• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Christophe

sur L'Europe de la finance et de l'austérité


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Christophe 2 avril 2024 10:15

@Aristide

C’est une arnaque cette affaire, un exemple : la gestion des lycées est de la responsabilité régionale et les collèges le sont par le département. Une fusion, quelle bonne idée, les services seront les mêmes, et on créera sans problème une direction pour chapeauter les deux !!! La bureaucratie est une vraie créature ou en coupant un membre, on en créé un de plus…

Et on retrouve aussi les écoles maternelles et primaires qui sont sous la responsabilité des mairies. Il existe cependant un service de l’état qui fédère l’ensemble de ces établissements scolaire, c’est le Rectorat.

L’enseignement est découpé selon deux plans : l’enseignement lui-même (responsabilité du Rectorat) et infrastructures et services d’accueil des élèves (qui lui dépend du mille feuille administratif et politique).

Je rappelle au besoin que la création des communautés de communes ou d’agglomération avait pour but se supprimer un étage du mille feuille : le Conseil Départemental mais n’est pas allé jusqu’au bout.

Je suis d’accord avec vous sur le fait que les infrastructures et services d’accueil devraient être couvert par un organisme étatique inique mais les gouvernements successifs ont une tout autre vision puisqu’ils ont transféré les services de l’état vers les collectivités territoriales ; en fait ils fonctionnent à l’inverse de ce que vous recommandez.

C’est vrai pour la maladie, quoique la Sécurité Sociale protège des personnes qui n’ont jamais cotisé. Pour les AF, c’est pire, seule la résidence(*) en France est nécessaire pour y avoir droit.

Si on ajoute que les exonérations de cotisation accordées au entreprise ne sont que partiellement compensées ...

C’est une des problématiques majeure aujourd’hui qui a d’ailleurs poussé le gouvernement à s’accaparer politiquement les caisses de la sécurité sociale, passant d’une gestion paritaire à une gestion étatique.

La difficulté de ce type d’organisme est qu’il possède un budget énorme qui motive les avidités politiques. Que les cotisants soient protégés est normal. Que nos politiques prennent des décisions sociales, on ne peut le leur reprocher si ils sont capables de les financer avec un budget de l’état et non en allant piocher dans un budget construit à des fins définies et alimenté par des cotisants.

Certes, à la marge nous pourrions admettre que certains points puissent pris en charge mais cela ouvre une perspective du toujours plus. Il est par exemple inadmissible que la couverture santé universelle soit prise en compte économiquement que par la sécurité sociale ; une partie pour les cotisants doit être prise mais toute la partie relative aux non cotisant doit être alimentée par un budget étatique, c’est une décision politique.

Or aujourd’hui en mélangeant tout, on se retrouve dans une situation où les cotisants ne sont plus trop satisfaits de leur « assurance » à laquelle ils cotisent car même les plus bas salaires qui cotisent sont pénalisés par ce choix politique pris en charge par la caisse à laquelle ils cotisent. C’est le meilleur moyen pour faire péricliter un système.

Lors de la prise de gestion des caisses de la Sécurité Sociale, l’argument massue du gouvernement était de dire au grand public qu’il y avait un déficit de 20 milliards de francs (prise de pouvoir en 1995). Ce que ne disait pas le gouvernement c’est qu’il devait aux caisses 1,5 fois cette somme aux caisses de la Sécurité Sociale, principalement à cause des exonérations de charges sociales aux entreprises ; quand la gestion est scindées sur deux organismes distincts, la réclamation d’un dû est faite par celui qui paie pour l’autre.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès