Je suis globalement d’accord avec l’article, en notant cependant que le partage décidé en 1948 par l’ONU, même s’il y a eu pressions, a recueilli le quorum 2/3 des votes, incluant URSS et satellites (à propos, l’Ukraine avait un siège distinct).
La région n’avait jamais été indépendante depuis deux millénaires, toujours province d’empires. La dévolution d’indépendance s’est donc effectuée sur la base des populations effectivement résidentes en 1948, tenant compte de leur différences culturelles et volonté de renouer avec leur histoire. Il y avait à l’époque moins de 2 millions d’habitants, il y avait donc de la place pour tous, dans deux états. Par contre, il aurait fallu ’’accompagner’’ des transferts de population, par exemple comme cela avait été fait entre Turquie et Grèce dans les années 20.
Désormais, les haines sont profondes après trois quart de siècle de luttes, ripostes et vengeances, donc l’option d’un état unique conduirait à l’éradication des moins nombreux par les plus nombreux. Il n’y a donc pas d’alternative autre que donner enfin vie aux deux états, en prenant pour référence les ’’frontières internationalement reconnues’’ de l’armistice de 1949 (dites parfois frontières de 1967, avant la guerre des 6 jours)
Trois remarques :
-Après l’assassinat de Rabin, il y a eu d’autres rounds de négociation, celui de Camp David/Taba en 2000/2001 a failli aboutir, mais sabordé par les maximalistes des deux camps (Netanyahou s’est targué d’avoir mis fin aux accords d’Oslo)
-En 2011, l’autorité Palestinienne avait déposé une demande d’adhésion de la Palestine à l’ONU, à côté d’Israël, dans les frontières d’avant 1967. La France aurait du la voter.
-Au conseil de Sécurité de l’ONU, les USA appliquent systématiquement leur droit de véto pour le compte d’Israël, ils lui sont davantage inféodés que la réciproque en fin de compte.