La dictature socialo-communiste ne s’exerce pas seulement sur le pouvoir (potestas) mais aussi sur la propriété (proprietas). Et c’est pourquoi elle est souvent plus meurtrière. Elle doit notamment user de violence pour exproprier les possédants et pour faire travailler le peuple de force sur les domaines d’état (nonobstant les pénuries et autres questions). Le massacre est donc au prorata du nombre de personnes à exproprier. Paradoxalement, plus la propriété est démocratisée (petite paysannerie, petite industrie, petit commerce) plus il faut zigouiller de monde et extirper de « préjugés ».
Cuba était une île semi-coloniale, avec une grande-propriété concentrée. Il a suffit de dégager les anciens grands-possédants et étatiser les grands domaines. La position du petit peuple n’a guère changée. La bourgeoisie cubaine (tel les Castro) fait carrière dans la bureaucratie, et conduit l’exploitation des propriétés d’état. Le petit peuple vit en marge, dans la stagnation, l’obéissance, avec quelques lopins informels. Cuba n’en est pas moins une dictature avec sa nomenklatura prospère. On n’est pas loin des empires agraires orientaux de jadis. Cuba est une sorte de féodalité à la sauce paternaliste.
Au Venezuela, le régime d’inspiration populiste-militaire n’a pas étatisé l’économie, et se contente de « redistribuer » une partie de la rente pétrolière et des subsides d’état à ses clientèles sociologiques et idéologiques. Ce qui n’a pas empêché les phases d’hyper-inflation.
Quant aux méthodes impérialistes occidentales, elles sont le fait d’une compétition entre les castes dirigeantes occidentales et locales. — Robespierre est revendiqué par la gauche. C’était un rousseauiste effréné.