@xiao pignouf : concernant l’économie, un « programme » ne veut rien dire. Tous les partis politiques sont condamnés à une sorte de keynésianisme bordé par la stabilité monétaire. Le reste n’est que du pipeau. RN, Macron, NFP ce sera à peu près pareil : 50 nuances de keynésianisme.
Le keynésianisme provient d’un refus des populations de voir une baisse des prix s’accompagner d’une baisse des salaires. Les prix baissent et les salaires se maintiennent : donc le chômage advient. Pour remédier à cela, Keynes a eu l’idée d’injecter de la monnaie : on fait monter les prix jusqu’à ce qu’ils redeviennent supérieurs aux salaires. Le chômage baisse. Mais évidemment, l’inflation a tout bouffé. C’est aussi pourquoi en 1 siècle, les monnaies occidentales ont perdu toute leur valeur. Aujourd’hui, aucun parti politique (même de droite dite libérale) ne peut se faire élire en proposant la baisse des salaires. Donc ils n’essayent même pas (alias « notre modèle social »).
De l’autre côté, pour éviter un dérapage hyper-inflationniste (façon Venezuela ou Zimbabwe), on maintient des « critères de convergence ». C’est un peu arbitraire, mais l’idée — comme un fumeur — est de « limiter sa consommation ». On fait donc de la dette tout en faisant de l’austérité (de la dette mais pas trop). Il est impossible d’ouvrir les vannes sans faire sauter la monnaie (a fortiori, nos partenaires de l’Euro ne vont pas laisser la France massacrer ce qui est aussi leur monnaie).
Donc, comme on ne va avoir ni l’étatisation (déjà vu) ni le libéralisme réel (avec austérité monétaire et valeurs économiques réelles), alors on aura une nuance de keynésianisme. Le tout arrosé de sociétalisme moralisateur (du gros rouge qui tâche).