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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Dieu ou le néant, tel est le choix !


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 22 juillet 2023 15:14

@alinea

« mais dis moi le rapport entre la vie animale et le néant... »

Bien joué. C’est une très bonne question. Pas sûr que la réponse soit à la hauteur.
Je vais néanmoins tenter d’expliquer ça.

Etant naturaliste de formation, j’ai le plus grand respect pour la vie animale en particulier, la nature en général mais en tant qu’« accomplissements » ou « pures merveilles ». Pour le reste, je suis coupable comme tout le monde, essentiellement par inaction et/ou panurgisme, des innombrables outrages que l’Homme prétendument civilisé leur inflige, et d’abord pour son alimentation.

La manière dont je comprends que le choix de l’Homme consistant à refuser la verticale à laquelle il est destiné pour se satisfaire d’occuper une horizontale animale serait un retour vers le néant opère sur deux plans.

Dans le plan « physique » l’Homme qui a perdu la verticale, cad, la transcendance, est no limit, il est dans l’hubris, cad l’abomination pour les grecs car la calamité qui va s’abattre sur lui est certaine et c’est ce qu’on voit dans le monde actuellement. Nous allons au néant et, au fond, nous savons que c’est de l’autodestruction. Nous avons perdu cette sagesse des anciens qui, eux, étaient tous à la verticale, consentant à une discipline très exigeante afin de dominer leurs « pulsions » et entretenir les équilibres vitaux, entre eux et avec la Nature.
Il n’est plus rien de tel actuellement et depuis la Révolution les élites savent qu’’elles peuvent peu ou prou faire ce qu’elles veulent des masses humaines qu’elles avilissent en flattant tous leurs penchants exactement comme des parents « gâtent » leurs enfants en les laissant s’installer dans la toute-puissance.
Bref, nous allons vers l’Apocalypse, et nous savons pourquoi : au nom de la liberté de désirer tous azimuts.

Au plan spirituel, je dirais que le refus de reconnaître le plan divin lorsque deux regards plongent l’un dans l’autre nous cantonne dans l’intensité des affects et des pulsions animales éphémères. Nous avons alors seulement un mental mais nous avons perdu l’esprit, comme s’il avait été décapité et alors, forcément, tout ce qu’il y avait (dans l’animalité) de beau et de bon qui était destiné à le porter, va entrer en décomposition, car l’ordre qu’il devait amener sera perdu. Le néant est anticipé et le néant sera réalisé.

Voilà, je le crains, ce à quoi se condamnent ceux qui se détournent du Ciel.


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