@perlseb
"De la même manière qu’on a imité grossièrement les oiseaux pour
construire des avions, on construit des réseaux neuronaux qui imitent
grossièrement notre cerveau.«
L’exemple que vous donnez mérite réflexion car pour construire des avions, il a fallu abandonner l’idée d’imiter le vol des oiseaux avec des ailes qui battent.
Il a fallu trouver que deux fonctions devaient être dissociées : la sustentation et la traction. Les ailes remplissent ces deux fonctions chez les oiseaux. On voit que les ailes agissent le très différemment selon les oiseaux qu’on observe. Les goélands planent souvent et les corneilles battent des ailes sans arrêt.
On a disjoint ces deux fonctions avec des ailes pour assurer la sustentation (comme chez le goéland) et un ensemble moteur+hélice pour assurer la traction et cela aucun oiseau ne le fait.
En fait l’homme, qui est intelligent, a mis en œuvre la technologie qu’il maitrisait à ce moment-là. Comme quoi il ne s’agit pas seulement d’imiter mais d’être capable de voir ce qui doit être imiter et ce qu’il est possible de faire avec les techniques que nous maîtrisons. J’ai un peu développé dans l’article un aspect de ce qui se fait dans la »théorie des jeux« . L’homme est imité sur certains points : l’anticipation, la recherche de l’amélioration de sa position plutôt que la recherche d’emblée de la victoire finale... Sur certains points, on utilise le fait que la machine peut être plus performante que l’homme en particulier, la machine est capable de faire des calculs sur davantage de coups d’anticipation.
Les hommes ont eu l’ambition avec le connexionnisme d’imiter »grossièrement notre cerveau" et ce fut surtout un échec. Plus précisément, ce qui a été réussi avec le connexionnisme a été réussi mieux et à moindre coût (avec moins de ressource) par d’autres techniques.