La succession des époques n’est pas une suite de dérives idéologiques
des économistes, ni des politiciens, mais une évolution des forces
productives, des rapports de production. Idéologies et politiques ne
font que suivre
Vaste débat ! L’historicisme et le matérialisme ne sont pas des positions neutres, mais des partis-pris philosophiques ou idéologiques... si les idées ne sont que l’expression de l’inconscient de classe ou d’époque, alors le matérialisme et l’historicisme eux-mêmes ne sont que l’expression d’une classe et d’une époque et non des vérités en eux-mêmes. Et de ce fait, leurs conclusions relativistes irrecevables. Et on revient à la position antérieure du questionnement éthique absolu. (Sur ce sujet,
Droit naturel et histoire de Léo STRAUSS).
Pour ce qui vous semble être « la prime question profonde : libéralisme
ou socialisme » je constate qu’à l’ère du banco-centralisme
elle est tout à fait dépassée et que l’on ne reviendra ni à l’un ni à
l’autre, vu que les rapports de production modernes sont ceux d’une technologie
complètement différente et qui induit déjà des rapports sociaux
complètement différents
La propriété découle-t-elle d’une convention sociale ou du droit naturel ? Cela ne dépend ni d’une époque, ni d’une technologie, ni d’un rapport de production : c’est une question infrangible. A l’ère du gourdin ou à l’ère de la bombe atomique, ce qui est à moi est à moi et ce qui est à toi est à toi. C’est un des piliers du questionnement traité par BASTIAT. Les conditions changent mais le questionnement reste le même.