@Eric F
"C’est l’éternelle question, est-ce que chaque civil d’un pays agresseur doit être considéré comme complice de l’agression.
C’est
symétrique avec le discours des ultras du gouvernement Netanyahou, qui
affirment que les habitants de Gaza sont complices du Hamas.«
Je comprends bien et j’approuve ce que vous dîtes mais, dans le cas de l’attaque du 7 octobre, les civils israéliens attaqués n’étaient pas des civils comme tous les autres. Le fait d’habiter dans la ceinture autour de gaza leur donne un statut particulier.
»Les ultras de chaque camp se considèrent comme seuls légitimement
propriétaires de l’ensemble de la Palestine mandataire, aucune solution
n’est possible entre eux.«
Là encore, je suis d’accord avec vous et l’observation que vous faites concerne sans doute plus que »les ultras de chaque camp". Tous ceux qui tiennent pour unique discours la critique du camp adverse sans faire aucune proposition ont pour solution implicite l’extermination d’une des populations. Les uns préconisent en fait l’extermination des palestiniens les autres l’extermination des juifs. S’il n’est pas nécessairement question d’extermination, ils veulent au moins dans un cas comme dans l’autre la disparition d’une des populations du territoire de la Palestine.
Hors de cela, deux propositions sont faites : la solution à un état et la solution à deux états. De mon point de vue, seule la solution à un état est réalisable et viable. Il s’agit de faire de la Palestine un pays qui appartient à tous ses habitants comme cela se fait ailleurs. Il n’y a aucune raison de considérer que certains habitants (les palestiniens) n’y sont pas chez eux surtout quand on sait que tous leurs ancêtres ont toujours habité ce pays. Il n’y a par ailleurs aucune raison de considérer que ce pays appartient à certaines personnes qui n’y vivent pas. Il existe en effet des sionistes en Amérique et en France qui considère que ce pays leur appartient à eux davantage qu’aux palestiniens. Il serait temps que ce pays se dote d’une constitution (Israël n’a pas de constitution). Une constitution ne peut qu’affirmer des principes de laïcité, d’égalité... Tous les citoyens doivent avoir les mêmes droits quelles que soient leur langue, leur religion, leur origine ethnique.
La solution à deux états n’est pas réalisable. Il est impossible de dessiner une frontière de séparation en garantissant la connexité des deux territoires. La question des droits des minorités se trouve alors posée puisque dans chacun des deux états, il y aurait une population majoritaire et une population minoritaire.