on est parvenu à un tel degré « d’intégration » économique, avec l’intervention omniprésente des canaux de redistribution, que c’est devenu irréformable. Tout l’édifice repose sur l’enchevêtrement devenu inextricable de la redistribution, complexifié en plus au niveau européen. Cet édifice est devenu à la fois inefficace et irréformable, car tout le monde à bâti sa vie sur cette réalité. Le bateau coule, et on ne peut ni le quitter ni le recalfater.
Aujourd’hui, les socialo-gauchistes en sont réduits à chercher des coupables pour les envoyer au bucher (les fameux « 1% » qui sont devenus les Juifs ou les Huguenots de notre époque, jetés en pâture à la vindicte de la foule) voire à nous proposer un « grand bond en avant » marxiste (comme si la soviétisation allait améliorer notre keynésianisme bringuebalant).
Nous vivons simplement l’échec du socialisme à l’occidentale. Nous aurions besoin d’une Péréstroïka... Mais contrairement aux hiérarques communistes de jadis, nos hiérarques keynésiens ne semblent guère disposés à entreprendre cette déconstruction du socialisme.
On fait 150 milliards de déficit étatique l’an passé. Qui peut imaginer le résorber ? On va taxer les riches mais c’est un fusil à un coup qui ne résoudra pas la crise à long terme. Car les riches font largement leurs fortunes à l’international, et la taxe ne va donc par redistribuer une richesse nationale qui serait mal répartie ; cela va uniquement taxer du patrimoine. Le problème est la sous-production dans laquelle nous sombrons, il me semble.