@Hervé Hum
Le round de Camp David/Taba au début des années 2000 est postérieur à l’assassinat de Begin, c’est Ehoud Barak qui dirigeait Israël, les accords d’Oslo n’étaient pas encore enterrés.
Arafat n’a pas non plus validé les accords, le Hamas n’était pas encore aux affaires à Gaza, mais il y avait déjà un fort courant intransigeant au sein du camp Palestinien, il a craint d’être renversé ou supprimé ; tout comme Barak avait été par avance désavoué par la droite annoncée victorieuse des élections suivantes.
La colonisation s’est en effet accentuée (mais elle avait commencé dès les années 80), et a progressivement vidé de substance la possibilité de deux états.
Israël favorise le Hamas pour diviser le camp palestinien et prétexter son intransigeance et actions hostiles pour justifier les annexions, il ne va évidemment pas jusqu’à lui fournir des armes, et pensait pouvoir contenir ses attaques, mais a fini par relâcher l’attention.
Israël n’a pas de visée d’annexion de Gaza, puisqu’il l’a évacué spontanément en 2005 vu l’inefficacité de l’occupation, mais il mène de manière récurrente des opérations de rétorsion, ajoutant victimes et destructions, augmentant les rancoeurs, sans abattre la détermination du Hamas et de la population.
Il est possible qu’il y ait une réoccupation militaire temporaire, comme cela s’était passé à une époque au sud Liban, et de toute façon Israël conserve une certaine suzeraineté et un contrôle des échanges.
Le scénario habituel est que les USA fournissent les armes à Israël, et que l’Europe finance ensuite la reconstruction.