@Jean Dugenêt
Entièrement d’accord avec votre conclusion.
Par contre, si les machines sont meilleures en calcul (avec leur CPU, Central Processing Unit et leur mémoire volatile RAM), meilleures en mémoire non volatile précises (par exemple disques dur SSD locaux à la machine), plus rapides en communication (pour aller chercher de l’information sur une autre machine ou répartir une charge de travail sur plusieurs machines différentes) elles peuvent travailler maintenant en association avec ces fameux réseaux neuronaux qui ne sont là ni pour les calculs ni pour la mémoire.
Les calculs sont utiles pour simuler un réseau neuronal, mais ce n’est pas le calcul qui nous intéresse quand on utilise un réseau neuronal : c’est l’approche intuitive humaine que l’on cherche à imiter (son « intelligence » même si je ne cherche pas à dire qu’un réseau neuronal artificiel est intelligent : je me fiche des termes, je m’attache à ses nouvelles aptitudes) . Avec les réseaux neuronaux, on donne la possibilité aux machine de trouver des réponses que l’homme n’a pas codées lui-même (coup surprenant au Go ou aux échecs) et donc d’« innover », de « créer ». On n’utilisera jamais un réseau neuronal artificiel pour faire des calculs ou mémoriser des données (ce que l’homme est obligé de faire avec son cerveau puisqu’il n’a que ça). Comme les machines sont réellement plus efficaces en mémoire pure et en calcul pur (même au point de vue énergétique), le réseau neuronal artificiel sera totalement allégé de cette tâche. Donc s’il est beaucoup plus petit en termes d’entités et de liens (que notre cerveau), vu qu’on peut le spécialiser dans un seul domaine et le décharger de beaucoup de choses, il y a bien un match avec l’homme. Et avec l’augmentation continue des puissances de calculs (loi de Moore), s’il n’y a pas match aujourd’hui, il y aura peut-être match demain.
Notre réseau neuronal est bien plus complexe, mais je ne suis pas sûr qu’il soit plus efficace sur un domaine pointu par rapport à un réseau neuronal ultra-spécialisée dans ce domaine uniquement. Et on ne peut pas apprendre une seule chose à un humain Nous devons utiliser une grande partie de notre cerveau pour communiquer, nous nourrir, nous distraire, mémoriser, ...
Et si j’ai raison (dans le domaine spécialisé des « sports cérébraux », la réponse est oui), c’est effrayant. Encore plus avec un système social / économique tel que le notre.