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Commentaire de ddacoudre

sur Au NFP de trouver un autre avenir


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ddacoudre ddacoudre 25 juillet 2024 15:56

@La Bête du Gévaudan

Aujourd’hui nous disposons de connaissances plus sures, disons scientifiques que par le passé pour poser des analyses. Mais d’une manière récurrente, toutes civilisations, et il y en a eu plus d’une trentaine, présente la même organisation dans la répartition des tâches qu’engendre la sédentarisation pour vaincre la rareté, c’est-à-dire la nécessité de produire les besoins que ne nous donne pas la nature en abondance pour la survie de notre espèce. Ce fut un long cheminement de plus de 12 000 ans. Rien de ce qui c’est développé ne c’est fait en intelligence, mais grâce à notre pensée associative en observant l’environnement pour en retirer la satisfaction de nos désirs et besoins parcourus d’échecs en permanence corrigés et tout aussitôt remis en question pour être dans l’évolution planétaire en s’adaptant, malgré le besoin naturel de conserver les choses en l’état, d’autant plus si elles s’inscrivent dans une situation qui nous est singulièrement favorable, ou si nous pensons que telle est notre condition au moment de notre naissance. Sans cela il n’y aurait pas de stabilité organisationnelle momentanée pour être créatif et innovant. Cela, c’est déroulé durant des siècles et chaque civilisation pensait comme nous, être l’aboutissement, le terme de nos possibilités d’adaptation et de mimétisme suivant l’évolution de notre environnement, auquel nous concourons par rétroaction. C’est lui qui nous donne toutes les informations compréhensibles que nous captons pour cérébralement donner une réponse égoïste. Un être capte environ 20 000 informations par seconde et notre cerveau fait le travail de sélection des infos que lui ont apportées nos sens en fonction de l’apprentissage sociétal qui l’a structuré à la naissance pour s’adapter à l’environnement dans lequel il se développera.

Aujourd’hui, nous vivons toujours ainsi et nous sommes confrontés à la vitesse de tous les moyens de communication qui viennent bousculer chaque civilisation qui se pense éternelle.

Dans ce cadre-là, ton commentaire sur l’utilité et la place du capital le confirme.

Ton exposé ignore que la concurrence s’est toujours assise sur les guerres, et qu’une civilisation qui aboutit à se doter d’armes de destruction massive du vivant ne peut pas être qualifiée de bonne civilisation. Dans les contes religieux, les humains ont pressenti empiriquement ou par superstition qu’il y avait le temps d’un achèvement, généralement c’était un dieu qui y pourvoyait et pas sa création.

Ce serait mal venu de ma part de dire que c’est le capital, car ce n’est qu’un moyen d’assurer sa puissance. Hier c’était le glaive qui faisait loi et justice, en accédant à la démocratie nous avons permis à tout un chacun de pouvoir le détenir. Hier, le glaive détenait le pouvoir économique et financier. Aujourd’hui le glaive c’est le capital, ce n’est qu’un paradigme du dominant qui impose sa loi et sa justice par la force. L’on ne peut pas louer l’usage du capital qui durant des siècles s’obtenait par l’économie de pillage, ni hier ni aujourd’hui où, il dépossède ce dont il loue les services de leur force de travail comme de leur capacité intellectuelle, ou s’approprie les découvertes de ceux qui travaillent dans des centres de recherche appliquée.

Le capital bénéficie toujours d’une invariance d’échelle de classe qui est la résultante du rapport dominant/dominé que nous retrouvons tout au long de ses 12 000 ans dans le développement de la sédentarité sous les différentes cultures sociétales où la concentration humaine s’amasse.


Les sociétés indigènes d’Amazonie ou de nouvelles guinées, n’ont pas développé technologique a notre ressemblance, car leur nombre est restreint et leur environnement suffit à leur besoin. C’est donc bien l’hostilité de l’environnement qui fixe nos choix, au travers de toutes les croyances qui s’y développent par superstition, ignorance ou confiance. Les Égyptiens n’avaient pas de capital pour ériger leur monument. Ce n’est pas le capital qui a conduit à l’invention de la roue. Que les humains croient qu’ils ne peuvent rien entreprendre sans capital, c’est une croyance comme une autre dans l’intérêt de le posséder pour pouvoir vivre sans travailler, en disposant de la puissance qui en donne les , comme ceux qui faisaient usage du glaive, pour ne citer que lui. Ceci, qui est un comportement de nature animalier chez nous, comme chez toutes les espèces. Pour cueillir une pomme qui pousse sur l’arbre l’humain n’ira pas , celle tout en haut, mais celle à portée de main dans un comportement naturel d’économie d’énergie. Si, celles à portées de main se raréfient, nous devrons nous adapter pour monter à l’arbre et nous le transmettre par mimétisme ou retirer de l’observation de son environnement qu’il peut construire une échelle ou la faire construire, dans ce cas il devra partager sa pomme avec celui qui lui a fourni le moyen technique de cueillir une pomme inaccessible du sol. Nous fonctionnons comme cela, le capital c’est cette échelle et il doit se partager et non devenir le glaive d’une condition encore grégaire. Il reste encore à nous civiliser pour comprendre cela, comme aux salariés de comprendre qu’ils doivent en conscience former du capital, qu’il soit privé ou public pour rémunérer à hauteur de leur collaboration ceux qui produisent, et inversement ce qui sont rémunérés à hauteur des aides qu’ils fournissent pour qu’un entrepreneur parvienne à ses fins, ils doivent concourir à la formation du capital nécessaire. Et si la situation environnementale exige plus d’investissement que de fond dont ils disposent, ils doivent mettre en circulation les fonds monétaires nécessaires.

La dette publique de 3000 milliards représente les besoins monétaires dont a eu besoin le pouvoir des citoyens, c’est à dire le capital public auquel l’on contraint les citoyens ( impôts et taxes) pour produire des services qu’ils ont eux-mêmes votés, et ne pas croire que le pouvoir va les leur servir gratuitement, en nourrissant ses agents avec des « regardelles ».

Il y a donc bien sûr à faire évoluer nos comportements grégaires pour que les citoyens sortent de leur condition de servitude de salarié, à laquelle ils se sont accoutumés quand leurs revenus de consommation peuvent être revendus entre eux quand ils sont clients.

Le glaive créait des conditions de servitudes auquel les dominés s’habituaient et recherchaient. Cela n’a pas changé, mais chaque civilisation a porté des oppositions à ses conditions de servitudes, allant jusqu’à l’esclavage momentané avant d’être un esclavage économique de noirs, qui a fait la richesse des E U et que des millions d’humains ont accepté, avant qu’une opposition se développe pour engendrer une évolution. Le socialisme n’a que 194 ans d’existence, tandis que l’esclavage noir a duré
+ de 200 ans et que le servage et l’esclavage traditionnel de l’économie de pillage est critiquée dans la Rome et au tour de 1300 en Europe soit durant 504 ans, avant de devenir le salaria qui n’en est qu’une forme de servitude moderne ou d’esclavage consenti quand un humain se vend durant un temps donné contre une rémunération.

Le socialisme a donc encore du temps devant lui pour sortir de la croyance que seuls les riches peuvent être créatif, et que l’on ait besoin de leur investissement, c’est donc bien la révolution de la pensée qu’il faut faire, sinon l’humain, comme le dit Adam Smith retournera à ses atavismes.

Pour finir. La quête du capital a en 170 ans l’industrialisation dont nous retirons notre confort, a engendré un réchauffement climatique et une pollution, que nous ne pourrons plus enrayer, mais nous devrons en affronter les effets.

Voilà donc l’autre moitié du verre cordialement.




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