@Aita Pea Pea : ... pour atteindre ce niveau, Vermeer a produit beaucoup plus... "
Vous avez raison, l’auteur laisse entendre que Vermeer n’aurait peint que 26 tableaux, il a une conception anachronique de la peinture et de l’artiste.
La peinture était une profession artisanale avec une corporation, elle s’apprenait dans une école de peinture (l’Académie de Saint Luc), et par un long apprentissage dans un atelier. Les tableaux étaient des productions collectives, il y avait une division du travail, certains peintres faisaient les fonds, les ciels, d’autres certains détails, les apprentis en faisaient aussi des parties. L’apprentis devenait compagnon, et continuait à travailler anonymement pour le compte du maître tant que son chef d’oeuvre n’avait pas été agréé par le jury, parfois pendant toute leur vie. Seul le maître de l’atelier avait le droit de vendre, il ne signait pas non plis mais c’était son oeuvre, il travaillait sur des commandes précises qu’il fallait ensuite réaliser, comme un menuisier, un jardinier ou un architecte. Ce n’était pas comme à l’époque contemporaine des oeuvres individuelles d’imagination qu’ils essayaient ensuite de vendre, les couturiers ne faisaient pas non plus de prêt-à-porter. La notion d’artiste individualiste et narcissique, qui s’exprime dans son oeuvre, est contemporaine, elle est apparue au XIXe siècles avec le romantisme puis le marché de l’art, auparvant les peintres se considéraient comme des artisans, il y en avait des bons, des moins bons et des excellents qu recevaient des commandes des princes, exactement comme chez les médecins, les avocats, les tailleurs et les cuisiniers.
Pour en reveir à Vermeer, il a contribué à des milliers de tablraux pour arriver à ce niveau de perfection ou de maîtrise.
Son style plaît à l’oeuil contemporain des masses médiatisées, il ne corespondait par-être pas aux attentes, à la sensibilité et à la mode de l’époque qui le trouvaient peut-être trop cru ou autre chose.