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Au NFP de trouver un autre avenir

Au NFP de trouver un autre avenir

Dans la recherche de la désignation d’un Premier ministre, le NFP ne semble pas au fait de la situation politique. Le monde est capitaliste, c’est-à-dire que tous les salariés du monde sont soumis à la même organisation d’exploitation.

Ce n’est rien de plus que la base élémentaire de recherche d’une plus-value en toute chose. Rechercher à vendre plus cher que la valeur d’estimation, en parvenant à produire le moins cher dont l’optimum fut l’esclavage et revendre sans aucune limite aux enchères de la vie que nous appelons, l’offre et la demande, qui se déroule avec des conflits permanents, allant jusqu’à la guerre. Rien d’anormal en cela, il n’existe à ce jour aucune mesure réelle du coût d’une production de biens ou de services. Toujours incapable d’en définir une, nous nous référons à ce que nous pouvons faire dans un temps donné, cela indépendamment des systèmes politiques qui l’admettent et l’accompagnent. Depuis 1980, l’économie de marché a remplacé la notion de capitalisme, c’est seulement de la communication. La finalité demeure la même, faire produire un bien ou un service à des citoyens qui n’ont pas de capital et recherchent un revenu, c’est à dire des prolétaires. Dans la dynamique exponentielle des savoirs, qui sont le résultat de siècles de développement d’enseignement populaire depuis la découverte de l’imprimerie, toutes les sociétés se sont stratifiées en deux classes sociales. Ceux qui disposent de temps libre, pour réfléchir et apprendre, avec un capital, qui sans investissements de son propriétaire s’étiole dans ses consommations. Ceux qui passent leur temps en recherche d’une ressource et n’en consacrent pas aux enseignements. Ceci est le résultat de 120 siècles d’évolution sociale économique que les découvreurs d’innovations et les penseurs ont marqués tout au long de celle-ci, et dont nous bénéficions toujours, telle la roue.

 

Cela peut-il changer ?

Certainement, mais pas dans l’état d’égoïsme dans lequel nous vivons, qui ne c’est développé, que pour satisfaire le marché. Tout, tout de suite, comme les enfants sans en connaître les conséquences. Ce fut merveilleux de jouer au petit chimiste avec des molécules et la nature pour poubelle, puis de jouer avec des particules pour entendre et voir au-delà de nos sens.

Toutes les technologies développées ces derniers siècles mises bout à bout préfigurent le développement d’une autre ère pour laquelle nous n’avons aucune clairvoyance, enfermée dans le consumérisme, dans l’égocentrisme, dans l’ignorance holistique du monde et de nos vies. Nous sommes accrochés à une information anxiogène du quotidien, comme s’il devait être étonnant que nos existences soient porteuses de drames. Tous ces drames sont vieux de plus de 120 siècles, seul l’usage des technologies qui les ont parcourus les distingue, et tous ont pour substrat la répartition de la Rareté.

Aucune organisation politique n’a pu en venir à bout. La première à s’y essayer fut en occident le Christianisme, la seconde la République, et depuis, disons 1930 le Socialisme.

 

Je rappelle ces évolutions, car Adam Smith a fait l’éloge de l’Animalité dans son axiome. Chacun met tout son être à rechercher ce qui va dans son intérêt exclusif. C’est ce que fait mon chien.

Dépasser cela demande la pratique de la solidarité égoïste, c’est-à-dire le socialisme, en mutualisant notre existence, car nous savons tous être interdépendants les uns des autres, et devrions savoir que notre épanouissement, notre créativité, notre inventivité, notre individualité en dépendent. Tout cela nous engage en retour vers les autres et non d’imaginer s’être fait tout seul. Ainsi collaborer est autre chose que se concurrencer qui nous a apporté la destruction nucléaire. Cela suppose d’autres rapports sociaux et d’autres finalités économiques que d’amasser de la monnaie pour s’offrir le confort que permet la pensée associative pour innover au fil des savoirs qui permettent la créativité sous la contrainte de ce qu’offre l’environnement en constante évolution.

 

Mais voilà, ce n’est pas l’histoire qui est tenace, mais notre construction psychique. Chaque enfant naissant porte son instinct animalier et le conservera toute sa vie. Il sera prêt à ressurgir dans les expressions les plus asociales, et dans les formes paradigmatiques socialisées. Il reconduira des paradigmes sociaux et économiques du rapport dominant/dominé la source d’inégalités dans le cadre où il n’y a pas d’abondances, mais la rareté. Le capitalisme ou la loi du marché ne sont que la marque du dominant sociétal, ne nous en déplaise. Ne pas reconnaître cela ou ne pas l’admettre c’est se priver de possibilités civilisationnelles autres que l’exploitation des uns par les autres comme nous le faisons en exploitant la classe salariale. Sortir de ce cadre ce n’est pas faire la révolution politique, mais celle du psychisme dans les relations interpersonnelles sociétales, politiques et économiques. L’émulation de la capabilité de chacun doit se combiner pour se réorganiser en permanence au rythme de l’incidence de nos actions sur notre environnement, plutôt que de s’assoir sur la servitude du salariat, qui lui-même doit devenir entreprenant et non asservi pour que l’espèce humaine collabore en civilisant nos instincts animaliers.

La raison essentielle du rapport dominant/dominé est que l’économie n’a pas de référence normative réelle en dehors du temps et c’est donc le rapport de force et le conflit qui fixent la redistribution et sa récupération par le capital pour établir une valeur marchande de nos consommations.

Or tout le vivant recherche pour exister et vivre de l’énergie dans le meilleur rapport énergétique d’économie pour obtenir ses besoins. C’est là une motivation bien plus essentielle que celle de la recherche du profit, car elle retire de la nature que l’indispensable.

 

Le socialisme par la révolution a tenté d’inverser le cours des comportements instinctifs animaliers de nature si bien défini par Adam Smith, pour établir la forme communisante de la solidarité égoïste. Le socialisme réformiste en France n’a vécu que deux années, 82, 83, avant de devenir un parti démocrate social que les politologues et journalistes ignorants ont appelé le socialisme par souci de dévalorisation du socialisme historique, auquel s’est prêté le PS à partir de 84 en conservant son acronyme.

Au pouvoir, il a pratiqué la redistribution, c’est-à-dire le processus où le capital distribue des revenus de gré ou de force et les récupère au triple. Les gouvernants de droites préfèrent la productivité et la réduction des charges. Quant aux entreprises, quels que soient les gouvernants, elles ne renonceront pas à leurs profits et se réorganisent en utilisant la technologie en lieu et place des salariés, et externalisent quand elles le peuvent.

 

C’est dans ce cadre que Mélenchon a redonné une espérance dans la renaissance du socialisme réformiste.

En 2015 j’écrivais ceci : je pensais et je pense toujours que Mélenchon a entre les mains cette possibilité de désigner un nouvel horizon, mais il faut rompe, sans dénégation, avec les images du passé, et transformer le socialisme réformateur et révolutionnaire en un parti qui puisse offrir une vision à long terme de la société en redistribuant les pouvoirs oppressants entre les mains du peuple qui ne peut se passer de ses élites dans la perspective d’un monde que les É.-U. et la Chine sont en train de se partager et qui exige que l’Europe n’en soit pas pour un, le vassal, pour l’autre, un marché à conquérir.

Pour cela il faut créer une dynamique, mais pas sur les bases de nos archaïsmes mêmes s’ils sont justes, mêmes s’ils sont nécessaires pour plus de justice sociale.

Ainsi, la création dans l’urgence du NFP semble y convenir. Mais ne nous y trompons pas sans l’effet catalyseur de la RN, chacun privilégierait encore son parti, et la nomination au siège d’un Premier ministre témoigne de la fragilité de ce rassemblement de partis.

L’urgence n’est donc pas de devenir les gouvernants du pays sans majorité au parlement ni de s’imaginer que la vieille formule de l’augmentation du SMIC, le blocage des prix et la taxation des riches vont changer la donne. Nous l’avons déjà fait et le capital a tout repris.

En l’état actuel de l’Europe et du monde, tout parti qui accédera au gouvernement échouera, car il ne touche pas au fond, émettre la monnaie nécessaire pour financer des activités d’intérêt général, car il ne manque pas de besoins. Affronter les conséquences du changement climatique, la pollution, les changements qu’engage la lutte contre le réchauffement planétaire et le développement exponentiel des nouvelles technologies. Elles entraînent le paradoxe de fragiliser, à la fois, les capacités économiques et les emplois salariés disponibles qui sont la source principale des finances publiques ou du capital privé par la consommation. À ne compter que sur eux, même en accélérant la circulation de monétaire, il n’y aurait pas assez de monnaie disponible pour faire face aux urgences. Le futur exige la réduction du temps de travail et une source de revenus complémentaire indépendante du seul travail, par un enseignement continu des citoyens. L’avenir du monde repose sur les savoirs, et ce n’est pas le jeu des douze coups de midi, aussi sympathique soit-il.

Déjà en 1999 j’écrivais ceci : En 1982, durant mon activité de militant, j’en retirais la problématique suivante. Si dans le futur, par nos nouvelles technologies, dix millions de personnes suffisent au fonctionnement de l’économie, et que l’espérance de vie s’allonge, quelle sera la source de revenus des citoyens  ?

Cette idée de création de richesse intellectuelle, source de revenu individuel direct, me revint à l’esprit.

Par les seuls prélèvements sur le travail salarié essentiellement par la consommation quand il est client et non marchand qu’assurent les services publics, les salariés n’auraient plus un sou pour vivre s’il fallait retirer sur eux le financement des défis que discutent les COP. Il en est de même pour les services de santé face aux innovations à venir et autres qui s'engageront face à un vieillissement continu de la population. Le recul de l’âge de la retraite est typique de l'incapacité des gouvernements de droite d'innover au-delà des contraintes européennes et de la finance (agence de notation). Cela démontre les insuffisances des politiques de redistribution qui sont aussitôt récupérées par le capital, comme tout ce qui pourra se faire par quelques partis que ce soit. Réformer cela demande une vision holistique à long terme du développement de notre société dans l’Europe et dans le monde. L’on ne peut pas y parvenir en se préoccupant que du quotidien immédiat, même si cela doit être fait pour satisfaire aux citoyens qui ont pâti des mesures des gouvernements précédents. Il ne faut pas s’imaginer que cela sera un changement de politique de la redistribution. Le capital mettra seulement un peu plus de temps pour récupérer ce qu’il a été obligé de consentir.

Si le NFP veut durer dans le temps et constituer une vision et une espérance pour le monde salarial, ceux qui le constituent doivent avoir un autre intérêt d’avenir que leur seul parti. Nous savons que la redistribution n’a qu’enrichi un peu plus le capital, même si chez celui-ci il y a autant d’inégalité que chez les salariés. À aujourd’hui, le capital reste indispensable pour entreprendre, c’est-à-dire une masse financière pour une réalisation privée ou publique, quelle que soit la forme sous laquelle nous la distinguons, la forme de cotisation comme à la Sécu ou les mutuelles et autres assurances, ou sous la forme de prélèvements publics.

Pour mieux comprendre, il faut savoir que le prix client n’est pas le prix du produit, mais celui de toutes les charges et du capital qui a servi à sa production. Nous n’achetons pas le prix d’un produit, mais les besoins économiques de tous ceux qui ont concouru à son élaboration essentiellement salariale. Aucun produit ou service n’a de prix intrinsèque, sa valeur réelle est la quantité d’énergie qu’ont consommé les hommes ou femmes qui ont participé à son élaboration. Quand il nous est promis des rabais, des soldes, des promotions, des prix les plus bas, sachons comprendre que cela conduit à réduire des charges, dont du temps de travail, donc des emplois salariés, puisque le prix client c’est la vie économique de ceux qui produisent. Faire la révolution n’est donc pas prendre le pouvoir politique, pour refaire la même chose plus ou moins équitable, mais donner une valeur réelle de base au travail qui se mesure en énergie, comme nous avons le mètre, le kilo, le litre, etc.

La redistribution du capital historique, financier ou de création monétaire pure retourne toujours au capital par le principe de la loi du marché lors d’un achat par tous les clients. Ceux-ci, qui sont en masse les salariés, sont satisfaits dans leur majorité de ce système de répartition, car la plupart disposent du confort, et de patrimoine qu’ils ont payé trois fois le prix qui leur a été distribué par le capital pour produire un bien ou un service.

Il en est ainsi dans le monde, cela ne tient pas à de méchants capitalistes, mais à des comportements innés que nous partageons avec le vivant. Obtenir pour soi ce dont on a besoin en dépensant le moins possible pour bénéficier d’une plus-value à discrétion.

Vouloir modifier ou changer le capitalisme comme le souhaitent 92 % des citoyens, en se comportant comme tel de nature, n’est pas gagné. Il y a donc toute une philosophie de vie à changer et à élaborer pour le futur en faisant face aux défis de nos conséquences d’économie capitalistique.

Les acteurs du NFP ne me semblent pas du tout prêts à cela arcbouté sur un programme avantageux dont je doute que tous ses acteurs restent toujours d’accord, au-delà de la nécessité qui les ont contraints à sa création. Il sera repris par le capital, car la structure économique est faite pour cela et satisfait aux comportements de nature que nous portons.

Si le NFP veut devenir « la lumière de la nouvelle ère » qui se développe dans le monde, il va falloir qu’ils dépassent le seul marxisme et se mettent à agiter, ce qui fait notre force d’innovation, la pensée associative, car notre monde s’arme et la démocratie recule.

Comme quoi au-delà de la satisfaction militante de suffire au quotidien des citoyens, des enjeux holistiques, qui leur échappe tant l’information est médiocre, demande autre chose que de disserter sur l’incongruité d’un parlement sans majorité

 


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16 réactions à cet article    


  • blafeur 23 juillet 2024 13:50

    Pierre Laval venait de « l’internationale ouvrière » du Front Populaire. Il fut soutenu par les nazis pour devenir le chef du gouvernement de Vichy.
    La collaboration, les déportations de juifs, la milice, les résistants fusillés au Mont Valérien, le STO, etc. c’est le Front Populaire.

    Un coup, stalinien, un coup pro-nazi, un coup résistant quand les nazis attaquent les staliniens, toujours antisémite...

    Toutes les compromissions selon les circonstances, c’est ça le Front Populaire.

    le nouveau FP s’en réfère.


    • ddacoudre ddacoudre 23 juillet 2024 15:53

      @blafeur
      bonjour
      s’il n’y avait eu que lui !
      cordialement


    • La Bête du Gévaudan 23 juillet 2024 15:19

      Quelques remarques parmi d’autres, à la volée :

       « Le monde est capitaliste, c’est-à-dire que tous les salariés du monde sont soumis à la même organisation d’exploitation ». Non. Le salariat est gagnant-gagnant pour l’employé et l’employeur. Sans le capital, le salarié serait beaucoup plus pauvre. Le capital et le travail engendrent la croissance de l’humanité.

      — « il n’existe à ce jour aucune mesure réelle du coût d’une production de biens ou de services ». Oui, tous les économistes du monde, à part Riccardo et Marx savent que les prix sont subjectifs et non objectifs.

      "La finalité demeure la même, faire produire un bien ou un service à des citoyens qui n’ont pas de capital et recherchent un revenu, c’est à dire des prolétaires« . Tout le monde possède du capital et le fait rémunérer. Un prolétaire dispose a minima d’un savoir-faire et d’une vertu ; il ne fait pas que rémunérer son travail. Quant au fonds de capital, il est un travail-différé, fruit de l’épargne. Il y a intérêt mutuel du capital et du travail. Le contraire est absurde et stérile.

       »les découvreurs d’innovations et les penseurs ont marqués tout au long de celle-ci, et dont nous bénéficions toujours, telle la roue« . Oui, d’où l’intérêt du capital, qui par le jeu de la concurrence se répand au bénéfice de toute l’humanité, la fait croître. Le capitalisme est le vrai communisme en action.

       »enfermée dans le consumérisme, dans l’égocentrisme, dans l’ignorance holistique du monde et de nos vies« . Jugement moral de clergé de gauche. Chacun est libre et responsable. Nul n’est obligé d’être spirituel. Certains ne pensent qu’à leur retraite et au rock n’ roll, et d’autres sont spirituels et contemplatifs. La contrainte spirituelle serait une mauvaise chose. 

       »seul l’usage des technologies qui les ont parcourus les distingue, et tous ont pour substrat la répartition de la Rareté« . Précisément, l’homme est primitivement dépourvu de tout. Mais le capitalisme réduit la rareté, et engendre l’abondance.

       »Adam Smith a fait l’éloge de l’Animalité« . Lâchez un peu Smith et lisez Bastiat. L’athéisme engendre le nihilisme et le socialisme. C’est une impasse intellectuelle. Voyez le verre à moitié plein, dans les échanges humains.

       »la solidarité égoïste, c’est-à-dire le socialisme, en mutualisant notre existence, car nous savons tous être interdépendants les uns des autres, et devrions savoir que notre épanouissement, notre créativité, notre inventivité, notre individualité en dépendent« . C’est le libre-marché, la mutualité du capital et du travail, qui organisent au mieux notre interdépendance. Le droit naturel moderne, le contrat social et le socialisme s’opposent radicalement à la sociabilité naturelle de l’homme. Quant à la solidarité ou fraternité, elle ne peut pas être l’objet d’une contrainte. Vous confondez la justice (nécessaire) et la fraternité (supplémentaire libre).

       »Ainsi collaborer est autre chose que se concurrencer qui nous a apporté la destruction nucléaire".

      La concurrence est un mode de la collaboration humaine. AVox en est un prototype ! La destruction nucléaire est au contraire la négation de la libre concurrence. 

      "Il reconduira des paradigmes sociaux et économiques du rapport dominant/dominé la source d’inégalités dans le cadre où il n’y a pas d’abondances, mais la rareté".

      D’où l’intérêt du capitalisme (abondance) et du libéralisme (libre concurrence non soumise aux monopoleurs publics ou privés). 

      "L’émulation de la capabilité de chacun doit se combiner pour se réorganiser en permanence au rythme de l’incidence de nos actions sur notre environnement, plutôt que de s’assoir sur la servitude du salariat, qui lui-même doit devenir entreprenant et non asservi pour que l’espèce humaine collabore en civilisant nos instincts animaliers« . Toute la philosophie libérale !

       »Le socialisme par la révolution a tenté d’inverser le cours des comportements instinctifs animaliers de nature si bien défini par Adam Smith, pour établir la forme communisante de la solidarité égoïste".

      En s’inscrivant dans la filiation athée du libéralisme anglais (au détriment du libéralisme thomiste français), le socialisme s’est voué à une double impasse.

      " la vieille formule de l’augmentation du SMIC, le blocage des prix et la taxation des riches vont changer la donne. Nous l’avons déjà fait et le capital a tout repris."

      C’est surtout l’inflation qui a tout repris. La gauche a deux possibilités : étatisation (stérilisation du progrès) ou redistribution (dilution inflation). Deux impasses à terme.

      « émettre la monnaie nécessaire pour financer des activités d’intérêt général, car il ne manque pas de besoins ». Ce n’est pas la création monétaire mais la création de richesse qui enrichit ! Sinon il suffit de distribuer des billets de monopoly, des coupons ou des assignats. Définissez-nous les « activités d’intérêt général » et en quoi est-ce différent des « essentiels / inessentiels » du covidisme ? Les besoins sont comblés par la création de service productifs, et non par la création de monnaie. C’est l’entreprenariat et non la banque centrale (euro-stalinienne) qui répondra aux besoins.

      « Si dans le futur, par nos nouvelles technologies, dix millions de personnes suffisent au fonctionnement de l’économie, et que l’espérance de vie s’allonge, quelle sera la source de revenus des citoyens  ? » Les besoins comblés par les machines libèreront du travail pour de nouveaux besoins. Le malthusianisme est une erreur de la pensée. Et si un jour tous les besoins sont comblés, et qu’il suffit de dire « fiat » pour combler tous les besoins, alors ce ne sera pas un problème mais la fin des problèmes, ah ah !

      "ceux-ci, qui sont en masse les salariés, sont satisfaits dans leur majorité de ce système de répartition, car la plupart disposent du confort, et de patrimoine qu’ils ont payé trois fois le prix qui leur a été distribué par le capital pour produire un bien ou un service". Ils le payent moins cher que s’il n’y avait pas de capital.

      "Il en est ainsi dans le monde, cela ne tient pas à de méchants capitalistes, mais à des comportements innés que nous partageons avec le vivant. Obtenir pour soi ce dont on a besoin en dépensant le moins possible pour bénéficier d’une plus-value à discrétion". C’est la dynamique du progrès humain, pourquoi vouloir l’entraver ?

      "Vouloir modifier ou changer le capitalisme comme le souhaitent 92 % des citoyens, en se comportant comme tel de nature, n’est pas gagné. Il y a donc toute une philosophie de vie à changer et à élaborer". En effet, les gens veulent bien une petite part de spoliation légale mais ne veulent évidemment pas changer la nature humaine dont ils se satisfont très bien. C’est toute l’impasse de la gauche. 


      • ddacoudre ddacoudre 23 juillet 2024 15:57

        @La Bête du Gévaudan
        merci pour ce commentaire je prendrais le temps d’une réponse ce soir
        cordialement


      • Octave Lebel Octave Lebel 24 juillet 2024 10:30

        @La Bête du Gévaudan

        Capitalisme. Socialisme démocratique.

        Que de mots pour justifier que le capitaliste impose ses règles par une organisation sociale et politique, un état et ses pouvoirs, qui sont in fine à son service, aux autres hommes travaillant pour lui et que cela aboutit finalement à une concentration de richesses inouïe et superflue, difficile à se représenter, en détournement et parasitage des activités et ressources humaines et matérielles, quand subsiste une misère et un dénuement tout aussi inimaginable (et injustifiable) pour la plupart d’entre-nous. Que cela est passé par de l’esclavage à des situations voisines qui persistent d’ailleurs , par la conquête et la spoliation de pays et de peuples entiers, situations qui persistent aussi, par la destruction de ressources limitées et d’équilibres indispensables à la vie, par la soumission de nos savoirs nouveaux et technologies à cette logique implacable imposant ses priorités et son bon vouloir dans une fuite en avant vers toujours plus de pouvoirs et capital concentrés entre quelques mains, dans une concurrence féroce entre capitalistes pour le capital et le pouvoir qui y est attaché. Je rappelle que nous n’avons pas de temps à perdre et que nous n’avons tous qu’une seule vie. Que, quand la vie est dure et pénible le temps est long et qu’ une fois bien avancé en âge, nous pouvons nous apercevoir qu’il faut du temps pour comprendre bien des choses et qu’au fond, trop occupé à vivre et survivre, on en a manqué. Que cet ordre humain, inhumain selon nos critères actuels tels qu’affichés, a été rendu possible parce que tout cela s’est fait sous l’empire de la nécessité associée à l’ignorance et à la force parée de la légitimité absolue d’être la force quelques soient les mythologies accompagnant cet ordre. Si nous allons au fond des choses, sommes-nous actuellement si loin de cette situation ? Si nous regardons l’intensité des guerres que nous avons menées en considérant le niveau des sacrifices induits, sommes-nous si loin de cet équilibre morbide et instable, si nous réfléchissons à celles que nous sommes en train de préparer, est-ce le maximum de ce que nous pouvons faire ou espérer ?

        Nous sommes tous embarqués dans le long chemin de prise de conscience de l’humanité en tant qu’espèce et communauté universelle au-delà des tribus, des peuples, des dynasties, des états-nations, de nos organisations internationales, qui nous mène vers une responsabilité partagée dans les mêmes droits et devoirs et une diversité qui est aussi respectable et essentielle que ce que nous partageons et avons en commun comme notre humanité singulière que nous n’avons pas fini de découvrir et d’exprimer. Nous pouvons aussi disparaître en tant qu’espèce, submergés par l’hubris, la bêtise et l’identification à des intérêts immédiats de quelques-uns, ou être ramenés à quelques groupements humains redécouvrant les joies et les peines de chasseurs-cueilleurs.

         


      • La Bête du Gévaudan 24 juillet 2024 17:36

        @Octave Lebel 

        quel panégyrique socialiste ! Qui ne prend guère en compte cependant le socialisme réel du XXème siècle... Avant de donner des leçons sur l’inhumanité du capitalisme, vous seriez inspirés de faire votre autocritique sur l’inhumanité du socialisme. Ceci-dit vous avez la courtoisie de débattre respectueusement, et j’essayerai d’en faire autant. 

         « justifier que le capitaliste impose ses règles par une organisation sociale et politique, un état et ses pouvoirs, qui sont in fine à son service ». Ce n’est pas du capitalisme mais du despotisme. La loi ne doit pas être distordue en faveur de l’un ou l’autre. Il ne faut pas confondre la liberté des échanges et l’organisation de la cité. 

         « cela aboutit finalement à une concentration de richesses inouïe et superflue, difficile à se représenter, en détournement et parasitage des activités et ressources humaines et matérielles ». En effet. Et c’est pour cela que je m’oppose aussi bien à la spoliation en col blanc qu’à la spoliation en col bleu. 

         « une misère et un dénuement tout aussi inimaginable (et injustifiable) pour la plupart d’entre-nous ». Faudra préciser. Grâce au capitalisme, l’humanité entière est en train de sortir de la misère et des « joies et peines des chasseurs-cueilleurs ».

         « cela est passé par de l’esclavage, par la conquête et la spoliation de pays et de peuples entiers » C’est le libéralisme qui a sorti l’humanité de la barbarie collectiviste et des horreurs à la Gengis-Khan, de l’Empire Zoulou ou de l’esclavagisme barbaresque. Ces pratiques n’ont pas permis le progrès mais l’ont retardé. 

         « la destruction de ressources limitées et d’équilibres indispensables à la vie ». Les sociétés primitives et communistes n’ont pas protégé les ressources limitées. En revanche, la conscience que l’abusus était limité par la destination universelle des biens remonte au moins à l’époque romaine et chrétienne. La protection de ressources universelles limitées n’est donc en rien incompatible avec le capitalisme libéral. 

         « la soumission de nos savoirs nouveaux et technologies à cette logique implacable ». Au contraire, c’est la libéralisation de la pensée qui permet de découvrir des horizons nouveaux. S’il avait fallu attendre l’autorisation de la tribu, le singe ne serait jamais descendu de son arbre. 

         « nous pouvons nous apercevoir qu’il faut du temps pour comprendre bien des choses et qu’au fond, trop occupé à vivre et survivre, on en a manqué ». Vivre et survivre, quoi de plus ? C’est la condition de l’homme ici-bas ! Quant à prendre du temps libre pour réfléchir à « bien des choses », cela est simplifié par l’abondance capitaliste qui dégage du temps libre ; hélas, bien des gens préfèrent dépenser ce temps libre en des divertissements futiles, mais on ne va quand-même pas contraindre les gens à réfléchir. 

         « dans une concurrence féroce entre capitalistes pour le capital et le pouvoir qui y est attaché ». Vous confondez certainement le capital et les états, le capitalisme et l’impérialisme. Les pays communistes n’ont pas manqué de participer à cette lutte fratricide entre puissances humaines. 

         « tout cela s’est fait sous l’empire de la nécessité associée à l’ignorance et à la force parée de la légitimité absolue d’être la force quelques soient les mythologies accompagnant cet ordre ». Heureusement, l’économie et la morale ont fait des progrès depuis, et ont démontré que bien loin d’accélérer le progrès humain, ces pratiques l’avaient retardé, en plus de semer la désolation. 

         « Si nous allons au fond des choses, sommes-nous actuellement si loin de cette situation ? » On n’est jamais trop loin de la barbarie : le XXème siècle (notamment avec le nazisme et le socialo-communisme) nous l’a rappelé. 

         « le long chemin de prise de conscience de l’humanité en tant qu’espèce et communauté universelle au-delà des tribus, des peuples, des dynasties, des états-nations, de nos organisations internationales, qui nous mène vers une responsabilité partagée dans les mêmes droits et devoirs et une diversité ». L’humanité ne vous a pas attendu pour avoir conscience de son universalité ! Vous confondez l’universalité de l’espèce et l’uniformité de la cité, universalisme et cosmopolitisme. La diversité des nations et des cités, leur inégal niveau de conscience et de raffinement, leurs chemins séparés, est conforme à l’espèce humaine. L’homme vit en cités, comme l’animal vit en colonies, bancs, troupeaux, tribus, hardes, meutes, groupes, nids, fourmilières, termitières, etc. La « Tour de Babel » socialiste est une vue de l’esprit non conforme à l’espèce humaine. Quant à faire vivre dans le même cité des nations diverses, c’est l’assurance de la dégradation du lien social puis du despotisme et de la guerre civile. 

         « Nous pouvons aussi disparaître en tant qu’espèce, submergés par l’hubris, la bêtise et l’identification à des intérêts immédiats de quelques-uns ». Les intérêts de quelques uns ne prévalent qu’autant que l’étatisation et le monopolisme se sont imposés. 


      • Octave Lebel Octave Lebel 25 juillet 2024 09:18

        @La Bête du Gévaudan

        Vous saucissonnez un texte en pensant ainsi lui enlever sa cohérence avec des commentaires relevant non d’un effort d’explication ou de discussion mais d’affirmations gratuites, à la limite de la fantaisie d’un collégien optimiste quelquefois,  qui consistent essentiellement à montrer que le capitalisme c’est bien et que quand il y a une difficulté, c’est pas vrai ou c’est que le capitalisme est mal appliqué et que par ailleurs, comme ce que vous appelez le communisme ce n’est pas bien, cela montre bien que le capitalisme c’est bien. Soit. J’attendais mieux et plus sérieux mais ce n’est pas grave.

        J’ajoute quelques éléments pour nos lecteurs en réaction à vos digressions.

         

        Le capitalisme a en effet considérablement augmenté les capacités de production tout en mettant l’état à son service et en réduisant l’efficacité économique à la rentabilité et celle-ci au profit de quelques-uns avec les conséquences que nous connaissons. Ceux qui ont le plus profité oublient toujours d’en dire le prix pour le plus grand nombre eu égard à leur travail et leurs compétences engagées. J’ai plus de confort et de sûreté sanitaire qu’un Louis XIV, ce que nous devons à notre intelligence et travail collectif et non pas aux actionnaires qui ont le pouvoir de déstabiliser des territoires entiers et d’engendrer un gaspillage phénoménal du moment qu’un profit leur revienne. Vous voulez des exemples ? Le moteur du capitalisme est  le profit qu’il dégage qui tend à décroître parce ceux qui travaillent pour le capitaliste sont comme lui, ils cherchent à augmenter leur part de la valeur du travail et tout ce qui va avec. Satisfaction des besoins primaires mais bien au-delà comme pour le capitaliste. Et même, à l’occasion avec l’envie de participer à la décision économique. Il n’y a pas de raison. Les hommes sont réputés égaux. Pourquoi serait-ce autrement ? L’esclave se révolte, celui qui vit de son travail trouve qu’il a raison, le colonisé qui succède à l’esclave pour du travail qui n’est plus gratuit mais pas cher demande aussi l’égalité et la liberté politique. Le capitalisme n’en finit plus alors d’inventer de nouvelles règles du commerce et impose sa force parce qu’il est le véritable pouvoir qui impose sa loi et ses priorités aux dirigeants politiques qui le servent .Guerres et coups d’état pour les récalcitrants. Le capitalisme est nécessairement par son moteur et sa dynamique économique impérialiste. En tout cas, c’est bien ce qu’il fait et continue de faire. Les pays communistes. Des pays très peu développés s’échappant de l’accumulation primaire du capital en train de se faire dans la difficulté voire l’horreur comme partout (chez nous au XIX° par exemple, vous avez oublié ?), à l’occasion de guerres, confrontés à la nécessité de rattraper les pays capitalistes bien plus développés tentant de renverser les pouvoirs en place en les obligeant à une course aux armements au détriment d’autres investissements fondamentaux. L’URSS a rattrapé son retard en 2 générations alors qu’il en avait fallu 4 pour parcourir le même chemin aux pays capitalistes , en devant supporter une guerre qui lui coûta 23 millions de morts et des destructions faramineuses pendant que les EU sur la durée de la guerre doublèrent quasiment leur PIB. Se faisant le créditeur du monde entier puis le débiteur. C’est faisable quand on possède comme meilleurs arguments toute la puissance des dernières technologies militaires pour les raisons que vous savez. Ici vous pouvez vanter la souplesse et les métamorphoses du capitalisme. La Chine est sortie encore plus vite, affrontant un gros problème de démographie, du sous-développement et du colonialisme par le communisme sans vraiment connaître, comme l’URSS aussi, les premières expériences démocratiques qu’ont connues puis développées les pays capitalistes plus avancés. En quoi leurs erreurs et limites seraient-elles une justification de celles des autres pays et du capitalisme réel comme vous dites ? Les deux systèmes étaient en compétition sur le même paramètre de développement dont on connaît maintenant les limites et les dangers, le productivisme. Les uns en rattrapage pour garantir leur autonomie et souveraineté. Les autres tentant de préserver leur domination impérialiste. Qui va régler la difficulté au mieux et comment ? Il semble que le champ de l’économie socialisée doit s’étendre tout en laissant jouer le jeu de la concurrence là où elle apporte des avantages en terme de satisfaction des besoins. En évitant les concentrations de richesses nuisant à la satisfaction la plus équitable des besoins et à une planification nécessaire des aménagements dans le cadre d’un réchauffement climatique et la nécessité de ne plus épuiser de ressources au-delà du rythme de leur reconstitution. Ce qui est un défi inédit sur une planète dont la population vient d’augmenter deux fois le temps d’une vie d’homme, avec heureusement maintenant un taux mondial de naissances passé en dessous du taux de reproduction.Rien ne sera facile, et c’est un euphémisme de le dire.

        Au fur et à mesure de la progression du savoir humain et son partage progresse aussi l’aspiration à participer autrement qu’en consommateur captif à des progrès et changements voulus et/ou contrôlés et non subis. La démocratie ne peut plus être qu’une affaire d’élections et de représentation mais nécessite le respect d’un citoyen correctement instruit et informé avec les moyens politiques de se faire respecter. Ce sont des droits fondamentaux incontournables qui s’imposeront parce que rien n’est donné. Travailler à ce que le droit international cesse d’être un outil de domination pour devenir un outil de coopération respecté par tous, est le corollaire et la condition de toute cette dynamique.

         


      • ddacoudre ddacoudre 25 juillet 2024 15:56

        @La Bête du Gévaudan

        Aujourd’hui nous disposons de connaissances plus sures, disons scientifiques que par le passé pour poser des analyses. Mais d’une manière récurrente, toutes civilisations, et il y en a eu plus d’une trentaine, présente la même organisation dans la répartition des tâches qu’engendre la sédentarisation pour vaincre la rareté, c’est-à-dire la nécessité de produire les besoins que ne nous donne pas la nature en abondance pour la survie de notre espèce. Ce fut un long cheminement de plus de 12 000 ans. Rien de ce qui c’est développé ne c’est fait en intelligence, mais grâce à notre pensée associative en observant l’environnement pour en retirer la satisfaction de nos désirs et besoins parcourus d’échecs en permanence corrigés et tout aussitôt remis en question pour être dans l’évolution planétaire en s’adaptant, malgré le besoin naturel de conserver les choses en l’état, d’autant plus si elles s’inscrivent dans une situation qui nous est singulièrement favorable, ou si nous pensons que telle est notre condition au moment de notre naissance. Sans cela il n’y aurait pas de stabilité organisationnelle momentanée pour être créatif et innovant. Cela, c’est déroulé durant des siècles et chaque civilisation pensait comme nous, être l’aboutissement, le terme de nos possibilités d’adaptation et de mimétisme suivant l’évolution de notre environnement, auquel nous concourons par rétroaction. C’est lui qui nous donne toutes les informations compréhensibles que nous captons pour cérébralement donner une réponse égoïste. Un être capte environ 20 000 informations par seconde et notre cerveau fait le travail de sélection des infos que lui ont apportées nos sens en fonction de l’apprentissage sociétal qui l’a structuré à la naissance pour s’adapter à l’environnement dans lequel il se développera.

        Aujourd’hui, nous vivons toujours ainsi et nous sommes confrontés à la vitesse de tous les moyens de communication qui viennent bousculer chaque civilisation qui se pense éternelle.

        Dans ce cadre-là, ton commentaire sur l’utilité et la place du capital le confirme.

        Ton exposé ignore que la concurrence s’est toujours assise sur les guerres, et qu’une civilisation qui aboutit à se doter d’armes de destruction massive du vivant ne peut pas être qualifiée de bonne civilisation. Dans les contes religieux, les humains ont pressenti empiriquement ou par superstition qu’il y avait le temps d’un achèvement, généralement c’était un dieu qui y pourvoyait et pas sa création.

        Ce serait mal venu de ma part de dire que c’est le capital, car ce n’est qu’un moyen d’assurer sa puissance. Hier c’était le glaive qui faisait loi et justice, en accédant à la démocratie nous avons permis à tout un chacun de pouvoir le détenir. Hier, le glaive détenait le pouvoir économique et financier. Aujourd’hui le glaive c’est le capital, ce n’est qu’un paradigme du dominant qui impose sa loi et sa justice par la force. L’on ne peut pas louer l’usage du capital qui durant des siècles s’obtenait par l’économie de pillage, ni hier ni aujourd’hui où, il dépossède ce dont il loue les services de leur force de travail comme de leur capacité intellectuelle, ou s’approprie les découvertes de ceux qui travaillent dans des centres de recherche appliquée.

        Le capital bénéficie toujours d’une invariance d’échelle de classe qui est la résultante du rapport dominant/dominé que nous retrouvons tout au long de ses 12 000 ans dans le développement de la sédentarité sous les différentes cultures sociétales où la concentration humaine s’amasse.


        Les sociétés indigènes d’Amazonie ou de nouvelles guinées, n’ont pas développé technologique a notre ressemblance, car leur nombre est restreint et leur environnement suffit à leur besoin. C’est donc bien l’hostilité de l’environnement qui fixe nos choix, au travers de toutes les croyances qui s’y développent par superstition, ignorance ou confiance. Les Égyptiens n’avaient pas de capital pour ériger leur monument. Ce n’est pas le capital qui a conduit à l’invention de la roue. Que les humains croient qu’ils ne peuvent rien entreprendre sans capital, c’est une croyance comme une autre dans l’intérêt de le posséder pour pouvoir vivre sans travailler, en disposant de la puissance qui en donne les , comme ceux qui faisaient usage du glaive, pour ne citer que lui. Ceci, qui est un comportement de nature animalier chez nous, comme chez toutes les espèces. Pour cueillir une pomme qui pousse sur l’arbre l’humain n’ira pas , celle tout en haut, mais celle à portée de main dans un comportement naturel d’économie d’énergie. Si, celles à portées de main se raréfient, nous devrons nous adapter pour monter à l’arbre et nous le transmettre par mimétisme ou retirer de l’observation de son environnement qu’il peut construire une échelle ou la faire construire, dans ce cas il devra partager sa pomme avec celui qui lui a fourni le moyen technique de cueillir une pomme inaccessible du sol. Nous fonctionnons comme cela, le capital c’est cette échelle et il doit se partager et non devenir le glaive d’une condition encore grégaire. Il reste encore à nous civiliser pour comprendre cela, comme aux salariés de comprendre qu’ils doivent en conscience former du capital, qu’il soit privé ou public pour rémunérer à hauteur de leur collaboration ceux qui produisent, et inversement ce qui sont rémunérés à hauteur des aides qu’ils fournissent pour qu’un entrepreneur parvienne à ses fins, ils doivent concourir à la formation du capital nécessaire. Et si la situation environnementale exige plus d’investissement que de fond dont ils disposent, ils doivent mettre en circulation les fonds monétaires nécessaires.

        La dette publique de 3000 milliards représente les besoins monétaires dont a eu besoin le pouvoir des citoyens, c’est à dire le capital public auquel l’on contraint les citoyens ( impôts et taxes) pour produire des services qu’ils ont eux-mêmes votés, et ne pas croire que le pouvoir va les leur servir gratuitement, en nourrissant ses agents avec des « regardelles ».

        Il y a donc bien sûr à faire évoluer nos comportements grégaires pour que les citoyens sortent de leur condition de servitude de salarié, à laquelle ils se sont accoutumés quand leurs revenus de consommation peuvent être revendus entre eux quand ils sont clients.

        Le glaive créait des conditions de servitudes auquel les dominés s’habituaient et recherchaient. Cela n’a pas changé, mais chaque civilisation a porté des oppositions à ses conditions de servitudes, allant jusqu’à l’esclavage momentané avant d’être un esclavage économique de noirs, qui a fait la richesse des E U et que des millions d’humains ont accepté, avant qu’une opposition se développe pour engendrer une évolution. Le socialisme n’a que 194 ans d’existence, tandis que l’esclavage noir a duré
        + de 200 ans et que le servage et l’esclavage traditionnel de l’économie de pillage est critiquée dans la Rome et au tour de 1300 en Europe soit durant 504 ans, avant de devenir le salaria qui n’en est qu’une forme de servitude moderne ou d’esclavage consenti quand un humain se vend durant un temps donné contre une rémunération.

        Le socialisme a donc encore du temps devant lui pour sortir de la croyance que seuls les riches peuvent être créatif, et que l’on ait besoin de leur investissement, c’est donc bien la révolution de la pensée qu’il faut faire, sinon l’humain, comme le dit Adam Smith retournera à ses atavismes.

        Pour finir. La quête du capital a en 170 ans l’industrialisation dont nous retirons notre confort, a engendré un réchauffement climatique et une pollution, que nous ne pourrons plus enrayer, mais nous devrons en affronter les effets.

        Voilà donc l’autre moitié du verre cordialement.




      • sylvain sylvain 23 juillet 2024 15:20

        Toutes les technologies développées ces derniers siècles mises bout à bout préfigurent le développement d’une autre ère pour laquelle nous n’avons aucune clairvoyance, enfermée dans le consumérisme, dans l’égocentrisme, dans l’ignorance holistique du monde et de nos vies.

        Il me semble que le consumerisme, l’egocentrisme, l’ignorance politique, a quoi on pourrait ajouter l’esclavage, le proletariat, la guerre industrielle a une trame commune : creer lesdites technologies. On peut meme ajouter qu’avant qu’on commence a developper ces technologies, disons a exploiter les metaux pour faire simple, tout cela n’existait pas, ou sous une forme tres differente


        • ddacoudre ddacoudre 23 juillet 2024 16:19

          @sylvain
           

          Nous n’avons pas l’habitude des analyses holistiques qui demandent de disposer d’une information sur l’évolution de l’environnement du monde qui est toujours insuffisante, d’où toute la fragilité des analyses, même IA ne pourra pas enrayer cela sinon nous disposerions du déterminisme qui est une réalité du développement de l’univers depuis son expansion par les associations de ses composants en permanente évolution. Le comprendre ne nous donne pas les moyens de connaitre le monde objectif en dehors de l’organisation notre psychisme. Notre monde n’est que celui de notre cerveau qui satisfait aux désirs exprimés par l’inné face à son environnement. C’est donc l’environnement qui fixe nos réponses et non le libre arbitre, et nous ne connaissons son évolution que quand les événements ont eu lieu. Notre capacité anticipation dans la suite de ce que nous constatons est un moyen d’en être le plus prés, en corrigeant sans cesse les erreurs de nos analyses et observation. Ce n’est pas plus compliqué, mais reste inaccessible si l’on n’apprend pas, ce qui modifiera de fait l’évolution sans que nous ayons à avoir honte de ne pas savoir, qui dépend de l’environnement dans lequel nous nous déployons pour vivre. Personne n’a inventé le feu en intelligence, mais a su faire usage de la pensée associative.
          Cordialement.


        • Com une outre 23 juillet 2024 19:01

          Le NFP n’est pas prêt à changer quoi que ce soit mais surtout il n’en a pas du tout la volonté puisque hors du système, il n’est plus rien. Tout le discours programmatique est du pipeau électoraliste, du populisme diraient certains.



            • L'apostilleur L’apostilleur 24 juillet 2024 09:43

              @ l’auteur 

              « ..Si le NFP veut devenir « la lumière de la nouvelle ère » .. il va falloir qu’ils dépassent le seul marxisme.. »

              Cette coalition de partis disparates n’a en commun que l’opposition, une façade fissurée. Leurs anciens étaient favorables à l’URSS, le RN préfère la Russie. 

              Pendant ce temps là, leur vocabulaire voudrait nous faire croire qu’ils sont de gauche, oui celle simpliste non convaincante d’Arlette Laguiller, d’Huguette Bouchardeau remaquillée.

              Un projet qui repose sur la spoliation sans projet d’enrichissement n’a aucun avenir, ça ne marche qu’un coup. Quand ils auront pris « aux riches », quelles seront leurs ressources ? La production collectiviste ?

              Si l’inégalité entre trop riches et pauvres doit être combattue, il faut user des armes de notre système sans sortir de l’économie de marché, les chinois l’ont bien compris, pas lfi.

              L’amélioration intelligente de la redistribution suppose de s’inscrire dans le système sans le détruire.

              La participation et l’intéressement sont de redoutables outils disponibles complètement négligés. Trop compliqué pour ces petits politiciens agités et fainéants qui préfèrent s’opposer à Marchais sur l’immigration. 

              https://onenpensequoi.over-blog.com/2020/05/plutot-qu-un-nouvel-impot-ps-pourquoi-pas-la-participation-et-l-interessement-de-darmanin.html 







              • Octave Lebel Octave Lebel 24 juillet 2024 13:55

                @L’apostilleur

                Et vous qui jugeait de tout de votre hauteur, que proposez-vous ?


              • L'apostilleur L’apostilleur 25 juillet 2024 09:11

                @Octave Lebel
                Réformer sans casser 


              • ddacoudre ddacoudre 25 juillet 2024 16:02

                @L’apostilleur
                bonjour
                une société qui en 170 apporte l’arme atomique et le réchauffement climatique comme la pollution ne peut pas perdurer en l’état, et ne peut pas être qualifié de bonne. cela ne sert à rien de faire vivre des humains jusqu’à 120 ans si c’est pour les irradier dans 20 ans. les données pour sortir de cette situation existe certainement à nous de les trouver de les assembler pour développé une société équitable et paisible sans renoncer aux avancées bénéfiques au monde humains.
                cordialement.

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