@charclot et @Legestr glaz
Il peut y avoir plusieurs niveaux d’identité : une, prédominante, au niveau national, et l’autre, subsidiaire, au niveau régional, religieux ou traditionnel.
La question est donc celle de la compatibilité ou miscibilité (selon l’expression judicieuse de Legestr glaz)
dans le creuset national.
Si l’élément prépondérant dans un groupe est le rejet de l’identité englobante, il s’agit bel et bien de séparatisme intérieur.
Certains états ont des régions linguistiques confédérées, c’est le cas de la Suisse, qui a quand même une forte cohésion nationale d’histoire et valeurs partagées, un mode de gouvernance librement accepté.
Mais des états composites récemment (re)configurés, ou englobant des populations fortement différenciées par les croyances ou mode de vie, peinent à définir une cohésion nationale ; on l’a vu en Yougoslavie (éclatée par des conflits) et même en Tchécoslovaquie (divorce à l’amiable), et structurellement au Liban.
L’Ukraine fait partie de ces états composites, écartelés par des tiraillements extérieurs et intérieurs. Faute de confédération acceptée (à la Suisse), ou de divorce à l’amiable (à la Tchécoslovaque), on s’achemine vers une partition par les armes (à la Yougoslave).
Un problème récent se pose dans les pays d’Europe de l’Ouest, c’est l’immiscibilité de communautés extra-continentales à fort gap civilisationnel (cela va au delà de la seule culture, c’est l’histoire, la priorisation des valeurs, le mode de vie). Des individualités peuvent s’intégrer -et le font-, mais pas globalement en tant que groupe.