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Accueil du site > Tribune Libre > Julian Assange est libre, mais n’oublions pas que les médias (...)

Julian Assange est libre, mais n’oublions pas que les médias l’ont trahi

Julian Assange a quitté la prison à sécurité maximale de Belmarsh le matin du 24 juin, après y avoir passé 1 901 jours. Il a été libéré sous caution par la Haute Cour de Londres et a été amené à l'aéroport de Stansted dans l'après-midi, où il est monté à bord d'un avion et a quitté le Royaume-Uni. Il sera jugé sur un territoire de juridiction américaine, l'île de Saipan dans le Pacifique, où une audience se tiendra le 26 juin au matin. 

C’est le résultat d’une campagne mondiale qui a réuni des organisateurs locaux, des défenseurs de la liberté de la presse, des législateurs et des personnalités de tout le spectre politique, jusqu’aux Nations Unies. Cela a ouvert la voie à une longue période de négociations avec le ministère américain de la Justice, qui a abouti à un accord : Assange va plaider coupable du chef d'accusation de complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense national, et écoper d'une peine de 5 ans de prison déjà purgée. Julian Assange devrait donc pouvoir se rendre libre en Australie.

Après plus de cinq ans dans une cellule de 2x3 mètres, isolé 23 heures sur 24, et sept ans de réclusion à l'ambassade d'Equateur, il retrouvera bientôt son épouse Stella Assange, et leurs enfants, qui n'ont connu leur père que derrière les barreaux.

WikiLeaks a publié des articles sans précédent sur les crimes de guerre américains en Irak et en Afghanistan, sur la corruption du gouvernement et les violations des droits de l'homme, tenant les puissants pour responsables de leurs actes. En tant que rédacteur en chef, Julian a payé cher pour ces principes et pour le droit du peuple à savoir.

En ce jour de liesse pour tous les véritables amis de la liberté de la presse, il est important de rappeler que les médias occidentaux, qui ont largement bénéficié des révélations de Wikileaks, l'ont abandonné, trahi, et sali pour faciliter la traque américaine et le présenter comme un délinquant sexuel et non un prisonnier politique.

En France, Le Monde et Mediapart sont de beaux exemples de cette gauche atlantiste qui a diffamé Assange et porté le folliculaire Navalny aux nues. Voir par exemple cet éditorial du Monde d'avril 2019, juste après l’arrestation d’Assange et son inculpation par les Etats-Unis, développements qui lui donnaient entièrement raison : au lieu de faire son mea culpa, Le Monde s’est enfoncé ignominieusement :

« Julian Assange est un justiciable comme les autres. Ses démêlés avec la police ont commencé parce qu’il a refusé de se rendre à une convocation de la police suédoise qui souhaitait l’entendre après les plaintes de deux femmes pour agression sexuelle, au motif fantaisiste, à l’époque, qu’il craignait que la Suède ne le livre à la CIA. Il a eu tort de refuser de s’expliquer sur ces graves accusations. »

Comme l’établit le rapporteur de l’ONU sur la torture, Nils MELZER, lorsqu’il était réfugié à Londres, la Suède a refusé d’interroger Assange à l’ambassade d’Equateur ou via vidéo (alors que durant la même période, de tels interrogatoires de suspects entre la Suède et l’Angleterre ont eu lieu dans 44 autres cas) et de lui garantir qu’il ne serait pas extradé :

« Assange n’a pas cherché à se cacher de la justice. Par l’intermédiaire de son avocat suédois, il a proposé aux procureurs plusieurs dates possibles d’interrogatoire en Suède. Cette correspondance existe. Ensuite, les événements suivants se sont produits : Assange a eu vent du fait qu’une affaire criminelle secrète avait été ouverte contre lui aux États-Unis. À l’époque, cela n’a pas été confirmé par les États-Unis, mais aujourd’hui nous savons que c’était vrai. À partir de ce moment, l’avocat d’Assange a commencé à dire que son client était prêt à témoigner en Suède, mais il a exigé l’assurance diplomatique que la Suède ne l’extraderait pas aux États-Unis. [Ce risque était tout à fait réel, car] quelques années auparavant, le personnel de sécurité suédois avait livré à la CIA deux demandeurs d’asile, tous deux enregistrés en Suède, sans passer par la moindre procédure judiciaire. Les abus ont commencé à l’aéroport de Stockholm, où ils ont été maltraités, drogués et transportés par avion en Égypte, où ils ont été torturés. Nous ne savons pas s’il s’agit des seuls cas de ce type. Mais nous sommes au courant de ces deux cas car les hommes ont survécu. Tous deux ont par la suite déposé plainte auprès des agences des droits de l’homme de l’ONU et ont obtenu gain de cause. La Suède a été obligée de payer à chacun d’eux un demi-million de dollars en dommages et intérêts. Les avocats d’Assange affirment que pendant les près des sept ans au cours desquels leur client a vécu à l’ambassade d’Équateur, ils ont fait plus de 30 offres pour organiser la visite d’Assange en Suède, en échange d’une garantie qu’il ne serait pas extradé vers les États-Unis. La Suède a refusé de fournir une telle garantie en faisant valoir que les États-Unis n’avaient pas fait de demande formelle d’extradition. »

Voir également l’infâme article de Mediapart Julian Assange, l’histoire d’une déchéance, daté du 11 avril 2019, le jour même de l'arrestation de Julian Assange (timing suspect pour le moins, surtout quand on sait qu'Edwy Plenel a été accusé par François Mitterrand d'être un agent de l'OTAN), qui accordait du crédit aux accusations de viol et validait sans l’ombre d’une preuve la thèse de la collusion avec la Russie :

[…] Depuis Londres, le fondateur de WikiLeaks annonce qu’il refuse de se rendre en Suède au motif que cette procédure n’est qu’un prétexte. Selon lui, dès qu’il foulera le sol suédois, les États-Unis demanderont son extradition pour être jugé pour espionnage, crime passible de la peine capitale. Sous le coup d’une procédure d’extradition accordée par la justice anglaise, Julian Assange va tout d’abord mener une bataille juridique pour en obtenir l’annulation. Une fois tous les recours épuisés, il se réfugie, le 19 juin 2012, dans les locaux de l’ambassade de l’Équateur qui lui accorde l’asile politique. Il y restera cantonné dans une pièce de l’immeuble sans pouvoir sortir au risque d’être immédiatement interpellé par les policiers britanniques qui le surveillent en permanence.

Avec ces accusations sexuelles, Julian Assange tombe de son piédestal. Son image de chevalier blanc se fissure et, même au sein de WikiLeaks, des langues se dénouent, dévoilant un tout autre visage. De nombreux témoignages décrivent un homme égocentrique, intransigeant et exigeant de ses collaborateurs une obéissance absolue.

Dès septembre 2010, plusieurs membres de WikiLeaks quittent l’organisation en raison d’un désaccord sur la manière dont Julian Assange gère la publication des « leaks » et son refus de toute critique. Selon le site Wired, six volontaires ont quitté l’organisation à ce moment-là. Sur le tchat interne de l’organisation, Julian Assange leur aurait lancé : « Je suis le cœur de cette organisation, son fondateur, philosophe, porte-parole, codeur original, organisateur, financeur et tout le reste. Si vous avez un problème avec moi, faites chier. »

Parmi les défections, figure celle de Daniel Schmitt, porte-parole de WikiLeaks, qui annonce sa démission dans les colonnes du Spiegel. « Julian Assange réagit à toute critique avec l’allégation que je lui ai désobéi et que j’ai été déloyal vis-à-vis du projet. Il y a quatre jours, il m’a suspendu – agissant comme le procureur, le juge et le bourreau en une personne », accuse-t-il. Daniel Schmitt racontera en détail son conflit avec Assange dans un livre paru en 2011, Inside WikiLeaks. Dans les coulisses du site internet le plus dangereux du monde (Grasset, 2011).

En début d’année 2011, un autre collaborateur de WikiLeaks, Julian Ball, claque la porte de l’organisation trois mois après y être entré. Il rejoint le Guardian et décrit, dans un article publié en septembre 2011, un Julian Assange tyrannique, plus préoccupé par sa propre défense que par les idéaux de WikiLeaks. En 2014, c’est Andrew O’Hagan, l’auteur d’une Autobiographie non autorisée publiée en 2011, qui se répand dans la presse. « Il voit chaque idée comme une simple étincelle venant d’un feu dans son propre esprit. Cette sorte de folie, bien sûr, et l’étendue des mensonges de Julian m’ont convaincu qu’il était probablement un petit peu fou, triste et mauvais, malgré toute la gloire de WikiLeaks en tant que projet », affirme-t-il.

Beaucoup s’interrogent également sur la ligne éditoriale de Julian Assange. Le rédacteur en chef de WikiLeaks est notamment accusé d’être trop indulgent, voire trop proche, de la Russie, pays sur lequel l’organisation n’a publié que peu de documents. Plusieurs interventions de Julian Assange surprennent, comme lorsqu’il assure, durant quelques mois en 2012, une émission de géopolitique sur la chaîne Russia Today (RT), The Julian Assange Show. Ou lorsque, à l’occasion d’une table ronde organisée pour les dix ans de RT, il livre un discours dans lequel il appelle « à oublier le concept de liberté individuelle, qui n’existe plus ».

La question de la proximité de WikiLeaks avec la Russie va devenir centrale avec la publication, en 2016, des DNC Leaks. Le 22 juillet, trois jours avant l’ouverture de la convention annuelle du Parti démocrate, WikiLeaks publie 19 252 mails piratés dans les ordinateurs de sa direction, le Democratic National Committee (DNC). La convention doit justement entériner l’investiture d’Hillary Clinton comme candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine. Or, les mails révèlent une collusion dans la direction du parti visant à défavoriser son principal concurrent, Bernie Sanders.

Les DNC Leaks vont empoisonner la campagne d’Hillary Clinton et faire le délice de son adversaire républicain Donald Trump qui ira jusqu’à déclarer : « I Love WikiLeaks. » Le malaise est encore accentué par les déclarations de Julian Assange qui assume avoir publié ces « leaks » afin de nuire à Hillary Clinton, qu’il voit comme « un problème pour la liberté de la presse », et reconnaît avoir volontairement fait coïncider leur publication avec la convention démocrate. […]

WikiLeaks s’isole encore plus lorsque l’enquête sur le piratage des mails de la direction du Parti démocrate révèle que celui-ci a été réalisé par un groupe de hackers, Guccifer 2.0, lié aux services secrets russes, le GRU. Julian Assange démentira formellement que sa source soit des hackers et les différentes enquêtes ne permettront pas d’établir un lien direct entre WikiLeaks et Moscou. Mais pour beaucoup, la ficelle est trop grosse. Que Julian Assange se soit rendu complice, même à son insu, d’une opération de déstabilisation russe est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. […]

Pour ne rien arranger, Julian Assange multiplie les prises de position polémiques, voire parfois difficilement compréhensibles. En septembre 2017, il affirme par exemple, chiffres à l’appui, que le capitalisme, l’athéisme et le féminisme sont responsables de la stérilité de nos sociétés qui, elle-même, est la cause de l’immigration. […]

Voir Pourquoi les médias occidentaux ont peur de Julian Assange

La libération de Julian Assange est un développement d'autant plus enthousiasmant qu'il est inattendu. Mais nous devons nous rappeler que c'est uniquement parce que les médias (même ceux dits alternatifs) ont cessé de jouer leur rôle de quatrième pouvoir que le martyre de ce héros de la liberté de la presse, qui a donné au grand public un accès direct aux coulisses du pouvoir, a été possible. Si les médias avaient fait leur travail, Julian Assange serait libre depuis longtemps. Ne leur permettons ni de perpétuer leur imposture, ni de recueillir les lauriers pour l'épilogue heureux du drame qu'ils ont encouragé et facilité.

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32 réactions à cet article    


  • leypanou 26 juin 10:22

    Le tdc moinsseur est passé faire son travail comme d’habitude.

    On sait maintenant qui sont les journaux collabos : je ne donne pas la liste.


    • leypanou 26 juin 10:27

      @leypanou
      sur cette affaire de DNC Leaks, ce serait Seth Rich qui aurait été à l’origine des informations et non la Russie, sa vie a été écourtée.


    • Dudule 26 juin 11:29

      @leypanou

      C’est très probable. Il n’a jamais pu être prouvé, après une enquête qui a couté des millions de dollars, que les serveurs du parti démocrates avaient été piratés. Par contre, Assange à reconnu a demi-mot que Seth Rich était l’informateur.

      J’ai vu passé un article du Monde qui prétendait que cette « hypothèse » était improbable parce que Rich n’avait pas les connaissances informatiques nécessaires pour pirater les serveurs. Le Monde dans toute sa splendeur... Rich n’avait pas besoin de pirater quoi que ce soit, il avait accès aux informations, pouvait les copier sur une clé USB, un CD-ROM, ce que vous voulez, et les envoyer à Wikileaks.


    • ZenZoe ZenZoe 26 juin 11:10

      Il est le symbole d’un Occident complètement pourri par la tête, qui veut faire appliquer de force aux autres civilisations des valeurs qu’il se dispense d’appliquer lui-même, et au bout d’un moment, ça se voit.

      PS : j’espère qu’Assange pourra retourner tranquille chez lui, sans accident, et qu’il se tiendra à carreaux. Heureusement pour lui qu’il y a des élections aux Etats-Unis ,et que Biden voulait clore l’affaire en se donnant le beau rôle, mais on ne sait jamais... La CIA veille...


      • leypanou 26 juin 12:16

        @ZenZoe
        il a été obligé de plaider coupable pour se tirer d’affaire mais il n’est coupable de rien.
        Par contre, son geste peut être utilisé par n’importe quel gouvernement pour s’en prendre à n’importe quel journaliste qui diffuse des informations dérangeantes.
        Cet article pour plus d’information.


      • La Bête du Gévaudan 26 juin 18:58

        @ZenZoe

        les dirigeants occidentaux ne sont pas plus pourris que les dirigeants du tiersmonde... ou alors vous êtes bien naïve...

        et les gugusses du tiersmonde, à commencer par les islamistes, prétendent tout autant imposer leur domination et leurs valeurs au monde entier... c’est simplement que pour le moment les moyens techniques leurs manquent, en raison de leur sous-développement économique et scientifique... mais c’est pas la morale qui les retient...

        il y en a certains qui trouvent super l’Iran, la Corée ou le Venezuela, mais c’est comme à l’époque du communisme : ils ne se précipitent pas pour aller y vivre...

        « Faites ce que je dis et pas ce que je fais »... ce n’est pas nouveau...


      • amiaplacidus amiaplacidus 27 juin 11:24

        @ZenZoe :

        « ...et qu’il se tiendra à carreaux.  »

        C’est le but recherché par les USA : faire peur aux journalistes d’investigation, les faire taire, qu’ils ne parlent plus des saloperies made in USA et des crimes perpétrés un peu partout dans le monde par la CIA, la NSA et l’armée US.


      • Octave Lebel Octave Lebel 26 juin 11:14

        À noter que les EU, ayant trouvé d’innombrables complicités et lâchetés, relâche Julian Assange, alors que, après lui avoir fait vivre un véritable enfer pendant des années, sa santé est bien compromise. Julian Assange, comme nous, n’a qu’une vie. Remercions-le de ce qu’il a fait, avec d’autres, pour nous, pour nous rappeler ce qui est possible et qui devrait être la règle. Il a payé cher d’avoir réclamé l’effectivité de principes derrière lesquelles se cachent toutes sortes de classes dirigeantes pour nous imposer la lettre de leur droit en nous sanctionnant lorsque nous voulons le prendre au sérieux. Paix et meilleur rétablissement à lui. Ceux qui ont joué cette carte ne paient rien pour attendre et se trompent lourdement s’ils pensent que les peuples du monde aient été dupes de leurs motivations et manœuvres, toujours à l’œuvre, et qui leur sont structurelles. La leçon de Julian Assange n’est pas perdue et a été transmise dans une contagion salutaire. D’autres chemins s’ouvrent et s’ouvriront encore et encore.

        En hommage à Julian Assange, deux citations qui nous rappellent la dureté de la vie.

        ● Mandela. « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ».

        Simone Weil.

        « On dit souvent que la force est impuissante à dompter la pensée ; mais pour que ce soit vrai, il faut qu’il y ait pensée. Là où les opinions irraisonnées tiennent lieu d’idées, la force peut tout. Il est bien injuste de dire par exemple que le fascisme anéantit la pensée libre ; en réalité c’est l’absence de pensée libre qui rend possible d’imposer par la force des doctrines officielles totalement dépourvues de signification. »  Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale, 1934.

         

         


        • Dudule 26 juin 11:43

          Mon avis, c’est qu’il n’a jamais été question d’extrader Assange au Yankeeland pour qu’il y soit jugé. Je ne l’ai jamais pensé.

          Un procès d’Assange aurait été ingérable, parce qu’il n’y avait pas de base légal pour le juger. Différents amendements de la constitution US protègent les journalistes et la liberté d’expression, et Assange n’est même pas un citoyen des USA.

          De plus, même en tordant le droit dans tous les sens pour le condamner, ce qui est évidemment tout à fait possible possible dans ce pays tordu au système judiciaire quasi médiéval, un procès aurait fait remonter tout le caca des néocons à la surface. Une vraie catastrophe.

          Assange a été libéré parce qu’il n’était plus possible de le garder. Et l’objectif a été atteint : on sait aujourd’hui que toute personne qui ose s’en prendre à l’Empire risque 14 ans d’isolement et de gros ennuis.

          Reste à savoir si Assange va baisser la tête et se cacher dans son trou en essayant d’oublier tout ça, ou s’il va sauter à la gorge des néocons, remonter comme un coucou suisse.


          • Krokodilo Krokodilo 26 juin 13:35

            La faiblesse de son soutien par nos médias n’a d’égal que leurs mensonges par omission sur le conflit ukrainien.


            • Matlemat Matlemat 26 juin 14:09

               Une condamnation du lanceur d’alerte sans dédommagement alors que les ceux qui ont commis les crimes de guerre profitent de leur retraite dorée. 


              • La Bête du Gévaudan 26 juin 18:53

                @Matlemat

                oui... et le pire c’est qu’aujourd’hui, il y a des gens qui se réclament encore du socialo-communisme responsable du génocide de 80 millions de personnes et d’innombrables vies brisées...

                la gauche continue de chanter les louanges d’invraisemblables tyrans et assassins... et ils se présentent cool aux élections, et en plus en donnant des leçons de tolérance et de démocratie...

                quand je vois le nombre de soutiens désinhibés au socialo-communisme jusque sur ce site, qui vous chantent les louanges des criminels de masse Lénine, Mao, Trotsky ou Robespierre, ça vous donne une idée du degré d’inculture historique qui sévit...


              • Matlemat Matlemat 26 juin 19:24

                @La Bête du Gévaudan
                 Les morts dont vous parlez ne sont pas la faute du socialisme ni du communisme, mais de la faute de dictateurs.
                 Il y a des régimes socialistes, à Cuba, un peu trop communiste selon moi, et au Venezuela dans une moindre mesure, par exemple qui ne génocide pas leur population. Si cela ne marchait pas alors pourquoi ces lourdes sanctions économiques et ces gels d’avoirs ?
                 Et dire que Robespierre était de gauche est un peu anachronique à mon avis.


              • La Bête du Gévaudan 30 juin 15:17

                La dictature socialo-communiste ne s’exerce pas seulement sur le pouvoir (potestas) mais aussi sur la propriété (proprietas). Et c’est pourquoi elle est souvent plus meurtrière. Elle doit notamment user de violence pour exproprier les possédants et pour faire travailler le peuple de force sur les domaines d’état (nonobstant les pénuries et autres questions). Le massacre est donc au prorata du nombre de personnes à exproprier. Paradoxalement, plus la propriété est démocratisée (petite paysannerie, petite industrie, petit commerce) plus il faut zigouiller de monde et extirper de « préjugés ».

                Cuba était une île semi-coloniale, avec une grande-propriété concentrée. Il a suffit de dégager les anciens grands-possédants et étatiser les grands domaines. La position du petit peuple n’a guère changée. La bourgeoisie cubaine (tel les Castro) fait carrière dans la bureaucratie, et conduit l’exploitation des propriétés d’état. Le petit peuple vit en marge, dans la stagnation, l’obéissance, avec quelques lopins informels. Cuba n’en est pas moins une dictature avec sa nomenklatura prospère. On n’est pas loin des empires agraires orientaux de jadis. Cuba est une sorte de féodalité à la sauce paternaliste.

                Au Venezuela, le régime d’inspiration populiste-militaire n’a pas étatisé l’économie, et se contente de « redistribuer » une partie de la rente pétrolière et des subsides d’état à ses clientèles sociologiques et idéologiques. Ce qui n’a pas empêché les phases d’hyper-inflation.

                Quant aux méthodes impérialistes occidentales, elles sont le fait d’une compétition entre les castes dirigeantes occidentales et locales. Robespierre est revendiqué par la gauche. C’était un rousseauiste effréné.


              • Christophe 26 juin 14:32

                Article salvateur qui rappelle que si liberté il y a, Elle ne peut s’exercer qu’au prix d’un combat inique, même dans nos fameuses démocraties libérales, qui n’ont de démocratie et de libérale que les termes auxquels nous devons nous référer.

                Il reste que Wikileaks n’est plus accessible, pour l’intérêt des puissants du monde. Quant à nos médias, aucun n’a été à la hauteur de l’évènement.

                Lorsque nous disposons d’une habilitation haut niveau dans les secrets d’état, sans en référer les contenus, il reste évident que les secrets d’états sont anti-démocratiques et permettent à nos gouvernants de s’exonérer de leurs responsabilités.

                Julian Assange a eu du courage, mais il a été découragé par de continuer dans cette voie. Surtout que nos médias traditionnels n’iront aucunement sur ce type d’investigation.


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 juin 15:12

                  @Christophe
                   
                  C’est quoi, ’’un combat inique’’, svp ?


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 juin 17:52

                  @Christophe

                   
                  Pour que je comprenne, diriez vous que la résistance palestinienne devant l’armée d’Israël est un combat inique ?


                • Christophe 26 juin 18:16

                  @Francis, agnotologue

                  C’est quoi, ’’un combat inique’’, svp ?

                  Combat injuste dans le sens où c’est David contre Goliath. Le gouvernement et la presse contre un seul homme. C’est le prix de la liberté d’expression quand elle ne va pas dans le sens des gouvernants.

                • Christophe 26 juin 18:19

                  @Francis, agnotologue

                  Pour que je comprenne, diriez vous que la résistance palestinienne devant l’armée d’Israël est un combat inique ?

                  En effet, le décalage de puissance militaire fait que le combat est totalement déséquilibré ce qui le rend injuste moralement.

                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 juin 19:28

                  @Christophe
                   
                  Je trouve que cette expression ’’combat inique’’ est un élément de langage pervers, mais qui a très bien sa place ans un monde où tout est inversé.
                  Je ne serais pas étonné que demain, lq média qualifient la résistance du peuple palestinien de combat inique, et dans la foulée par ignorance ou duplicité , de cause inique.
                   


                • Nowhere Man 26 juin 14:56

                  https://t.me/VuDuDroit/772

                  Sur une courte vidéo l’avis d’une crevure médiatique et la réponse cinglante de Régis De Castelnau.


                  • toto toto 26 juin 16:24

                    A mon avis, ce qui attend Assange c’est une carrière politique en Australie.



                      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 juin 18:04

                        @leypanou
                         
                         merci pour ce lien.
                         
                         J’en retiens ça : « Faire la lumière sur les vérités qui dérangent est devenu un crime »


                      • jjwaDal jjwaDal 26 juin 17:21

                        La messe est dite depuis un bon moment ; concernant le rôle et les objectifs réels des grands médias. Ce sont les porte-parole du narratif officiel, ceux de la grande industrie et ils sont les chiens de garde du système. Quand on voit l’obstination à ne pas investiguer l’origine de la guerre en Ukraine, celle du Covid-19 ou de l’explosion du Nordstream II, sans parler des commandes disproportionnées de « vaccins’ anti Covid-19, faites à big pharma après les négociations d’ Ursula Von der Machin par SMS (la procédure habituelle selon elle) malheureusement effacées (on l’a comprend…), un schéma d’ensemble apparaît clairement.
                        Ritter lui-même était idéalement placé pour mettre à mort l’accusation de possession d’AMD par l’Irak (vu qu’il faisait partie de la commission d’enquête sur place) et les services de renseignement et le pouvoir central ont interdit à la grande presse de publier le résultat de ses recherches, pour ne pas autoriser une pensée dissonante risquant d’éviter le massacre des irakiens.
                        Il faut savoir que tous les journalistes sont dans le collimateur dès lors qu’ils recherchent ou veulent révéler les agissements troubles ou illégaux des pouvoirs financiers, industriels, de renseignements ou politiques.
                        Pour l’Occident moderne, le véritable journalisme est une forme de terrorisme, tant l’exposé de la vérité et de la réalité peut être révolutionnaire dans la prise de conscience des masses du monde dans lequel nous glissons.
                        La liste des journalistes »flingués" professionnellement pour avoir gêné les puissants de ce monde est déjà bien longue et Assange n’est qu’un nom (certes emblématique) mais parmi bien d’autres.


                        • La Bête du Gévaudan 26 juin 18:48

                          nullement surpris par Le Monde et Médiapart qui sont des officines abjectes de la CIA... pour entuber les gogos, ces officines publient à intervalles réguliers des tribunes et des dithyrambes antisémites, francophobes ou pro-islamistes... ça suffit à contenter les bas-instincts nauséabonds de la vieille gauche rance... mais ça ne peut pas faire oublier que ces journaux ne sont que l’aile islamo-bolchévique de l’impérialisme.

                          Au passage, l’autre grand oublié est le romancier anglo-pakistanais Salman RUSHDIE, condamné à mort extra-territorialement par l’ayatollah Komeiney (le pseudo axe de la résistance) pour avoir rappelé au monde que Mahomet n’est pas seulement un pédocriminel mais également un idolâtre (les fameux « versets sataniques »). Pour avoir révélé au monde ce secret d’état de l’islam, Rushdie a été condamné à mort. Plusieurs fois, des musulmans ont essayé d’assassiner ce combattant de la liberté et de la vérité, mais ils ont échoué...

                          Par contre, la gauche islamo-bolcho-nazie préfère soutenir les assassin théocrates du HAMASS plutôt qu’un romancier athée... ça en dit long sur la gauche mondiale, et occidentale en particulier.


                          • Matlemat Matlemat 26 juin 19:34

                            @La Bête du Gévaudan
                             Les médias dont vous parlez représente une fausse gauche, dévoyée.

                             Les versets sataniques ont surtout montré de Mahomet était un mythomane qui était assez malin pour savoir comment retomber sur ses pieds. 

                             Le Hamas ne serait rien sans le soutien d’une bonne partie de la population de Gaza qui est clairement victime d’un colonialisme brutal à contresens de l’Histoire. 


                          • pasglop 26 juin 21:22

                            @La Bête du Gévaudan
                            C’est qui la gauche mondiale, au juste ?
                            Au passage, pouvez-vous nous rappeler le nombre et l’identité des régimes arabes à tendances laïques mis à terre par qui l’on sait ?
                            Ce qui n’excuse en rien les tarés ayant attenté à la vie de Rushdie.


                          • La Bête du Gévaudan 30 juin 14:21

                            @Matlemat

                            il n’y a pas de « colonialisme brutal à contresens de l’histoire »... Israël est l’autodétermination nationale des Juifs de Palestine et l’ancien Empire Ottoman... ce que ne supportent pas les Arabo-Musulmans qui souhaitent conserver leur suprémacisme théocratique et racial. Il n’y a aucune excuse au soutien du Hamas par les Gazaouis, sinon l’expression de leur adhésion viscérale au suprémacisme arabo-islamique le plus nauséabond. Et c’est d’ailleurs le sujet de l’affaire, car sinon pourquoi le recteur de la Mosquée de Paris a-t-il reçu Rima Hassan ? C’est bien la preuve que ce n’est pas une question nationale locale mais de maintien de la dictature arabo-islamique.

                            Quant aux méthodes de combat islamiques (viser les civils) elles expriment très bien le rapport collectiviste (en partie issu du tribalisme razzieur, et en partie conçu par le doctrinaire Mahomet). C’est totalement irrecevable au plan de l’honneur militaire. Et l’alignement de la gauche sur cette pensée exprime le propre rapport collectiviste de la gauche.


                          • La Bête du Gévaudan 30 juin 14:28

                            @pasglop

                            Au passage, pouvez-vous nous rappeler le nombre et l’identité des régimes arabes à tendances laïques mis à terre par qui l’on sait ?

                            Régimes arabes à tendances laïques... disons des dictatures militaires à tendance ethno-racistes arabes et suprémaciste islamiques... ils sont dirigés par des laïcs, mais ils ne sont pas laïcs... nuance... mais à côté d’une théocratie moyenâgeuse, il ne leur est guère difficile de passer pour modérés... mais quand vous écoutez en détail ce que raconte un Assad, ça fait frémir...

                            En outre, quand les peuples arabo-islamiques votent, ils élisent des islamistes en masse... c’est même pour cela que les bourgeois modérés arabes préfèrent soutenir une dictature militaire que de se farcir les barbus... mais de ce fait, on voit mal l’intérêt de soutenir politiquement les masses arabo-islamiques qui expriment leur adhésion au musulmanisme le plus totalitaire. La gauche devrait plutôt soutenir les éléments modérés.

                            En outre, le fait que la CIA ait piloté ou soutenu des coups-d’état ne justifie en rien le suivisme de la gauche ! C’est même deux fois pire ...


                          • xenozoid Xenozoid 26 juin 20:04

                            well, we will see,

                             quelqu’un peux me rapeler du pourquoi julian assage c’est fait coincer au RU ?

                             je ne met pas de lien mais ce que je me rapelle il avait été invité par le guardian, des journalistes,connaissez vous les yellow journalists ?

                             we will see, les journalistes ambiants ne sont pas sortit grandi mais resté jaune, relax in peace Julian , take your time,c’est juste la fin du début, et c’est une bonne nouvelle


                            • Mustik 29 juin 11:42

                              Il en va du cas Assange comme de la Fable du 11 septembre ( Boieng dans le Penatagone, 3ème tour etc...).

                              Le contre-pouvoir des media est déterminant sur la mobilisation populaire à croire qu’il existe des téléphones « Rouges » entre les Centres de pouvoir OTANIen et TOUS les media.

                              Un Commissaire de police marseillais et franc-maçon me confiait dans les années 70 : «  il faut occuper les gens pour ne pas qu’ils fassent des bétises s’ils ont trop de temps libre... ». EN un sens il n’aurait pas tort aujourd’hui quand on fait le constat de nos banlieues mais, ça pèche plutôt sur l’aspect démocratique, dans le contexte des années 70 !

                              L’expression de Brassens «  mourir pour ses idées... mais de mort lente » prend tout son sens

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