@titi

Si c’était si simple mon cher Titi, avec vous l’histoire se résume à des gentils (l’occident) et des méchants (es autres).

Reprenons donc :
En décembre 1947, l’Assemblée Générale des Nations Unies recommanda aux deux puissances occupantes (URSS et USA) de retirer leurs troupes de la péninsule en 1948. Les Soviétiques avaient annoncé leur retrait en septembre. Fin 1948, ils laissaient une armée nord-coréenne de 120000 hommes, pleinement équipée. l’URSS avait quitté la péninsule coréenne.

En novembre 1948, des unités de l’armée sud-coréenne (16000 hommes) ont été tentée par les communistes. Elle se sont mutinées pour forcer les USA à quitter la Corée. La mutinerie obligea le gouvernement (aux ordres des américains) à proclamer l’état de siège sur un quart du territoire. Les forces américaines n’achevèrent donc de se retirer qu’en juin 1949 après être intervenu au lieu de se retirer comme l’indiquait la résolution de l’ONU, laissant une mission militaire d’assistance et une armée sud-coréenne de 110000 hommes, très peu équipée. Les américains étaient intervenus militairement contre l’armée du Sud pour mater les communistes de Corée du Sud, s’opposant de fait pendant 1 an à une résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Le 12 janvier 1950, le secrétaire d’État américain, déclara que le périmètre de défense américain en Extrême-Orient allait des Aléoutiennes aux Philippines en passant par le Japon, excluant ainsi implicitement les Républiques de Corée et de Chine (Formose). Mais Dulles, conseiller à la Sécurité nationale, donna des assurances d’aide en cas de besoin.

Début 1950, Kim Il-sung demanda à Staline et à Mao Tsé-toung de l’aider à réunifier la Corée dans la foulée de la guerre civile chinoise, remportée par le PCC en octobre 1949. Le 7 juin, il proposa l’unification du pays par la réunion des deux gouvernements du Nord et du Sud, suivie par des élections générales, sans contrôle des Nations unies. Le gouvernement de Séoul refusa sur recommandation des américains. Le 25 juin, la Corée du Nord envahit la Corée du Sud.

Il n’y a ni bon, ni méchant, il y a un enchainement d’évènement dans lesquels ni les communistes ni les américains n’ont été des anges. Chacun défendait ses intérêts, les américains ont même refusé d’appliquer une résolution de l’ONU pour défendre les leurs, au moins pour un temps et se sont toujours opposés dans les faits à la réunification de la Corée, même si leur discours est favorable à la réunification.

Quand j’étudie l’histoire, je me réfère aux faits, pas aux positions et discours, gardant toujours en tête une phrase de Jean-Paul MARAT : « Derrière les bon mots se cachent souvent les plus viles des intentions. »