@mursili
Je suppose que parmi les « outils » qui sont transmis aux apprentis « communicants », la sophistique et la psychologie des foules doivent se trouver en bonne place.
J’ai travaillé sur le sujet aussi, enfin sur la réflexologie des foules et bien entendu la sophistique est très répandue ; comme l’exprimait Aristote, en logique dès lors que les prémices sont faux je fais ce que je veux, c’est là tout l’art de la sophistique.
En fait la terminologie « communication » n’a strictement rien à voir avec la vraie communication, celle qui permet de discourir même entre personnes ayant quelques divergences d’opinion. La communication d’aujourd’hui est plutôt axée sur le message incontestable et incontesté que veut faire passer le locuteur, interdisant à l’interlocuteur le droit de nuancer le propos. Nous sommes dans le domaine de la propagande, l’école est devenu le plus bel objet de propagande étatique et les mass médias sont devenus des supports à la propagande des puissants (étant dirigés par des puissants au plus haut niveau de la chaîne alimentaire, ce sont des super prédateurs).
J’ai travaillé sur les sujets de construction des discours en vue de fixer le message qui serait interprété conformément à l’attendu par l’auditoire, ces techniques existent. Ce travail a été mené avec le MIT et principalement avec un chercheur américain très connu, Noam Chomsky, celui là même qui a développé l’idée de la fabrique du consentement.
On pourrait parler de l’usage inconsidéré que nous faisons de la « communication » mais je laisse à chacun le soin de s’informer réellement en lisant des ouvrages de chercheurs comme Lucien Sfez, Jurgen Habermas, Karl Oto-Apel, ... et même Noam Chomsky 