@Jérémy Cigognier
Je discerne simplement la question religieuse de la question historique.
On peut se détacher du christianisme simplement parce-qu’on est appelé ailleurs, ou même sans avoir à donner aucune raison. Cela tient de la liberté absolue de conscience de chacun de nous.
Mais si on porte le débat au plan historique, alors il faut assumer les arguments. Or, les arguments supposés nous prouver « l’étrangéité » du christianisme à notre constitution civilisationnelle sont généralement faux. Voilà tout.
On peut s’interroger sur cette confusion entretenue par beaucoup de « nouvelles spiritualités » entre le religieux et l’historique. Quel besoin ? Pourquoi ne pas jouir simplement de la liberté de conscience moderne ? Pourquoi vouloir (ré-)inventer un passé qui souvent n’existe pas ? Pourquoi vouloir à ce point que leur nouveaux attachements soient enracinés dans une histoire mythifiée et non dans une liberté de conscience moderne (alors même qu’ils dénoncent copieusement l’obscurantisme des anciennes religions) ?
Selon moi, cela ouvre deux questions : 1° — le refus viscéral d’assumer le passé tel qu’il est, et que notre liberté de conscience moderne procède sur nombre d’aspects de ce passé dépassé. 2° — la volonté d’un retour à l’irrationnel, malgré les risques de néo-obscurantisme (vu au XXème siècle avec le nazisme néo-païen, l’athéisme communiste ou les sectes écolo-hippies).
C’est donc en défenseur de la raison et du libéralisme que je pose le débat.