@tashrin

Le choix est cornélien, en effet. Il faut donc prendre le moins nocif des deux.

— D’une part un parti avec des wokes et immigrationnistes assumés qui a cependant un large volet social et qui est la seule formation politique antilibérale et anti-NWO (ce qui lui vaut l’ire des élites et une diabolisation massive).

— D’autre part un parti qui rétropédale sur tous ce qui concerne le volet identitaire et sécuritaire et qui ne pourra rien faire sur l’immigration (qui se décide plus au siège du MEDEF et à Bruxelles qu’à l’Elysée ou à l’Assemblée Nationale) et qui en plus va accélérer la casse sociale mise en place par Macron.

Ce n’est pas sur un coup de tête, mais après une longue et minutieuse réflexion et une observation attentive de l’évolution des positionnements des deux blocs que ce choix s’est progressivement imposé (au début, le vote blanc ou l’abstention apparaissaient comme la meilleure option). Les revirements libéraux de M. Bardella et le ralliement de dizaines de hauts fonctionnaires énarques à son parti n’annonce pas exactement une politique dissidente... 

Pour ce qui est du wokisme, la chose sera développée plus en détails dans un article à venir, mais nous pensons qu’il s’agit en quelque sorte d’une « crise d’adolescence civilisationnelle ». Le wokisme est en effet une perpétuelle fuite en avant qui s’essouffle de lui-même : le progressiste d’hier devenant le nouveau réactionnaire (il n’y a qu’à voir avec Rowling : elle est diabolisée comme si elle était la petite-fille du H. alors que c’est une progressiste gay-friendly et féministe qui est allée jusqu’à dire pour faire plaisir à ses fans de gauche que pour elle Hermione était noire, Dumbledore gay, et qu’il y avait des cours d’éducation sexuelle à Poudlard...). Sur la durée, la fuite en avant wokiste ne peut pas tenir. D’ailleurs, le propre des wokes est d’être dans l’opposition : le pouvoir étant forcément une domination. Si le FP arrive au pouvoir, il devra forcément faire des compromis sur certains sujets, or, l’aile woke radicale y verra une trahison et fera scission. Je pense que l’arrivée au pouvoir de la gauche est justement un bon moyen de la purger de son aile woke, voire d’enclencher une certaine répression politique contre cette mouvance : si la droite commence à interdire le wokisme et à intimer le silence à ces demi-fous, elle fera automatiquement l’objet d’accusation de fascisme. La gauche, elle, a dans notre société un certain magistère moral : sa politique anti-woke sera donc mieux acceptée.

Enfin, nous considérons que le combat pour la tradition et la civilisation revient au peuple lui-même qu’aux partis. C’est au sein des familles que doit commencer le combat anti-woke et non pas à l’Assemblée. Déléguer nos propres responsabilités à un parti ou à tel « homme providentiel », c’est s’en défausser. En URSS, la religion était combattue par l’Etat et sa pratique quasiment interdite. Ce sont les familles qui l’ont pérennisée en la transmettant clandestinement à leurs enfants. S’il suffit de voir une publicité LGBT pour que l’on devienne soi-même woke, c’est qu’on était déjà un fragile sans convictions à la base et qu’on n’avait pas de citadelle intérieure. Voilà pourquoi, selon nous, le sociétal ne devrait pas entrer en ligne de compte pour le vote : le wokisme est déjà installé dans notre société et la grande faute en incombe aux familles qui n’ont pas su en protéger leurs enfants. Dès lors, Bardella, César ou Tribun n’y changeront rien (surtout que le premier a déclaré qu’il ne toucherait pas aux réformes sociétales adoptées par les législatures précédentes...). Les sujets sociaux et économiques, qui affectent notre vie quotidienne, sont autrement plus importants.

Bien cordialement,

CR