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Commentaire de LeMerou

sur Macron s'y prend comme un pied


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LeMerou 25 août 2024 12:54

@ Fergus

Reprenons les choses

D’abord avant les élections européennes, tout le petit monde politique n’était que critiques envers le Président et son gouvernement, réclamant moult changement, voir de la démission à mots couverts. Et nous pouvons dire que nous en avons entendu des critiques et plus que sévères même.

Ensuite nous avons assisté à une sorte de « déchirement » des partis, chacun comme d’habitude ayant tout compris de la situation des français et de leur désirs vis à vos de l’Europe.

Il faut ajouter que les médias traditionnels ont fait leur « choux gras » de ces dernières, comme les "tabloid people« les plus infâmes, l’éthique journalistique s’effaçant devant le  »buzz".

Il était clair qu’à la veille des élections Européennes, en fonction des résultats, le gouvernement, voir peut être le Président devait quitter sa place, tous s’accordant à le dire plus ou moins franchement.

Les élections ont donc eu lieu, avec le résultat que nous connaissons, une partie des électeurs ayant voulu faire « peur » en votant différemment de leur opinion, oubliant que le but des élections certes concernait le Pays, ou la représentativité de la France au sein de l’Europe, mais n’avait en aucun cas une influence légale sur les institutions du Pays.

Bref, au soir des résultats, le Président et son gouvernement subissait un camouflet diabolique, justifiant toutes les critiques dont il fut l’objet. S’est « décrété » dans le petit monde d’entre soi médiatico-politique le fait que le gouvernement et son représentant n’était plus représentatif du Pays... 

La meute hurlante sortait du bois dévalant les douces plaines pour croquer les malfaisants installés là, par on ne sait quel jeu mathématique ou une minorité représente la totalité. Il y aurait beaucoup de chose à dire d’ailleurs à ce sujet.

Et là, grand choc. Le Président à la manière d’un autre du haut de son balcon, à déclamé, « je vous ait compris » et de fait « dissout » son gouvernement tant décrié et tout ce qui tourne autour.

 C’est d’abord une incompréhension totale du petit monde cité plus haut. Un choc psychologique sans égal, « Il l’a fait le con ». Tous le réclamai, pensant traitreusement que tout continuerait jusqu’au bout comme d’habitude, aboyant quand une caravane de réforme ou autre passe, il faut donner le change, montrer son désaccord idéologique, même si dans la caravane des choses sensées sont dans les caisses.

Tous, aboyaient, tous étaient prêt à substituer au pied levé a ce gouvernement impie politiquement. Deuxième choc à quelques minutes d’intervalle, le Président annonce une date dans la plus parfaite légalité Républicaine défendue ou proclamée par tous, mais pas dans les convenances habituelles.

Exit globalement tout ce qui s’est dit lors de la campagne Européenne, le grand effacement, comptant largement sur le manque cruel de mémoire du citoyen votant, je ne peux pas leur donner tort.

Nous sommes passés des propos rassurants sur un remplacement aisé et prévu, n’attendant plus que la sentence du tribunal législatif, à une panique globale. Certains allant même déposer des recours contre la légalité de la décision, un comble. Pratique courante dans certains Pays, mais dans le notre du jamais vu.

D’adversaires sans pitié, pourfendant le mécréant, osons même le traître à la Nation, le non Républicain, etc... Telle la cène nous avons assisté à la grande réconciliation, devant le Dieu pouvoir et gloire tous étant d’accord pour faire cavalier seul ensemble.

Dix jours d’un très grand moment de ce qu’est la politique Française, très largement distante de l’expression citoyenne et de ses préoccupations, même si parfois nous avons assisté à une hypocrite prise de conscience.

Au soir du premier tour, le citoyen votant exprime quasiment la même opinion.

Diantre ! Il ne se peut, ce n’est pas possible que le « Français » se trompe à ce point, comment n’a-t-il pas cru à nos saintes paroles doucereuses destinées à le flatter !

Nous avons ensuite assisté à un autre phénomène caractéristique de la politique « Française » ailleurs je ne sais pas, à savoir le tout sauf eux, peut importe l’expression populaire légitime du premier tour, ce presque tiers d’ignorants ne comptent plus.

Le destin du Pays, l’intérêt, les besoins de ses citoyens ne compte plus, il ne faut pas voter pour eux un point c’est tout !

N’oublions pas que le gâteau n’est pas extensible et que le partage en politique est un mot banni, même pour les honneurs. Alors le crotale s’est associé à la mangouste et vice versa pour lutter contre la fourmi. Des alliances contre-nature car c’est bien ce qu’ils ont fait ressentir depuis les Européennes.

Résultat du deuxième tour, tous sont fier que l’un est perdu, bien fait pour lui, sont plus d’un tiers des suffrages exprimés s’est presque transformé en ridicule par les formules d’apothicaires légales. La joie comblait les tenant des chaises depuis plus d’un demi-siècle.

Qu’on dit les citoyens ? On s’en fou complètement de ce tiers de la population. L’après second tour s’est transformé en résultat d’élection digne des meilleures dictatures de pays émergeants.

Nous avons gagné ! Le pouvoir est à nous ! La constitution précisant les modalités n’étant pas de rigueur, la Loi devant céder aux convenances.

Dont acte, Alors quel est le nom de votre prétendant au trône ? La suite est délectable connue de tous, je ne vise aucun parti ils étaient tous pareils.

Sans compter que ces ardents défenseurs de la République, nous avons entendu ce mot et à toutes les sauces unis pour la victoire, une fois les bouffées délirantes retombées, se sont de nouveau affrontés comme si de rien était.

Faisant ressortir les EGO démesurés caractéristiques des « politiciens » Français ou comme je l’avais déjà écrit l’intérêt personnel passe avant celui du Pays.

Même Aristide Briand l’a déclamé en son temps….

Ne rêvons pas, presque un demi-siècle de politique « partagée », chassez le naturel il revient pitoyablement au galop, les promesses sont de retour, même celles dont « ils » savent qu’elles ne peuvent être tenues. Le mensonge étant devenu usuel en politique, vous regardant droit dans les yeux affirmant « qu’ils » en porteront la responsabilité et la fin expliquant que des faits inconnus et perturbateurs ne leur a pas permis d’honorer leur mensonge.

Alors le Président s’y est-il pris comme un pied ?

Ma fois non, il a joué son rôle, sa politique "remise en question" par l’expression populaire des européenne et par les politiciens de tout bord fut souverainement remise entre les mains du peuple et de ces derniers. Avoir les « couilles » de la dissolution sachant fort bien que le résultat était couru d’avance.

Mon gouvernement ne vous conviens plus alors je vous donne l’opportunité de le changer, c’est votre droit. Sa dissolution est maladroite, trop rapide ? Que nenni, devant l’empressement de certains qui le réclamait à tue-tête ne l’oublions pas, elle était logique, devant normalement les satisfaire.

Mais ce ne fut pas le cas, le temps de préparation étant trop faible, leur solution de remplacement n’étant finalement que des mots usités, tous se sont ralliés à la solution classique de désigner un ennemi de la Nation aidés dans leur démarche par le complexe médiatique.

Nous avons plus entendu « il ne faut pas voter pour eux, car il va vous arriver cela » que "voilà ce que je vais faire pour vous, avec évidemment le cortège d’hypocrisies caractéristiques".

Il faut dire aussi, que l’ennemi public n°1 à sacrément merdé, passez-moi l’expression.

J’oserais peut dire, que ce qui se passe en ce moment est peut-être la plus brillante démonstration d’un système exsangue, démontrant que l’intérêt du peuple n’est plus véritablement ou si peu au centre des préoccupations politiques tout bords confondus, il suffit aussi de constater aussi la répartition indécente des postes de l’assemblée. Mais c’est « légal » et « Républicain » d’exclure.

Car n’en doutons pas un instant, tous, en ce moment crucial voudraient être plus vieux de quelques années pour s’arracher le trône, le saint Graal.

L’instant est un peu gênant certes, car il faut donner le change, faire croire à l’électeur qu’ont le défend, pour finir dans une association contre nature, dont ils sont habitués.

De toute façon, quelque soit la manière dont le Président s’y serait pris, il aurait été critiqué de toutes parts, traité de tous les vils mots. Il aurait pu maintenir son gouvernement et gérer la situation différemment avec la nouvelle composition de l’assemblée semblant de représentativité de l’expression citoyenne.

La grande question est qu’en pense l’électeur ? Que fera-t-il la prochaine fois, entendra-t-il à nouveau le chant des sirènes, succombera t-il à nouveau ?

 

 


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