@Lynwec
"Sur un autre sujet, le spam conséquent de l’intervenant Mirlabobo laisse
supposer un bannissement-censure, qui est bien entendu un privilège de
l’auteur d’un article, ou de la modération sur demande, mais révèle
toujours une faiblesse argumentaire, quels que soient les raisons
avancées, y compris les insultes«
Il s’agit non pas d’un privilège mais de ce que je considère comme une obligation pour un auteur sur AgoraVox. J’ai expliqué pourquoi je considère que c’est une obligation dans un article intitulé »modération des forums« qui est malheureusement censuré sur AgoraVox. Il est regrettable que cette discussion ne soit pas au contraire encouragée. Voilà ce que j’ai écrit à ce sujet dans l’article :
»Sur les forums où la discussion commence par la publication d’un
article, il est normal que la modération soit assurée par l’auteur qui
soumet son article à la discussion. J’approuve le principe du
fonctionnement de la modération sur AgoraVox. Les auteurs ont en effet
la possibilité de signaler des abus et de demander le blocage de
commentateurs. En principe, ils ne font que des demandes et il ne leur
appartient pas de prendre la décision. En fait, la suite est assurée par
un processus automatique et c’est donc l’auteur qui prend la décision.
J’aimerais autant que ce soit dit clairement : les auteurs ont la
possibilité de supprimer des messages et de bloquer des commentateurs
pour la durée de leur choix.
Nous voyons, avec ces règles, que
tout auteur a la possibilité de supprimer tous les commentaires qui le
contredisent ou simplement le dérangent. S’il le fait, la discussion de
son article sera extrêmement restreinte mais c’est à lui d’assumer ce
choix. Remarquons que, quand un commentateur n’est pas satisfait qu’un
de ses messages soit supprimé, il a la possibilité de demander à
l’auteur de s’expliquer et il est sain que cela soit fait. C’est ainsi
que chacun peut progresser. Dans d’autres forums, comme les blogs de
Médiapart, les auteurs ont la possibilité de fermer complètement la
discussion. Il reste toujours possible de répondre à un article par un
autre article. C’est d’ailleurs la forme d’expression qui doit être
encouragée sur un site de journalisme citoyen.
A l’inverse,
certains auteurs laissent agir à leur guise les bandes de trolls qui
débarquent dans une discussion pour y chasser en meute avec moultes
vociférations. Quand il y avait des dizaines de milliers de lecteurs sur
AgoraVox, ceux-ci ne pouvaient pas se satisfaire de ces flots
d’insultes diverses et variées en guise de commentaires. Cela est
dissuasif. Il faut faire en sorte que les lecteurs aient envie de lire
les discussions tout autant que les articles. Il ne faut pas autoriser
n’importe quoi. Il est possible, sans jamais faire de censure, d’écarter
les injures, insultes, attaques personnelles, règlements de compte,
acharnements, harcèlements, déformations de pseudo ainsi que les hors
sujets et autres multiples techniques de trolls comme les répétitions de
messages qui ne visent qu’à encombrer la discussion. Le
résultat est édifiant. Cela fait une énorme différence pour le résultat
final. Il suffit de comparer une discussion convenablement modérée avec
certaines foires d’empoigne."
Vous avez le droit de penser que la modération que j’assure n’est pas bonne mais le résultat est là. Nous avons, pour l’instant, 185 commentaires et je pense que la discussion s’est menée sereinement.
Vous affirmez que tout bannissement "révèle
toujours une faiblesse argumentaire, quels que soient les raisons
avancées, y compris les insultes« . Cela mériterait d’être expliqué. Je dois donc aussi rappelé que la discussion n’est pas toujours possible et qu’il faut donc savoir y mettre un terme. Voici donc ce que j’ai écrit en introduction dans mon article sur la modération des forums.
»Nous ne vivons pas dans un monde de bisounours. Il serait bien
illusoire de croire que la discussion serait toujours possible entre les
individus quelles que soient les circonstances. Les combattants qui
s’entretuent sur divers fronts ne discutent pas ensemble. Les habitants
d’Hiroshima et de Nagasaki n’ont pas eu l’occasion, en 1945, de discuter
avec ceux qui leur ont envoyé une bombe atomique. Dans les camps de
concentration, personne n’a vu les SS, les kapos et les prisonniers
tenir des débats philosophiques ou politiques. Les africains réduits à
l’état d’esclaves pour aller travailler en Amérique, dans les champs de
coton, n’ont pas discuté de leur sort avec les esclavagistes. En URSS,
pendant les 500 jours de la grande terreur (1937-1938) les 1500 fusillés
et les 1600 déportés, victimes chaque jour de Staline et de ses sbires,
n’ont pas davantage eu l’occasion de débattre de leur sort… (...) Actuellement
quand les trolls de Prigojine interviennent sur des forums, ils n’ont
pas davantage l’intention de discuter que les tueurs de Wagner. Ils ont
le même patron et ils poursuivent la même politique."