J’ai quitté Israël parce que je ne voyais pas d’autre avenir qu’une vie “sous le règne de l’épée”
Par Avigail Abarbanel, Arrêt sur info — 19 mai 2022
(...) Mon chemin pour quitter le sionisme n’a pas été simple ou direct.
C’est pendant cette année à l’université que j’ai rencontré le mot
“Palestiniens” pour la première fois. Le professeur qui a utilisé ce mot
a expliqué comment les Palestiniens étaient contraints de se retrouver
au plus bas échelon économique de la société israélienne. Je ne savais
pas qui étaient les Palestiniens. J’ai alors commencé à comprendre que
mon professeur parlait des mêmes personnes qu’on m’avait appris à
considérer comme l’autre inférieur, le mauvais Aravim [arabisé]
, les Arabes. Il parlait des mêmes personnes que j’étais censé craindre
et mépriser et que j’étais censé considérer comme mon ennemi juré.
Le mot “Palestiniens” n’existait pas dans notre vocabulaire ni dans
la conscience collective d’Israël, car appeler un peuple par son nom,
c’est reconnaître son existence. Israël ne reconnaissait pas l’existence
du peuple palestinien et je n’ai rencontré un Palestinien d’égal à égal
qu’en 2001, dix ans après mon arrivée en Australie !
Je sais que je nourrissais des doutes non informés et non nommés qui
percolaient tranquillement sous la surface. Je décris cette collection
décousue d’impressions et d’expériences de début de vie dans le livre
que j’ai édité, Beyond Tribal Loyalties. Mon chemin pour quitter le sionisme n’a pas été simple ou direct.
(...)
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