L’arme de dissuasion (de tout examen des faits) du sionisme est depuis la fin de la seconde guerre mondiale l’assimilation de l’antisionisme à l’antisémitisme, raison pour laquelle la réaction assez massive de la diaspora juive est intéressante sur ce qui se passe en Palestine.
En rappelant que la religion juive a été portée pendant 2000 ans par la diaspora, dispersée sur la planète entière avant d’être récupérée à la fin du 19ième siècle par un mouvement politique ethno colonialiste, inspiré par la vague coloniale des occidentaux qui s’installaient où bon leur semblait.
C’est elle, qui a représenté le peuple juif pendant plus de 2000 ans et continue de le faire par les valeurs de tolérance et de paix qui la caractérise, non cet envahisseur de Palestine qui assimile par ses actes les juifs à des agresseurs amoraux et qui ressemble à l’Occident (qui se reconnaît en elle, chez la classe dirigeante) sur de très nombreux points.
D’où cet aveuglement occidental qui se reconnaît dans l’oppresseur, rôle qu’il a toujours joué, bien plus que dans le rôle de l’aborigène australien ou du peau roûge...
Occuper un territoire par la force et en expulser/repousser les autochtones avaient marché en de nombreux endroits, d’où l’idée saugrenue d’un « retour à la Terre » de gens dont aucun ancêtre n’avait vécu en Palestine depuis au minimum 2 millénaire.
Bien sûr que le racisme de l’occident à l’époque a joué, puisque le petit blanc toisait de haut, l’arabe, le noir (voir le « nègre »), l’asiatique (le jaune) et bien sûr le juif, rabaissés au rang de « sous espèce » pour les besoins pratiques de spoliation.
Difficile donc pour la propagande sioniste et ses gogos d’esquiver les critiques juives qui sont sans appel : l’entité sioniste est un envahisseur qui n’a aucune légitimité en Palestine, qui a déporté/déplacé les habitants légitimes pour les parquer en « camps de concentration » (l’expression vient à l’origine d’un sociologue juif de Palestine) qui pratique la purification ethnique et une politique d’apartheid (attesté par plusieurs associations de défense des droits humains) et qui continue depuis 75 ans à miter le territoire de Palestine et a spolier les autochtones dans la violence armée.
Les sionistes ont tué plus de 6000 palestiniens entre 2006 et le 7 octobre dernier (contre 300 juifs tués par la résistance locale, le « terrorisme local » pour les occidentaux), un rapport de 20 pour un, mais 20 « animaux humains » (pour les sionistes) d’un côté contre un magnifique habitant de l’unique démocratie de la région en face, autant dire rien d’un côté et un martyre de l’autre.
Par ailleurs, l’enclave sioniste ne saurait commettre de crimes de guerre, d’apartheid, ni même faire preuve de racisme et curieusement, alors que sa vocation est de protéger « les juifs » (une minorité se complaisant de la spoliation d’un peuple), c’est l’endroit de la planète où les juifs risquent le plus leur vie, ce qui n’est pas le moindre paradoxe.En bref, les juifs de la diaspora n’aiment pas « not in my name » être assimilé à ceux vivant aujourd’hui dans un « Fort Chabrol » en Palestine et sources de conflits depuis 75 ans.
« Sont-ils antisémites ? » est la question. Parce que toute personne non juive disant le tiers du quart des propos qu’ils tiennent est ici passible d’être trainée dans la boue sinon devant les tribunaux.