@Michel Lebarillec et Eric F,
Bonjour et compliments à tous les deux.
Cet article est fort intéressant par deux aspects précis.
Il s’agit d’abord d’une nouvelle tentative bien documentée d’éclairer l’épopée
à la lumière de l’histoire et inversement. Nous retrouvons ici le même esprit que
celui qui a inspiré de nombreux auteurs reconnus et dont les ouvrages constituent
finalement de véritables mines d’informations tant pour les étudiants en
faculté que pour tout quidam tant-soit-peu féru d’histoire.
Il s’inscrit dans la lignée des auteurs qui de Robert Lafont (La
Geste de Roland/ L’épopée de la Frontière) à André de Mandach (La Chanson de
Roland /Transferts de Mythes) en passant par le monumental « Répertoire
des Noms Propres dans les Chansons de Geste » d’André Moisan, ont cheminé
sur les mêmes pistes culturelles.
Mais tant d’autres mériteraient d’être cités dans ce domaine (je pense,
entre autres, à Michel Rouche).
La seconde source d’intérêt, et elle n’est pas négligeable, c’est le juste rappel de la réelle
dimension gothique et autres peuples dits « barbares » dans l’histoire
de France.
A l’appui de votre approche, nous dirons :
- Amalasonthe est ostrogothe mais tante du Wisigoth Amalaric, à qui elle
restitue la Septimanie (Ceci pour illustrer le contexte familial).
- Le parallélisme entre Amalasonthe dans l’histoire et la « Dame veuve
de la gaste forêt » dans l’épopée est manifeste.
- Que l’ouvrage de Grégoire de Tours ait été perdu ou non, Grégoire n’en
reste pas moins un contemporain du Mérovingien Sigebert et de son épouse, l’infortunée
wisigothe Brunehaut. Il est donc, au moins partiellement, contemporain d’Amalasonthe.
Un contexte qui, sans aucun doute, a dû lui inspirer quelques réflexions sur la
situation et qui justifie bien que l’on s’y réfère.
Pour résumer, merci encore pour cet article, qui outre le plaisir de la
lecture, ne peut que favoriser l’audience d’AgoraVox.