Bonjour @Pimpin et merci pour votre commentaire.
 
Ce que vous dites vaudrait si le RN avait aussi voté contre les mesures macronistes de casse sociale. Or, il s’avère qu’il a voté pour ces mesures-là tout en votant contre toute mesures sociale proposée par la gauche. Le contenu des amendements ne peut justifier cela. Sans tomber dans un complotisme de bas étage, il nous semble plus juste de penser que depuis 2022, le RN, revenu à ses racines libérales, ménage le monde des affaires afin de le rassurer, ce qui a l’air de fonctionner.

Vous affirmez en outre que la gauche conduit toujours à la pauvreté et à l’insécurité. Nous prendrons, pour illustrer un exemple contraire, le cas du Brésil. Depuis que Lula y est revenu au pouvoir, il y a eu d’après les observateurs une baisse de la criminalité (qui avait explosé sous Bolsonaro, malgré ses déclarations martiales de « fermeté ») et un lancement de programmes sociaux pour réinsérer les enfants des favelas. Et, comme nous l’avons dit, sous Chavez, le Venezuela était l’un des pays les plus prospères et sûrs du continent, au point que des Colombiens fuyaient par milliers leur enfer libéral et infesté par le narcotrafic pour y chercher du travail.

Une gauche laxiste et naïve mène effectivement aux écueils que vous énoncez, mais une gauche nationaliste et avec des traits conservateurs est, selon nous, le meilleur modèle qui soit. Si les pays de l’Est ne sont pas (encore) gangrénés par le wokisme, c’est précisément à mettre au crédit du communisme qui les a isolés des fléaux qui prenaient déjà racine en Occident. Quant à la Chine, dirigée par le PCC, elle est en passe de devenir la première puissance mondiale.

Nous avons conscience que cette affirmation est iconoclaste, tant le clivage droite-gauche est ancré dans la vision occidentale. Mais, selon toute logique, le nationalisme et la gauche sont non seulement compatibles, mais même inséparables. Le socialisme économique ne peut s’appliquer que dans une acception nationale (ou, sinon, on brade son modèle social et on en fait bénéficier le monde entier au détriment de ses propres citoyens) ; et le nationalisme politique ne peut se maintenir que dans une économie socialiste et protectionniste (le libéralisme, culte de l’argent et du profit, étant antinomique avec toute forme de patriotisme : les gouvernements national-libéraux finissent d’ailleurs toujours par faire volte-face sur l’immigration au nom du sacro-saint profit). La gauche du travail n’a pas de sens sans la droite des valeurs, et vice-versa. Nous vous invitons à explorer les travaux d’Ernst Niekisch et de Jean Thiriart pour approfondir la réflexion sur la pensée national-révolutionnaire.

Cordialement,

Le Collectif Rougenoir