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Commentaire de La Bête du Gévaudan

sur Au NFP de trouver un autre avenir


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La Bête du Gévaudan 24 juillet 2024 17:36

@Octave Lebel 

quel panégyrique socialiste ! Qui ne prend guère en compte cependant le socialisme réel du XXème siècle... Avant de donner des leçons sur l’inhumanité du capitalisme, vous seriez inspirés de faire votre autocritique sur l’inhumanité du socialisme. Ceci-dit vous avez la courtoisie de débattre respectueusement, et j’essayerai d’en faire autant. 

 « justifier que le capitaliste impose ses règles par une organisation sociale et politique, un état et ses pouvoirs, qui sont in fine à son service ». Ce n’est pas du capitalisme mais du despotisme. La loi ne doit pas être distordue en faveur de l’un ou l’autre. Il ne faut pas confondre la liberté des échanges et l’organisation de la cité. 

 « cela aboutit finalement à une concentration de richesses inouïe et superflue, difficile à se représenter, en détournement et parasitage des activités et ressources humaines et matérielles ». En effet. Et c’est pour cela que je m’oppose aussi bien à la spoliation en col blanc qu’à la spoliation en col bleu. 

 « une misère et un dénuement tout aussi inimaginable (et injustifiable) pour la plupart d’entre-nous ». Faudra préciser. Grâce au capitalisme, l’humanité entière est en train de sortir de la misère et des « joies et peines des chasseurs-cueilleurs ».

 « cela est passé par de l’esclavage, par la conquête et la spoliation de pays et de peuples entiers » C’est le libéralisme qui a sorti l’humanité de la barbarie collectiviste et des horreurs à la Gengis-Khan, de l’Empire Zoulou ou de l’esclavagisme barbaresque. Ces pratiques n’ont pas permis le progrès mais l’ont retardé. 

 « la destruction de ressources limitées et d’équilibres indispensables à la vie ». Les sociétés primitives et communistes n’ont pas protégé les ressources limitées. En revanche, la conscience que l’abusus était limité par la destination universelle des biens remonte au moins à l’époque romaine et chrétienne. La protection de ressources universelles limitées n’est donc en rien incompatible avec le capitalisme libéral. 

 « la soumission de nos savoirs nouveaux et technologies à cette logique implacable ». Au contraire, c’est la libéralisation de la pensée qui permet de découvrir des horizons nouveaux. S’il avait fallu attendre l’autorisation de la tribu, le singe ne serait jamais descendu de son arbre. 

 « nous pouvons nous apercevoir qu’il faut du temps pour comprendre bien des choses et qu’au fond, trop occupé à vivre et survivre, on en a manqué ». Vivre et survivre, quoi de plus ? C’est la condition de l’homme ici-bas ! Quant à prendre du temps libre pour réfléchir à « bien des choses », cela est simplifié par l’abondance capitaliste qui dégage du temps libre ; hélas, bien des gens préfèrent dépenser ce temps libre en des divertissements futiles, mais on ne va quand-même pas contraindre les gens à réfléchir. 

 « dans une concurrence féroce entre capitalistes pour le capital et le pouvoir qui y est attaché ». Vous confondez certainement le capital et les états, le capitalisme et l’impérialisme. Les pays communistes n’ont pas manqué de participer à cette lutte fratricide entre puissances humaines. 

 « tout cela s’est fait sous l’empire de la nécessité associée à l’ignorance et à la force parée de la légitimité absolue d’être la force quelques soient les mythologies accompagnant cet ordre ». Heureusement, l’économie et la morale ont fait des progrès depuis, et ont démontré que bien loin d’accélérer le progrès humain, ces pratiques l’avaient retardé, en plus de semer la désolation. 

 « Si nous allons au fond des choses, sommes-nous actuellement si loin de cette situation ? » On n’est jamais trop loin de la barbarie : le XXème siècle (notamment avec le nazisme et le socialo-communisme) nous l’a rappelé. 

 « le long chemin de prise de conscience de l’humanité en tant qu’espèce et communauté universelle au-delà des tribus, des peuples, des dynasties, des états-nations, de nos organisations internationales, qui nous mène vers une responsabilité partagée dans les mêmes droits et devoirs et une diversité ». L’humanité ne vous a pas attendu pour avoir conscience de son universalité ! Vous confondez l’universalité de l’espèce et l’uniformité de la cité, universalisme et cosmopolitisme. La diversité des nations et des cités, leur inégal niveau de conscience et de raffinement, leurs chemins séparés, est conforme à l’espèce humaine. L’homme vit en cités, comme l’animal vit en colonies, bancs, troupeaux, tribus, hardes, meutes, groupes, nids, fourmilières, termitières, etc. La « Tour de Babel » socialiste est une vue de l’esprit non conforme à l’espèce humaine. Quant à faire vivre dans le même cité des nations diverses, c’est l’assurance de la dégradation du lien social puis du despotisme et de la guerre civile. 

 « Nous pouvons aussi disparaître en tant qu’espèce, submergés par l’hubris, la bêtise et l’identification à des intérêts immédiats de quelques-uns ». Les intérêts de quelques uns ne prévalent qu’autant que l’étatisation et le monopolisme se sont imposés. 


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