@Lynwec
vos proposition sont encore plus utra-radicales que celles de LFI, car annuler unilatéralement la dette coupera cours à toute relation économique internationale et nous mettra dans une situation d’ostracisation comparable au Vénézuéla mais sans leurs gisements de pétrole.
Si nous recréons une monnaie et tirons sur la planche à billet pour alimenter le déficit budgétaire (car c’est quasiment le tiers du budget qui est financé par l’emprunt), notre monnaie ne vaudra que de la roupie de sansonnet, l’inflation flambera et on ne pourra plus payer les matières premières qui nous sont nécessaires.

Sur ce sujet, l’« audit de la dette »" préconisé par Attac et LFI notamment est plus subtil, il faut faire la part de la dette mature déjà amortie par les intérêts, celle détenue par des organismes financiers par rapport à l’épargne retraite des ménages (pas facile à discerner), etc. Certains types de dettes issus indirectement de la BCE comme celle de la cris covid pourrait être rayé (ce qu’évoque aussi MLP)

Pour l’instant, paradoxalement l’euro nous est favorable, les taux sont très inférieurs à l’inflation ?
Mais le principe de base du gaullisme économique c’était les grands équilibres, celui du budget et celui des échanges commerciaux ; Et là, c’est beaucoup plus ardu que de laisser filer la dette (le ’’quoi qu’il en coute’’ démagogique de Macron pour acheter la paix sociale sans toucher aux hyper-profits). il faut passer par un volontarisme d’état sur la reconstruction économique, et donc faire valoir la ’’clause de sauvegarde’’ sur des traités de l’UE (expression ’’désobéir aux traités’’ est une posture provocatrice inappropriée), la France étant grande contributrice de l’UE, elle a des moyens de pression. Les anglais qui n’avaient qu’un pied dans l’UE (gardé leur monnaie et plein de dérogations) ont pu assez facilement en sortir sans plonger, mais notre économie est depuis les années soixante imbriquée dans celle de la CEE puis UE, le gap pour sortir serait rédhibitoire, LFI comme le RN en ont pris acte. Mais il faut un bras de fer pour refonder en resserrant les liens entre pays fondateurs, qui se sont fait bouffer par les élargissements.