@Fanny : « Académie Française :
« Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, dans laquelle au temps ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). »
Les préconnisations de l’Académie font autorité, mais leur justification est vraiment stupéfiante.
Ils rattachant l’expression 2 « autant pour moi » en la déclatant familière (on se demande bien pourquoi) à une expression 1 « aux temps pour moi » qui aurait été utilisée dans le langage des manoeuvres militaires, mais ils ne savent pas à quelle époque, et n’ont pas l’air d’avoir des occurrences dans des oeuvres imprimées. Cet usage devrait se retrouver dans l’équitation où on faisait aussi des manoeuvres militaire « au temps » (sans x), c’est-à-dire en rythme, et il y a une littérature équestre abondante depuis le début du XVIIIe siècle. On devrait la retrouver.
Ils n’ont pas l’air non plus de savoir quand le deuxième expression est apparue pour la première fois, dans quelle oeuvre, avec quelle orthographe, et pour dire quoi ? Limiter l’emploi de l’expression au fait de refaire entièrement une manoeuvre en rythme, et à pas à sa première exécution, est aussi très surprenant.
Donc ce rattachement des deux expression sans preuve d’une continuité entre l’une et l’autre attestée par des occurrences avec leurs ortographes, m’a l’air d’être une hypothèse. Quand apparaît l’orthographe « autant pour moi » dont ils disent qu’elle est devenue courante ?
Le sens est nouveau, l’Académie semble dire qu’elle n’a pas de preuve de continuité d’usage avec une autre qui est à la fois obscure, isolé, et oublié, donc elle n’y a pas de raison d’imposer à l’expression actuelle l’orthographe de l’expression disparue, alors que l’adverbe « autant » correspond bien au sens actuel et place cette expressions dans une série d’autres analogues.