@Octave Lebel
’’Vous parlez du coup (coût ?) de la casse en rapport avec la redistribution sociale’’
Je ne fais pas le parallèle entre le montant de l’aide sociale et celui des dégâts, n’empêche que l’argent nécessité par les réparations manquera pour les investissements.

On est le pays où les prélèvements sociaux sur les entreprises sont les plus élevés, d’où les ristournes comme le crédit emploi formation pour éviter les délocalisations, et la funeste ’’optimisation fiscale’’ dans le cadre de la mondialisation. Vous savez, la grande entreprise technologique où je travaillais a peu à peu délocalisé, et a fini par disparaitre dans une absorption, alors les questions de compétitivité ne sont pas à mes yeux un aspect seulement théorique. Par contre, certains secteurs font des profits pharaoniques (énergie, multinationales alimentaires...) et je suis totalement d’accord pour une contribution exceptionnelle sur ces profits, comme sur les hyper-revenus et hyper-fortunes.

Je ne vois pas quelle extrême droite a pu être au pouvoir pour faire capoter une ’’politique de la ville’’,
A propos de ghettos, vous idéologisez en considérant qu’il y aurait eu volonté délibérée de relégation, en réalité la dynamique sociologique naturelle de regroupement par affinité entrainant l’exode des anciens habitants a surtout joué. Ainsi à Saint Denis (je connais un peu), ce ne sont pas seulement les grands ensembles sociaux, mais également les logements préexistants et petites habitations qui ont peu à peu été occupés par des populations d’origine africaine à la place des populations natives. Idem dans un quartier comme Barbès (à ce propos, désormais dans les villes US ce type de quartier est gentrifié).

Les sondages, quant à eux, peuvent être effectués de manière opportuniste ou formulés de manière discutable, mais il ne faut pas pour autant nier les grandes tendances qu’ils font apparaitre, dans la durée et continuité. Les question d’insécurité en lien avec les communautés d’origine extra-européennes reviennent en boucle, se mettre la tête dans le sable avec des discours moralisateurs ou de l’angélisme (’’le petit ange’’) ne changera pas les réalités de terrain, ni leur conséquence électorale : en caricaturant [à peine], LFI rafle la mise de l’électorat indigéniste, et le RN rafle la mise de l’électorat ’’petit blanc’’ méprisé par le terranovisme.