@Com une outre
Bonjour,
Merci pour votre contribution dans laquelle je vois trois parties.
« Enormément de choses discutables dans l’analyse de l’auteur et surtout une absence de la situation actuelle, à savoir la multipolarité du monde. Les pays non-occidentaux sont devenus puissants, la Chine est passée devant les américains économiquement, et il n’est plus question pour les Brics de subir l’hégémonie US. Les transactions énergétiques internationales hors dollars en sont la meilleure preuve »
Il est exact que j’ai plus décrit le cheminement qui nous amène à la situation actuelle que la situation elle-même dont l’élément marquant est la guerre une Ukraine. J’ai montré que la situation om les dirigeants des USA voulaient s’imposer comme « le gendarme du monde » est dépassée ce qui m’amène à parler de « désordre mondial ». Vous reprenez la même idée avec le vocabulaire à Poutine. C’est en effet lui qui a parlé de monde unipolaire et multipolaire. Il l’a fait dans son discours de 2007. Ce sont les termes qu’il employé pour critiquer la politique américaine qui ne se référait même plus à l’ONU. D’accord aussi avec l’évolution de la Chine à laquelle je n’ai consacré qu’une phrase. Idem pour les Brics dont je n’ai pas parlé... Ce « désordre mondial » concerne bien évidemment l’économie mondiale.
Je suis par contre en complet désaccord avec la deuxième partie qui est la suivante :
« La Russie a démontré qu’elle est plus forte militairement que l’Otan, donc que les US. Cela change beaucoup de paramètres dont l’auteur ne semble pas avoir pris la mesure. Vis à vis de l’Ukraine, les américains n’ont pas d’autre choix que de se retirer, sinon il risquent de perdre toute crédibilité internationale, déjà bien amoindrie. »
J’explique l’inverse. Les USA et l’UE ont apporté une aide militaire au compte-goutte et uniquement parce que la résistance ukrainienne sans aucune aide avec bloqué l’avancée de l’armée russe. L’expérience ukrainienne a montré au monde entier que l’extraordinaire puissance militaire russe exhibée dans des discours, des films, des journaux et des défilés militaires n’était qu’un énorme bluff. Les USA à eux seuls possède des centaines ou des milliers de fois la minuscule aide qu’ils ont apporté à l’Ukraine. En fait, il ne veulent pas que l’armée de Poutine subisse une défaite car s’ils le voulaient se serait déjà fait. La démonstration est faite que l’armée russe est minuscule au regard de la puissance militaire américaine.
Le choix des américains d’aider ou non l’Ukraine est sans aucun rapport avec leur puissance militaire. Ils savent que si Poutine subit une défaite il s’en suivra une crise majeure qui affectera non seulement la Russie mais tous les pays où s’exprime déjà une volonté populaire d’indépendance à l’égard de la Russie (Biélorussie, Géorgie, Tchétchénie, Kazakhstan) Or les américains sont pour la stabilité du capitalisme mondial. Ils sont très satisfaits que Poutine arrive à gérer la forme de capitalisme récent sur cette région du monde et ils n’ont nullement envie qu’une crise majeure démolisse l’édifice encore fragile de ces régimes qui sont sous la botte de Poutine.
Pour finir, vous nous donnez vos préceptes idéologiques :
« Ramener le problème à la doctrine capitaliste est dépassé. Nous n’en sommes plus là, le problème aujourd’hui est le poids des oligarques, des très grandes entreprises privées, dans la gestion nationale et internationale des Etats. La mondialisation est-elle une privatisation du pouvoir ou non ? Les politiques des Etats doivent-elles prendre prioritairement en compte, avant l’intérêt des peuples, l’enrichissement des multinationales les plus puissantes ? Il est sûre que la réponse en UE, en Chine ou aux US n’est pas la même. »
Vous ne voulez voir le monde que comme des blocs qui s’affrontent. Vous préférez certains bloc à d’autre. Ce n’est pas la réalité du capitalisme lequel n’est pas une doctrine. C’est la réalité du fait que des hommes en exploitent d’autres... Je suis solidaires avec tous les exploités de Russie, d’Ukraine, des USA, de Palestine et d’ailleurs et j’entends bien les défendre tous quand ils sont agressés.