@Luc-Laurent Salvador
Disons que Ferguson tente juste de se faire une niche intellectuelle en présentant les faits d’une manière qui favorise ses options stratégiques.
Il dessine sa position « optimiste » dans les vides et les creux de la documentation mais, bien formaté par le milieu académique il sait jusqu’où il ne faut pas aller trop loin de sorte qu’il a des conclusions supermodérées et à peine distinguable du consensus qui prévaut depuis longtemps sur la question de l’origine violente de l’humanité.
Par exemple il écrit :
« Mais la question pour laquelle on veut vraiment connaître la réponse est si la guerre fait partie de la nature humaine. Et dans un sens, la réponse est définitivement oui, parce que les humains font la guerre, nous sommes capables de faire la guerre, c’est l’une des choses que les humains font. »
Tout ce que je viens de dire se trouve résumé par sa conclusion amphigourique à souhait :
« La conclusion est que, dans un certain sens, les humains ont toujours fait la guerre depuis qu’ils sont humains. Mais ce que je soutiens depuis un certain temps maintenant, c’est que si vous regardez dans le monde entier, dans les données archéologiques, les premiers vestiges n’ont aucune trace de guerre. »
C’est peu de dire que la dernière assertion soulignée est très discutable. Etant établi qu’il y a des guerres chez les chimpanzés, on ne voit pas trop ce qu’une lacune documentaire pourrait prouver en la matière... Prouver une absence est quasi-impossible dans notre monde physique et très difficile en mathématiques (cf. les théorèmes de limitation).
Bref, c’est ce qu’il dit en gras, le consensus actuel mais déjà ancien, qui indique probablement le mieux la vérité.