@Fanny : « la Monarchie et son Roi représentant de Dieu sur terre ! »
N’importe quoi, vous confondez avec les pharaons.
Le régime n’était pas une monarchie mais une royauté, le roi avait des pouvoirs très limités par les lois fondamentales du royaume qui étaient coutumières. Par exemple il n’avait aucun droit d’expropriation d’une propriété privée, il devait proposer un échange et qu’il soit accepté. Son pouvoir législatif ne lui permettait pas de changer les lois civiles, par exemple l’âge de la majorité, la part de la veuve, les successions, les costumes, les langues régionales, il était limité aux règlements d’administration publique (organisation de la monnaie, de l’armée, de la marine, de l’administration, des écoles royales (entre autres d’ingénieur), des concours de recrutement des écoles, des routes, des ports, des messageries, du dépôt légal, des prisons, de l’état civil, des tribunaux, de la procédure, de la gendarmerie, des métiers, du commerce, de la pêche, des eaux-et-forêts, des ponts-et-chaussées, des académies, des municipalités). Il ne pouvait pas créer de nouvel impôt ou les augmenter sans un accord des États généraux. La constitution de la Ve République est monarchique, le président a plus de pouvoir que les rois d’avant 1789.
Au XIXe la bonne histoire de la révolution française est celle de Louis Blanc qui était un socialiste et qui montre bien le rôle des clubs, les différents partis bourgeois, et l’inexistence du rôle du peuple, la pire est celle Jules Michelet, pleine de faussetés pour noircir l’Ancien Régime et légitimer le régime républicain, mais avec un très beau style lyrique et très nationaliste. A partir de la création par la IIIe République à la Sorbonne d’une chaire d’étude de la Révolution française, la production devient très partiale et militante, la guerre de Vendée est complètement escamotée, au XXe siècle les titulaires sont des membres du Parti communistes qui font un récit marxiste-léniniste complètement anachronique.
Il y a encore une belle architecture sous le Consulat et les deux empires, mais la décoration et le mobilier Napoléon III sont lourds et chargés, elle devient sèche, triste et sans grâce sous la IIIe République, comme tous les arts officiels, il y a une après 1945 une rupture complète de l’urbanisme et de l’architecture sous l’influence américaine, le résultat est désastreux à tous les points de vue. La gauche est nominaliste, puritaine et iconoclaste, particulièrement chez les protestants et les juifs, ils n’admettent pas la notion de sacré, donc ils n’ont pas d’arts plastiques et figuratifs, ou alors il est mauvais. Le nominalisme considère que le monde réside dans le langage, dans les mots, le texte, donc on peut le changer en changeant les mots, il est contre le luxe, le représentations figuratives, les ornement, les décors, le somptuaire, ils sont pour l’abstraction, le dénudé, le moderne. Le nominalisme s’oppose aux réalistes qui considèrent que le monde existe en dehors du langage et de la connaissance que l’homme en a.