@Ilan
Oradour-sur-Glane une histoire pas bien élucidée...
En 2014, dans une brochure parue à l’occasion soixante-dixième
anniversaire du drame d’Oradour, un historien accrédité écrivit : « Des
maquis installent au fil des mois plusieurs camps dans les monts de
Blond, à une quinzaine de kilomètres au nord du village
[Oradour-sur-Glane]. Des sympathisants radounauds [habitants d’Oradour]
participent même à une filière d’évasion de pilotes alliés. » À la même
époque, un survivant, Marcel Darthout, confia : « Oui, bien sûr, il y
avait des armes à Oradour, mais sûrement pas des stocks d’armes comme
veulent bien l’écrire les négationnistes afin de faire peser les raisons
du massacre sur la Résistance. »
Or, dans un livre publié en juin 1997 et interdit trois mois plus
tard, Vincent Reynouard avait — le premier — révélé l’existence de ce
réseau d’évasion de pilotes alliés passant par Oradour. De même,
avait-il affirmé la présence d’un maquis armé dans le village. C’était
donc lui qui avait raison, et c’est sans doute pourquoi les gardiens de
la Mémoire avaient refusé le débat loyal qu’il acceptait d’avance,
préférant recourir aux juges pour tenter de le faire taire.
Toutefois, la répression n’a jamais intimidé Vincent Reynouard.
Vingt-cinq ans après la publication de ses conclusions, il revient avec
un nouvel ouvrage : Oradour, le cri de victimes. Bien plus qu’une simple
réédition, ce nouveau travail s’appuie sur de nombreux éléments rendus
publics depuis 1997. Ils permettent à l’auteur de corriger certaines
erreurs commises dans son premier livre et de reconstituer le drame du
10 juin 1944 avec bien plus de précision qu’auparavant.
Que s’est-il vraiment passé ce 10 juin 1944 tragique à Oradour ?
Pourquoi, depuis 1945, les autorités persistent-elles à occulter la
vérité ? Ce livre apporte des réponses.
Nouvelle Édition 2022