@lecoindubonsens
« Vous écrivez »Les prolétaires ne se
pose pas la question de choisir une banque«
Pas faux,
effectivement »ils ne veulent pas« . Mais imaginez que tous les citoyens
quittent LCL SG et BNP (entre autres) pour rejoindre une banque sans
actionnaires, pensez vous que ces banques survivraient avec seulement
comme clients les quelques dizaines de milliardaires que vous citez ? Et
même dans ce cas, ce seraient donc les milliardaires qui paieraient des
dividendes à d’autres milliardaires."
Je pense que n’est possible dans le système financier que ce qui ne dérange pas les milliardaires. S’il devenait possible d’utiliser des banques qui ne fassent pas de profit alors ils feraient en sorte que ces banques disparaissent et elles ne résisteraient pas longtemps à ceux qui ont l’essentiel des capitaux dans leurs mains. Non seulement les sans-fric ne se pose pas la question de choisir une banque mais, s’ils voulaient une banque qui ne fasse pas de profit ils ne pourraient pas le faire. Ces banques disparaîtraient... Seules les banques qui sont des maillons du système capitaliste peuvent vivre. Ce sont celles qui prêtent à l’Etat l’argent qu’elles fabriquent avec rien et qui devient ainsi les dettes de l’Etat.
Ne pensez vous pas que par exemple le passage aux 35h et à la retraite à 60 ans ne sont pas liés à un résultat d’élection ?
Absolument ! Quel que soit le résultat des élections ce sont les plans de l’UE et des milliardaires qui s’appliquent. Un semblant d’acquis donné par des socialistes ne se fait qu’au prix d’une perte massive. Où en est le passage au 35 h ? Il a été obtenu avec la mise en place de la CSG, l’arrêt de l’échelle mobile des salaires, une inflation qui aboutit à une chute du pouvoir d’achat faramineuse, la quasi-suppression des CDI. Ce que nous appelons maintenant un CDI ne garantit plus la sécurité de l’emploi... Les travailleurs peuvent rêver de revenir à l’époque d’avant 1981 avec toutes les garanties qu’ils avaient. Pour y arriver je crois effectivement qu’il faudra plus que les gilets-jaunes, les manifs contre la réforme des retraites et les émeutes contre les bavures policières. Même en réunissant toutes ces actions ensemble ce ne sera pas suffisant.
Voyez le programme de l’AGIMO. Même le programme minimum que nous proposons (programme de défense des travailleurs) ne s’obtiendra jamais par des élections.