Les chinois ne sont pas des idiots, ils ont aussi des services de renseignement et l’Ukraine a déjà perdue la guerre, il reste juste à savoir quelle part de l’Ukraine va revenir à la Russie.
Quand William J. Burns, le directeur de la CIA explique que Kiev a très peu de chance de l’emporter contre les russes, il ne parle pas des armes occidentales faciles à brûler ou à rendre inutiles. Dans un article du Washington Post il dit clairement : « C’est [i.e. la défaite de l’Ukraine] en partie dû au poids de l’armée russe. À Zaporojié - la ligne clef de la contre-offensive ukrainienne nous pouvions les voir construire des défenses fixes vraiment formidables, difficiles à pénétrer, vraiment coûteuses en vie, vraiment sanglantes pour les Ukrainiens. »
Poutine prendra au moins tous les oblasts qu’il a pris avec en complément toutes les parties non occupées, ça ce sera non négociable ; cela concerne les oblasts de Louhansk, Donetsk, Zaporijjia, Kherson.
Vue la mesquinerie occidentale et ukrainienne, il serait sans doute plus prudent pour la Russie de prendre les deux Oblasts du Sud pour interdire tout accès à la mer Noire aux ukrainiens, c’est une question de sécurité pour la Russie. Je pense aux oblasts de Mykolaïv et Odessa. En plus cela créée une continuité vers la Transnistrie moldave, important d’un point de vue géopolitique.
Ce qui reste négociable pour l’Ukraine ce sont les oblasts de Dnipropetrovsk et Kharkiv.
La Russie doit faire payer le prix fort à ce pays félon qu’est l’Ukraine (vu sous l’angle russe).
La Chine elle ne peut que se réjouir de cette défaite incontestable de l’Occident et de l’OTAN. Elle sait qu’en se préparant bien, en éloignant les occidentaux de sa sphère économique, elle sera beaucoup plus forte et ne se fera plus sermonnée par ces pays occidentaux aussi imbus d’eux-mêmes au point d’oublier qu’ils ne sont pas si forts que cela.
Non seulement c’est la fin d’un monde mais c’est surtout un rejet quasiment mondial de l’Occident qui est en route et nous continuons, nous occidentaux, à nous croire les maîtres du monde. C’est risible autant que triste.