@Luc-Laurent Salvador
merci docteur Salvador pour votre diagnostic qui me rassure sur ma santé mentale un poil complotiste
Je n’avais jamais approfondi le sens antique de hostia et du lien avec la victime (expiatoire, propitiatoire,...). Je vous dois de m’avoir branché sur cette connexion sémantique et de combler au moins en partie mon ignorance du sujet.
http://www.seraphim-marc-elie.fr/article-les-mots-hote-hostie-ennemi-ont-une-origine-commune-118571794.html
Je vous fais confiance sur vos investigations, que le lien hostie_ victime était attesté bien avant l’ère chrétienne, cependant je garde des doutes que cela se rapporterait à la crucifixion de notre parangon spirituel, Prophète ou Christ comme il vous fera plaisir de le voir, de le nommer, l’important n’étant pas le Messager, mais Le Message.
Il y manque la « mise en scène » [hors rites sataniques ou apparentés, secrets pour s’approprier des « pouvoirs occultes », ce qui n’est pas le sujet], les sacrifices « rituels » de l’antiquité avaient tous un sens, une fonction, offrande, espoir de fertilité des récoltes, faire plaisir aux dieux pour obtenir leur clémence ou leurs faveurs, gagner une guerre... bref, ils n’étaient jamais désintéressés et toujours justifiés à tort ou à raison.
Je ne vois rien de tout cela dans l’exécution pure et simple de Jésus, d’un gêneur, d’un empêcheur de croire en rond, fut-il inspiré divinement (ce qui fut le cas il me semble, mais qui à priori ne sautait pas comme une évidence aux yeux de ses contemporains palestiniens).
La pratique de sacrifices rituels humains étant encore presque actuelle culturellement parlant dans la mémoire de l’époque dans laquelle la vie des esclaves, et des hommes, ne valait pas bien cher, l’hypothèse qu’elle imprégnait les esprits pourrait avoir affecté peu ou prou l’interprétation des apôtres et disciples. Ce qui me semble être le cas dans cette « affirmation » très « paulinienne » en Romains 5/8 : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. »
un peu plus loin « A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, ... »
Dieu aurait-il besoin de prouver son Amour ?
C’est assez humain de tenter de justifier la mort de nos proches... ah, il fumait, menait une vie de patachon, brûlait la vie par les deux bouts, ou je ne sais quoi...
forcément cela nous renvoie avant l’heure à notre propre mort !