@alinea
Je trouve amusant que tu sois flattée car il ne me semble pas avoir parlé de toi dans ma réponse à ton excellente question. Je suppose que tu as fait une interprétation... « flatteuse ».
Je t’en laisse la responsabilité !
Si maintenant tu me demandes si je fais une distinction entre toi et la masse des horizontaux, la réponse est évidente : oui, bien sûr, nous avons une vraie et longue conversation depuis déjà pas mal d’années. Cela nous a permis de découvrir moults points d’accord et quelques pierres d’achoppement. La question de la transcendance en est une.
Tant que j’y suis, j’en profite pour améliorer ma précédente réponse (à laquelle, je note, tu n’as pas réagi) en faisant retour sur l’hypothèse évoquée dans mon article « L’avenir de l’âme ».
J’y défends encore et toujours ma conception en cycles et j’évoque la thèse de Theilhard de Chardin concernant la progression de l’Humanité vers le point Oméga, cad le Christ, qui était présent au commencement du monde de sorte qu’il a pu affirmer « je suis l’alpha et l’omega ».
Quand je me retourne et regarde d’où je proviens, de la Vie, en particulier animale, je vois une beauté qui me déborde, je vois un miracle, je vois le divin sous-jacent, point Alpha ou origine première, et cela donne direction et (tout son) sens à l’effort pour élever la conscience humaine, en route vers le point Omega où la boucle sera bouclée.
S’arrêter au beau milieu de l’effort, dans l’animalité, afin d’explorer toutes les jouissances de l’horizontalité c’est tentant mais c’est un peu comme si un tuyau destiné à arroser la plus belle plante du jardin se trouvait coupé au milieu par quelque mauvais diable. L’eau se répandrait à l’horizontale, à droite et à gauche, mais tout à fait vainement car l’endroit avait déjà reçu ce dont il avait besoin.
La plante précieuse entre toutes ne recevrait pas l’eau dont elle a besoin et elle dépérirait, entraînant la perte du jardin que ses racines nourrissaient. L’Humanité est ce tuyau. En se coupant de sa spiritualité pour s’adonner à la première moitié, animale, corporelle, elle manquerait à sa destinée et ferait le choix du néant.
Voilà l’idée esquisée...