@Lucadeparis
Peu importe de quel « le » (ferait exister) tu parles, une prophétie auto-réalisatrice a du sens même dans l’univers fixé avec répétition indéfinie à l’identique des Raja Yoga (ou de toi, puisque tu sembles adepte).
Comme je pense l’avoir expliqué assez bien dans mon article à ce sujet, même dans ce contexte de la cosmogonie fataliste des Raja Yoga, l’impétrant a un choix à faire sur le format qu’ont aussi connu les protestants sous le rapport de la grâce.
L’idée c’est que ton destin est déjà fixé, il est déjà là, irréfragable, Dieu t’a gracié ou pas, MAIS comme tu ne connais pas ton destin, ta connaissance limitée te donne le choix : sois tu crois que tu es une petite âme, cad, tu crois que seule importe la quête égoîste du plaisir et il apparaîtra que tu es effectivement une petite âme vouée à vivre éternellement l’âge de fer d’un cycle à l’autre, soit tu crois que tu es une grande âme qui aspire aux nobles valeurs propres à l’âge d’or de sorte que tu les mets en pratique, et il apparaîtra que tu es bel et bien cette grand âme.
L’idée sous-jacente est celle d’une intuition de vérité qui guide ton coeur et te mène vers le versant qui est le tien, à l’ombre ou au soleil.
Mais ce ne sont que des intuitions, elles orientent ton choix, elles te poussent, mais au final, une décision est prise... par toi. Donc tu décides et ce à quoi tu crois, tu l’as, alors que tout était déjà fixé d’avance.
Ce qui se donne à voir ici dans le contexte fixiste de la cosmogonie Raja Yoga vaut, bien sûr, pour toutes les autres cosmogonies plus souples. Donc tu ne peux échapper à ce fait constructiviste : la réalité est construite, ta réalité est construite, par toi, via le mécanisme cyclique inhérent à quelque organisation que ce soit dans l’Univers.
Ce à quoi tu crois, tu l’as. Alors fais gaffe à ce à quoi tu crois.