@Gollum
si « les élites étaient clairement contre » comment a-t-il été « imposé d’en-haut » ? Mes historiens ne sont pas plus partisans que les vôtres.
Le christianisme je l’étudie depuis longtemps, je suis né dedans, et il ne tient pas la route, il a fallu la coercition pendant des siècles pour le maintenir à flot, inventer la culpabilisation à outrance (péché originel de ce cher Augustin qui persécutait par Amour), puis Inquisition, Saint Office, enfin bref tout le trallala bien connu mais sur lequel vous faites silence et pour cause..
Je ne débat pas au plan spirituel, mais au plan historique. Votre thèse repose sur une conception matérialiste (et finalement nihiliste) de l’homme et des sociétés : tout serait coercition et conditionnement. C’est d’ailleurs aussi la philosophie des wokistes et communistes qui pensent qu’il suffit (yaka fokon) d’une nouvelle coercition et d’un nouveau conditionnement pour changer le monde et l’homme. Or, l’histoire a montré que l’homme et la société sont plus que coercition et conditionnement (d’ailleurs, sans cela, on ne serait jamais sortis du christianisme). Et heureusement ! Nos attachements ne sont pas qu’illusion, et nos ancêtres n’étaient pas qu’un amas de crédules et de soumis.
En outre, le christianisme a illustré la conservation de l’individu et du droit naturel en Occident, même au sein de la féodalité (cf. Léo Strauss, Louis Wolowski, Hernando de Soto), explication rationnelle au surgissement de la modernité libérale. On est à fronts-renversés. Vous traitez encore le christianisme comme un objet religieux alors que je le traite déjà comme objet historique.