@microf
Jésus est venu sauver ce qui était perdu
Le christianisme est ce qu’il y a de plus extraordinaire et
mystérieux dans l’histoire de l’humanité.
Pour moi (non croyant) c’est une affaire de l’inconscient
humain auquel, malgré Freud, Jung … on n’a toujours pas accès.
La personnalité du Christ, sa mère, Dieu le Père, la Sainte
Trinité forment une structure assez mystérieuse qui parle directement à l’inconscient.
La Mort, qu’on tente aujourd’hui d’effacer ou de ramener à un événement
hygiénique (on brûle les corps) et assez dérisoire est centrale dans le
christianisme.
Cette religion est aussi mystérieuse que la mort. On n’y
comprend rien mais notre inconscient comprend tout.
Et c’est d’abord l’église qui n’y comprend rien à cette
religion, ramenant le christianisme à une sorte de morale résolument du côté du
Bien. Ce n’est pas surprenant s’agissant d’une institution partageant avec les
structures politiques le pouvoir sur la société. Dès qu’il y a du « pouvoir »,
il n’y a plus de christianisme, le Christ est parti.
Malgré ses crimes, l’abbé Pierre est peut-être un Saint. Une
hypothèse qui paraît absurde, choquante mais qui (de mon point de vue) s’inscrit
sans problème dans la spiritualité chrétienne. Dieu seul peut sonder les chœurs.
Pour moi, le christianisme est tout autre chose qu’une
morale, c’est une vision de l’humain, une spiritualité au cœur de notre
histoire et de notre civilisation, une justification de notre présence sur
terre, avec les plus grandes beautés et splendeurs (Michel-Ange), et les plus
grandes horreurs (la Shoah).
« Jésus est venu sauver ce qui était perdu » :
c’est assez bien vu, peut-être un peu court mais en tout cas bien plus juste
que le discours moralisateur des écclésiastiques, des églises. Dans le christianisme, tout est contradictoire, incompréhensible, inaccessible à la raison. C’est sa grandeur, son mystère.