@chapoutier
A propos de quasi-gel du front, c’est la situation depuis le début de l’année, certes pas totalement, il y a des attaques locales des uns ou des autres, mais les gains sont de quelques dizaines de kilomètres carrés. Les milices supplétives Russes avaient conquis Bakhmout, les forces ukrainiennes ont grignoté un triangle au Sud, les forces russes sont en cours de prendre le saillant d’Avdiivka , tout ça au prix fort pour quelques arpents.
A ce stade, les Ukrainiens sont revenus à la défensive, et les initiatives sont côté Russe (Kupyansk, Marinka)... S’il y a percée ou rouleau compresseur, alors oui, ça sortirait de l’enlisement.
A propos de l’aide occidentale, j’ai toujours été opposé à l’escalade des fournitures, car le potentiel d’escalade russe peut contrer à chaque fois et garde une supériorité en puissance de tir. Le narratif façon LCI m’a toujours paru de la méthode Coué.
Bon, ça a parfois frôlé le bordel avec les foucades de Prigo et sa mutinerie, mais les choses ont été reprises en main.
A propos des négos, balle au centre, les jeux de dupes, arrière pensées et dissimulations sont des deux bords ; ainsi à la veille d’attaquer, Poutine affirmait qu’il évacuait ses troupes. Dans les discussions de mars/avril 22 il y a eu des avancées mais pas d’accord sur les territoires disputés, et les ukrainiens ont durci leurs positions par la suite, pensant que les supposées armes magiques occidentales et leur propre courage -selon eux- leur donnerait la victoire.
Bien sur, il y a des faucons dans l’OTAN pour pousser l’Ukraine, Bojo au début puis les Polonais et Baltes qui voulaient même envoyer des combattants (ils se sont calmé depuis), certains néo-cons yankees, etc. C’est de cette collusion qu’est sorti le sabotage de Nordstream.
Mais on est d’accord que VZ a été assez douché au sommet de Vilnius de ne pas tout obtenir. M’est avis que ses exigences et son ingratitude ont créé des rancoeurs chez certains sponsors (même les britons).
Porochenko avait été poussé au pouvoir par la CIA en 2014, mais il a été battu dans les urnes à l’élection suivante par Zélensky. Mais à ce stade le processus aboutissant au conflit était engagé, les nationalistes gardaient la prééminence au parlement, dans l’administration et l’armée, il a été pris dans le mouvement. On l’a considéré comme falot et inconsistant, mais en tant qu’acteur il s’est mis dans son rôle, a enfilé le T shirt kaki et a pris un ton martial.
’’l’occident à lâché Zelensky et l’Ukraine car les
ukrainiens n’ont pas réussi à égratigner l’ours russe’’. Disons qu’il est en train de relâcher le soutien, mais ne semble pas avoir trouvé comment lui indiquer une porte de sortie.
L’UE prépare le lot de consolation pour les inévitables concessions territoriales, par une adhésion accélérée et une aide massive.
PS : concernant Macron, il avait initialement voulu jouer les conciliateurs, entrainant le ressentiment des faucons, mais à son habitude il a cherché ensuite à surcompenser et donner des gages ? Résultat à force de dire tout et son contraire, personne ne s’y fie (idem au Moyen Orient). On a du oublier de lui dire qu’un grief est toujours plus puissant qu’une consolation.