C’est une vieille affaire que ce combat entre la verticale où il est du destin de l’Homme de se déployer et cette horizontale animale d’où il provient, dans laquelle il est toujours enraciné mais à laquelle il n’appartient plus complètement, justement parce qu’il s’est mis à la verticale et il a « trouvé moyen » d’aller (vers l’) au-delà.
Il y en a toujours eu pour dire que c’est à l’horizontale qu’il faut vivre, se vautrer dans la matière, en jouïr et que c’est là tout ce que l’on a à espérer : une vie animale.
Et il y en a qui ont dit, non, tel n’est pas notre destin : ce qui se présente lorsque deux regards plongent l’un dans l’autre a beau être apparu chez l’animal, c’est à l’Homme qu’il revient d’en comprendre la pleine signification qui est d’ordre divin puisqu’il s’agit de la divine surprise de la conscience de la conscience, de la conscience de l’Etre.
A cela l’animal ne s’est pas éveillé, il est comme le dormeur allongé, à l’horizontale, et dont la conscience est au mieux celle du rêveur.
La pulsion d’emprise, dévoratrice qui domine encore chez l’Homme est parfaitement animale et une large part de ce que tu reproches à l’Homme vient de sa nature animale au-dessus de laquelle il devrait pourtant s’élever. C’est l’Homme en toi qui juge durement (mais avec raison) l’animal en l’Homme.
Quand on est dans l’esprit et que l’animal est dompté, c’est là que les choses se retrouvent à leur place, c’est là que l’Homme se trouve à sa place, entre Ciel et Terre, entre le Divin et l’animal horizontal se tient l’Homme, debout, la tête dans les étoiles et les pieds sur Terre.
Quand on refuse l’Esprit, le céleste, le divin, on refuse la verticale et on vit en animal, à quatre pattes, celui qui ravage la Terre actuellement et qui, à l’insu de son plein gré, consent à cette maléfique religion qu’est le capitalisme.
Mon article n’a d’autre visée que d’inviter ceux qui le veulent bien à voir ce que je vois. Il est sans doute trop mal ficelé pour réaliser ça convenablement mais bon, j’en ai fini de chercher la perfection. Je patouille joyeusement avec les significations qui se présentent et je rends grâce au Ciel des découvertes incessantes qui m’arrivent et me débordent.
Merci d’y contribuer par tes prises de positions. Même empreintes de sainte colère, elles sont les bienvenues ! ![smiley](//www.agoravox.fr/smileys/mort_de_rire.png)