@l’auteur @tous
Dans son précédent commentaire l’auteur affirme :
"voici la vidéo d’Arestevitch :
Les aveux à peine croyables du conseiller de Zelensky sur la guerre avec la Russie | FranceSoir
Elle montre..."
J’invite tout le monde à cliquer sur le lien et à constater qu’il n’y a pas la moindre vidéo mais un article avec du barratin invérifiable...
On est une fois de plus dans le genre de démonstration où il faut quinze pages d’explications pour démonter le laborieux travail de falsification des spécialistes.
J’ai encore démonté ce genre de falsification dans un article censuré qui est actuellement en modération mais un des pontes UPR d’AgoraVox m’a signifié qu’il n’en veut pas et, comme il aime les méthodes à Poutine, l’article ne passera pas quelles que soient les choix des modérateurs. J’en profite pour laisser un extrait :
=========================
"Asselineau est le premier à répéter les énormes mensonges et falsifications de l’extrême-droite notamment quand il affirme, contre toute vraisemblance, que les américains avaient promis qu’il n’y aurait pas d’extension de l’OTAN. Asselineau affirme cela de la manière la plus catégorique qui soit dans la vidéo que j’ai déjà citée ("Le conflit OTAN/Russie en Ukkraine") Voyons exactement les termes qu’emploie ce fieffé menteur et falsificateur pour inventer des faits afin de justifier les abominables agressions de Poutine (entre 10mn et 11mn15s) :
« En 1991, le Président Georges H. Bush, le premier président Bush, passe un accord avec Mikhaël Gorbatchev pour que les pays nouvellement indépendants… l’effondrement de l’URSS, l’effondrement du pacte de Varsovie… Eh bien que l’OTAN n’en profitera pas. L’OTAN c’est l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. Le président américain assure à son homologue russe Gorbatchev que l’OTAN ne s’étendra pas vers les pays de l’Est et ne viendra pas tangenter la Russie.
Malheureusement, pour la postérité, il n’y a pas eu un traité en bonne et due forme qui le disait mais ce sont des assurances qui ont été données à plusieurs reprises et qu’ont confirmé récemment Roland Dumas, l’ancien ministre français des affaires étrangères, mais également un allemand vice-président de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe mais également le magazine allemand Der Spiegel, qui a sorti il y a quelques jours des archives qu’ils ont retrouvées et qui mentionnent noir sur blanc justement cet accord. Or, cet accord n’est pas respecté par les américains »
Tout cela est entièrement faux. Tout cela a été démenti par les premiers intéressés : Mikhaël Gorbakchev et son ministre Edouard Chevardnadze. Jamais, absolument jamais, Roland Dumas n’a confirmé quoi que ce soit de ce genre. J’ai déjà dit et je répète que je paye une caisse de bouteilles de champagne à quiconque citera les paroles de Roland Dumas disant quelque chose de ce genre. C’est un énorme mensonge.
Jamais le magazine Der Spiegel n’a publié des archives qui mentionnent noir sur blanc un accord de ce genre. C’est encore un énorme mensonge. J’ai déjà expliqué cela en détail dans mon article : « Les poutinolâtres français en remettent une couche ». En réalité, dans l’article du Spiegel il était question « du procès-verbal d’une réunion des directeurs politiques des ministères des affaires étrangères des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne, tenue à Bonn le 6 mars 1991."
Mais, ce procès-verbal, le magazine Spiegel ne l’a pas publié. Ce procès-verbal dit exactement le contraire de ce qu’Asselineau et les autres affirment. Ce procès-verbal, c’est moi qui l’ai publié. Le voici ci-dessous. (sur mon blog de Médiapart) Il dit, noir sur rose, que l’OTAN a refusé l’adhésion a des pays de l’ancienne Europe de l’Est qui répondaient pourtant aux critères de l’époque.
C’est avec des falsifications de ce genre qu’Asselineau fait passer son idéologie à la place des faits et chacun peut apprécier avec quel culot il le fait. Il ne donne pas dans la demi-mesure pour affirmer qu’il y a bel et bien eu un accord même si, concède-t-il « il n’y a pas eu un traité en bonne et due forme ».
Asselineau oublie par contre de parler d’un vrai traité en bonne et due forme, qu’il connait très bien. Ce traité est fréquemment appelé le Mémorandum de Budapest puisqu’il a été élaboré, pour l’essentiel, les 5 et 6 décembre 1994 lors d’un sommet de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) à Budapest. Cet accord garantit que l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine dans ses frontières actuelles sera respectée. Boris Eltsine prend alors l’engagement :
« de respecter l’indépendance, la souveraineté et les frontières existantes de l’Ukraine. (…) de s’abstenir de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de l’Ukraine (…) de s’abstenir de toute coercition économique visant à subordonner à leur propre intérêt l’exercice par l’Ukraine des droits inhérents à sa souveraineté et de s’assurer ainsi des avantages de toute nature. » (Mémorandum de Budapest).
Lorsque le traité START (protocole de Lisbonne de 1992) expire, les États-Unis et la Russie publient une déclaration commune le 4 décembre 2009 qui confirme que les garanties de sécurité figurant dans les mémorandums de Budapest signés avec l’Ukraine, la Biélorussie et le Kazakhstan demeurent valables au-delà de cette date. Poutine est alors à la tête de la Russie avec Medvedev qui joue un rôle de second plan. Poutine est donc personnellement engagé par cet accord. Voici le texte de cette « déclaration commune » :
« Le respect par ces États de leurs obligations au titre du protocole au traité START du 23 mai 1992 (Protocole de Lisbonne) et leur adhésion au TNP (Traité de Non-Prolifération) en tant qu’États non dotés d’armes nucléaires ont renforcé leur sécurité, ce qui s’est traduit, entre autres, dans les mémorandums de Budapest du 5 décembre 1994. À cet égard, les États-Unis d’Amérique et la Fédération de Russie confirment que les assurances consignées dans les mémorandums de Budapest resteront en vigueur après le 4 décembre 2009. »
En 2009 les deux grandes puissances ont donc clairement réaffirmé leur engagement « de respecter l’indépendance, la souveraineté et les frontières existantes de l’Ukraine ».
En envahissant l’Ukraine, Poutine renie la parole donnée. Asselineau oublie de dire que c’est lui le traitre, le parjure, l’homme sans honneur et sans parole qui se dédit et se renie sans vergogne. Avec ses mensonges et ses falsifications, Asselineau veut inverser les rôles. Il a ainsi le culot de clamer haut et fort (11mn20s) : « Cet accord n’est pas respecté par les américains »
=========================================
24/06 13:39 - Jean Dugenêt
@Matlemat et les autres... Macron, Macron, ses décisions, ses possibles erreurs, ce (...)
24/06 12:36 - Jean Dugenêt
@chantecler « C’est pénible » Je ne sais pas ce que vous trouvez si pénible mais votre (...)
24/06 12:29 - Jean Dugenêt
@chantecler En quoi cela me concerne-t-il ? Par quoi avez vous été chatouillé dans mes propos (...)
23/06 10:02 - chantecler
@Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ben oui : c’était moi , pauvre pomme ! Car je te (...)
23/06 09:23 - Francis, agnotologue
@SPQR audacieux complotiste chasseur de complot l’UE c’est une machine à (...)
23/06 09:04 - Ouam (Paria statutaire non vacciné)
@lahalle Ah mais voious etes has been la ... Un membre de LFI ou un supporter d’ici (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération