@Samy Levrai
En 1947 il y avait environ deux millions d’habitants en Palestine mandataire dont un tiers de juifs, les communautés arabes et juives voulaient chacune un état selon leur culture et traditions, leur culture-religion respective étant originaire de la région (ou de région proche, concernant l’islam). Donc la décision est bien focalisée sur les caractéristiques de ces peuples, les états séparés visaient à éviter que l’un ne s’impose à l’autre par le nombre ou la force, encore fallait-il mettre véritablement en place chaque état avec accompagnement des relocalisations.
Ce qui est ’’inventé’’ en terme de peuple juif, c’est l’unicité d’origine issue d’un supposé exil, ce n’est donc pas un peuple génétiquement homogène.
Mais il y a différents types de peuples, ainsi le peuple français est un peuple-nation mais sans unicité d’origine génétique non plus. Le peuple juif est un peuple-culture/religion, pourquoi peuple, parce qu’il y a une identité en tant que tel (ce n’est pas le cas d’autres religions). Il n’était pas un peuple-nation mais conservait l’objectif de retour à la terre d’origine de sa culture, futs-ce de manière métaphoriques. La laïcisation a transformé la métaphore religieuse en aspiration nationale.
Tu me prends personnellement à partie avec des allégations sur le colonialisme, mais je suis au contraire pour la décolonisation, qui s’est opérée à l’époque de mon enfance. Qui dit colonialisme dit métropole, or Israël est distinct des autres états, et sa population a élu ses propres dirigeants (qui étaient pour certains des terroristes anti britanniques à l’époque du mandat).
Condamner les actions d’Israël et le racisme de ses dirigeants ne revient pas à remettre en cause la légitimité de son existence elle-même. Condamner les actes du Hamas ne conduit pas à nier la légitimité de l’existence de l’état palestinien. Les deux légitimités qui procèdent de la même résolution sont indissociables. Je reconnais la qualité de peuple et leurs droits à chacun des deux, les racistes nient l’un ou l’autre.
La raison et l’équité sont dans mes propos, la partialité et l’amalgame sont dans les tiens.
Bonne année quand même