Barnier au pouvoir : la leçon utile du « Judas européen » !
Avec les européennes et les les législatives dans la foulée le corps électoral français s'est retrouvé divisé en trois "blocs" sensiblement équivalents en nombre de voix. Dans tous les cas de figures un "tiercé" perdant pour le pays... Et par le jeu pervers des "alliances" et des retournements de vestes l'ordre d'"arrivée au pouvoir" est exactement l'ordre inverse de celui voulu par les électeurs : comme le souligne Dominique de Villepin on est dans le cas de figure biblique où "les derniers seront les premiers"... aux portes du pouvoir... ( le Paradis, lui, risque encore d'attendre longtemps...) !
Parmi les "perdants-gagnants" Michel Barnier est une leçon de chose à lui tout seul, trois ans à peine après l'échec de sa candidature, que tout le monde avait quasiment oublié, aux "primaires" LR élyséennes de 2021...
Mais une leçon de choses qui peut néanmoins nous être fort utile précisément par ce que la trahison de ce "Judas européen" à l'égard de ses fonctions précédentes de commissaire européen nous révèle vraiment :
En 2021 le candidat Barnier pensait qu'un moratoire sur l'immigration aboutirait, en pratique, à faciliter l'intégration et l'assimilation :
https://x.com/MichelBarnier/status/1462535744929644548
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Une saillie "souverainiste" qui avait déjà fait "scandale" à l'époque et qui lui est aujourd'hui rappelée par la presse, non sans ironie, vu l'échec de sa candidature :
Il est de retour en politique nationale en 2021, où il brigue l’investiture des Républicains pour la présidentielle. Dans ce cadre, il fait plusieurs propositions qui vont choquer Bruxelles. Le 9 septembre, il annonce souhaiter instaurer par référendum « un bouclier constitutionnel » afin que la France retrouve « sa souveraineté juridique » et de pouvoir durcir les textes sur l’immigration, notamment la limitation drastique du regroupement familial, la facilitation des expulsions et la fin des « régularisations massives de sans-papier ». Un bouclier qui doit permettre d’éviter que les dirigeants français ne soient « menacés en permanence d’un arrêt ou d’une condamnation » en provenance d’institutions communautaires.
« Nous avons affaire depuis une vingtaine d’années à une accumulation de jurisprudences européennes (la Convention européenne des droits de l’homme, la Cour de justice) et nationales (le Conseil constitutionnel, le Conseil d’État) qui peuvent nous interdire de prendre les mesures dont nous avons besoin », plaide-t-il lors d’un débat.
Il assure par ailleurs que « la Constitution [française] est supérieure » aux traités européens : « Il n'y a pas de traités européens ratifiés en France en contradiction avec la Constitution. Et quand il y a une contradiction, on change la Constitution. »
De telles idées pourraient être compatibles avec l’obtention de la confiance de l’Assemblée nationale ? Réponse très prochainement : la rentrée de la chambre basse doit avoir lieu le 1er octobre.
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A noter que si les limites de la régulation de l'immigration qu'il est possible de réaliser au sein de l'UE sont particulièrement floues, la question importante ici est de savoir si elle échappe à la souveraineté des nations et comment la leur restituer légalement et constitutionnellement.
En tant qu'ancien commissaire européen ayant exercé au plus haut niveau de responsabilité lors du Brexit, Michel Barnier sait donc très bien de quoi il parle !
Y compris lorsqu'au vu de son expérience il se permet de faire ce constat :
« la Constitution [française] est supérieure » aux traités européens :
« Il n'y a pas de traités européens ratifiés en France en contradiction avec la Constitution. Et quand il y a une contradiction, on change la Constitution. »
Encore aujourd'hui le site "Public Sénat" rappelle cette époque récente avec le débat y afférent, mais sans y voir, et pour cause, la moindre trace d'hérésie juridique :
Pour Michel Barnier, la mise en place d’un moratoire aurait été indissociable d'un référendum et d’un "bouclier constitutionnel", consistant à assurer la primauté du droit national sur le droit européen. À plusieurs reprises, il a tancé les instances judiciaires européennes. Cette proposition avait fortement désarçonné le camp présidentiel un septembre 2021, au regard du parcours pro-européen du candidat LR. Cette position lui avait permis d’élargir le nombre de ses soutiens parmi les parlementaires de sa famille.
"Assurer la primauté du droit national sur le droit européen", en clair, cela signifie donc bien qu'elle existe déjà, fondamentalement, même si elle est le plus souvent bafouée, dans la pratique.
Autrement dit : ce que la complaisance européiste de nos députés a permis peut très bien être "rectifié" par ces mêmes députés, si la volonté leur en vient...
Du reste, en 2023 l'idée a à nouveau refait brièvement surface, dans le cadre d'un projet de loi LR, soulevant à nouveau le même type de polémique, et ci-dessous stigmatisé "juridiquement" selon le point de vue de l'UE :
3 extraits, 3 observations signées "Ciel de France" :
26 juin 2023
Le « bouclier constitutionnel » pour donner le dernier mot au peuple et au Parlement : à propos de la proposition de révision constitutionnelle du groupe LR
Par Mathias Revon
Ce faisant, l’intention des rédacteurs de la proposition de loi constitutionnelle est d’écarter toute entrave possible à la volonté du peuple. Comme ils l’expliquent dans l’exposé des motifs, « le Conseil constitutionnel sera saisi en amont d’un tel référendum, non pour rendre une décision, mais pour donner un avis, rendu public, susceptible d’éclairer le peuple français – étant entendu que, in fine, c’est bien le peuple souverain, et lui seul, qui décidera, ou non, d’approuver la loi référendaire, insusceptible de recours ».
OBSERVATION : Rendre le pouvoir au peuple par voix référendaire peut difficilement être considéré comme "mauvais", sauf par les "juristes" de l'UE...
L’intention des rédacteurs n’était pas seulement de libérer de toute entrave juridictionnelle l’expression directe de la volonté du peuple, mais également celle de ses représentants. C’est pourquoi ils ont imaginé des moyens d’assurer la primauté de la loi sur des normes qui lui sont en principe supérieures.
OBSERVATION : Des "normes qui sont en principe supérieures à la loi", c'est, en langage courant, le contraire de la loi, c'est à dire le pouvoir d'une mafia... fût-elle bureaucratique UE...
S’insérant dans la même démarche, la proposition de loi constitutionnelle déposée par les Républicains a très peu de chance d’être adoptée. Pour autant, elle traduit une tendance à invoquer la légitimité démocratique, voire la souveraineté du peuple, pour écarter les limites qui doivent en principe être respectées au sein d’un État de droit.
OBSERVATION : Ici, on a la conclusion de l'article, selon laquelle les "limites d'un Etat de droit", façon UE, ne reposeraient donc ni sur la légitimité démocratique ni sur la souveraineté du peuple !
Ce qui a donc au moins le mérite d'être clair !
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Pour autant est-il réellement utile de "partir en guerre" contre le reste de l'UE via une procédure de "frexit" ?
Aujourd'hui même, l'Allemagne vient de rétablir des contrôles drastiques à ses frontières en vue de contenir les flux migratoires excessifs dont elle est victimes et qui ont favorisé à la fois le terrorisme et la montée de la droite nationaliste, et même celle de la gauche souverainiste.
Ce qui confirme que pour un gouvernement volontariste, même si à retardement, il n'y a pas besoin de s'encombrer d'une procédure longue et couteuse en argent, en temps et en énergies inutilement dépensées, alors qu'il y a déjà tous moyens légaux de faire respecter son indépendance si la volonté s'en exprime clairement, et sur tous les sujets, in fine, au grand dam des kollabos européistes qui ne manquent pas de s'en offusquer à grands cris à chaque occasion...
Même si dans le cas du problème migratoire il y a bien empiètement des deux juridictions, ce qui le complique formellement.
Dans le cas du problème économique et surtout, monétaire, la situation, malgré la "monnaie unique" est en réalité encore bien plus simple, vu précisément le statut officiellement et juridiquement revendiqué d'indépendance de la BCE : refonder statutairement le Conseil National du Crédit en France sur une base démocratique et constitutionnelle n'empiète donc pas sur les mouvements bureaucratiques "officiels" de la BCE ni de sa succursale BdF en France. Sans même les entraver formellement sur le plan juridique, le CNC se "contente" simplement de contrôler tout ce qui en est la substance économique, à la base, sur notre territoire...
Les cris et les gesticulations des kollabos européistes ne manqueront pas pour autant, accompagnés éventuellement de quelques menaces de sanctions, mais pas plus que celles adressées dans le vent à la Pologne, la Hongrie, et peut-être bientôt, à l'Allemagne !
Ne reste à savoir que ce que l'on veut vraiment faire.
Luniterre
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Sur le même thème :
De Villepin partout, Barnier à Matignon, la France nulle part !
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Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme
réadaptés en pratique à l'évolution économique du XXIème siècle :
Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c'est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d'orienter les grandes tendances de l'activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l'indépendance de la nation.
C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :
Les leçons de l’Histoire…
Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?
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Source de l'article et de la compilation :
http://cieldefrance.eklablog.com/barnier-au-pouvoir-la-lecon-utile-du-judas-europeen-a216233963
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VOIR AUSSI :
Sur VLR, un débat comique : les bisounours "de gauche" contre la réalité !
22 réactions à cet article
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Il ne fallait pas, non plus, nous imaginer qu’un Emmanuel Macron puisse sélectionner un Michel Barnier susceptible de lui tirer les cheveux et de lui faire des grimaces.
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@Parrhesia
Aujourd’hui sur Ciel de France, une suite critique (même si essentiellement positive) par rapport à l’approche analytique de Tatiana Ventôse :
Michel Barnier, « European Judas’ story » (Suite) : l’analyse de Tatiana Ventôse
http://cieldefrance.eklablog.com/michel-barnier-european-judas-story-suite-l-analyse-de-tatiana-ventose-a216239917Luniterre
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@Luniterre
Juda oui ! Mais vis-à-vis de qui ?
M. Barnier dit, entre autre, qu’il faut limiter l’immigration et rendre sa priorité au Droit National sur le « droit (?) » européen. Il parle d’or.
Mais qui nous dit qu’il a l’intention de tenir cette nouvelle parole plus qu’il n’a tenu les précédentes ?
Parjure, sans doute ! Mais il est loin d’être attesté que ce soit à l’Europe. Il est peut-être, tout simplement, en train de continuer à la servir par une manoeuvre temporaire de diversion à Matignon, manoeuvre à peu près aussi crédible que la promesse de « Karcher » de son acolyte Sarkozy ou que le prétendu « socialisme » de Hollande. -
@Parrhesia
Votre observation est tout à fait juste et c’est donc bien pourquoi le terme « Judas européen » est « entre guillemets » dans le titre : il s’entend donc évidemment « au second degré » et précisément pour rendre à la « parole » de M. Barnier sa vraie valeur : assez faible... !
Mais l’intérêt de son « reniement provisoire », en attendant le prochain, est bien de nous avoir confirmé la prééminence du droit national constitutionnel sur le droit « européen », contrairement à ce qu’avancent la quasi totalité des frexiteurs excités, depuis des lustres, sans faire avancer d’un iota la cause du retour à l’indépendance de la France.
Position sur la prééminence du droit national que j’ai personnellement défendu ici même, dans différents houleux débats dans les posts en commentaires, et notamment pour défendre la position de Pierre De Gaulle, assez proche de la mienne, sur cette question : le retour à l’indépendance est tout à fait possible sans formellement passer par une procédure de frexit, en réalité inutile si la volonté politique d’une indépendance française est mise en oeuvre en pratique, et non pas en pure théorie.
Luniterre
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En quoi le choix de Barnier est-il choquant. Il suffit de voir la Chambre. Trois blocs, dont aucun n’a envie de gouverner avec les deux autres. Zéro partout et la balle au centre. C’est mécanique. Le bloc central est le seul à même d’obtenir une « non-censure ».
— Cela provient d’abord du « castorisme » et du bannissement du RN hors des coalitions et compromis parlementaires. Sans cette hystérie collective (digne d’une psychiatrie des foules à la Le Bon) on aurait eu un gouvernement alliant le RN et la droite depuis longtemps.
— Cela provient ensuite du nouveau parti raciste et bolchéviste incarné par Mélenchon et ses nervis islamo-staliniens assoiffés de violence et de dictature. Cela a achevé de fracturer la société. Les gens se sont rendus compte qu’ils avaient fait barrage au RN mais qu’ils avaient fait monter une LFI bien pire.
Normalement, il aurait fallu un gouvernement castor (de Wauquiez à Raphaël Arnaud) car, concrètement, c’est ce barrage castor qui a gagné les élections. Evidemment, on voit l’hypocrisie de la chose (même les castors ne l’ont pas proposé).
Donc, il est aisé de conspuer Macron et Barnier (dont il n’y a certainement rien à attendre). Mais que valent leurs contempteurs ?
Et au-delà de la démagogie de la gauche (c’est-y la faute aux riches et on va les envoyer au goulag et après on sera tous heureux avec l’islam des lumières et la gay pride réunis) comment réformer un système devenu irréformable ?
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@La Bête du Gévaudan
Dominique de Villepin propose un gouvernement provisoire d’Union Nationale, type 1944, proposition qu’il a encore clairement et explicitement renouvelée, il y a 3 jours, le 16 septembre, lors d’une conférence à CentraleSupélec :
De Villepin partout, Barnier à Matignon, la France nulle part !
Plutôt que de stigmatiser les uns ou les autres, il est plus que jamais temps de dépasser les clivages droite/gauche pour unir les français face aux difficultés.
Ce n’est possible que si le mouvement vient de la base, c’est à dire de là ou nous sommes également en tant que modestes blogueurs...
Sans quoi la situation est réellement sans espoir...
Même si les chances sont faible, c’est néanmoins ce qu’il faut tenter, plutôt que de remettre de l’huile sur le feu !
Luniterre
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@Luniterre
certes oui... mais l’union nationale, chacun la voit devant sa porte...
M. de Villepin, fort de son passé éloquent et fort peu national, nous propose l’union nationale avec le Hamas et le PCF ? Drôle d’union nationale ! Il ne manque plus que Sandrine Rousseau et Rima Hassan...
Trêve de plaisanteries...
Qu’on commence par mettre fin au « cordon sanitaire » et au « barrage républicain », et à cette espèce d’idéologie politiquement-correct, qui consiste à exclure des élections le coeur de la nation.
L’union nationale de M. de Villepin c’est le « barrage castor ». C’est-à-dire l’union de tous ceux qui haïssent la nation. C’est d’ailleurs leur seul point véritablement commun.
Le jour où ce déni de démocratie sera terminé, alors il se dégagera une majorité de gouvernement par la voie des urnes. Mais ce ne sera pas la majorité voulue par Mélenchon, Villepin et les nervis islamo-bolchévistes.
Il n’y a pas de problème d’union nationale ni de problème institutionnel. Il y a un problème de distorsion démocratique (le barrage). Il ne faut pas changer les institutions mais au contraire les rétablir.
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@La Bête du Gévaudan
Les efforts de Dominique de Villepin sont sans doute encore insuffisants, mais il est à peu près le seul à en faire qui vont dans le bon sens et c’est pourquoi je considère, tout en conservant un regard critique nécessaire, qu’il est préférable de le soutenir et même de l’encourager, plutôt que de le dénigrer, comme vous semblez nettement le faire, ce qui me semble donc tout à fait regrettable, dans les circonstances actuelles.
Luniterre
PS : sinon, il y a également la Fondation Pierre De Gaulle, mais sa création est encore trop récente pour qu’elle puisse peser d’un poids décisif dans la situation actuelle.
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@Luniterre
sauf votre respect, je pense que Dominique de Villepin et Pierre de Gaulle ne se sont pas mobilisés pour les bonnes causes. Leur démarche est vermoulue dès la base.
Ils ne se sont pas mobilisés pour l’indépendance nationale (traité de 1992 & 2005, ni pour la résistance économique à la planche-à-billets (2008, 2012, 2020), ni pour la révolte sociale du peuple historique (Gilets Jaunes), ni pour la résistance populaire des libertés (anti-pass). Non, pour rien de ces motifs valables et fondateurs.
Ils se sont levés l’un pour la question russe (Pierre de Gaulle) et l’autre pour la question israélo-palestinienne (de Villepin), et tous les deux adossés à une sorte de socialisme islamophile très élitaire et prolo-koufaro-phobe. Ces messieurs distingués (ils sont de grands bourgeois cultivés) ne se mêlent pas au bas-peuple qui lutte pour sa survie. Ils prétendent simplement doubler Mélenchon par le centre. Mais la démarche est exactement la même. Leur anti-impérialisme euro-atlantique ne déguise qu’un néo-impérialisme franco-islamiste.
Bref, pour les uns comme pour les autres, la France n’est que le tremplin d’ambitions géopolitiques et idéologiques. Donc, je pense qu’on ne peut en aucune manière comparer avec le Général de Gaulle qui a combattu de manière intransigeante pour l’indépendance nationale au moment où il le fallait.
Perso, j’attends quelqu’un qui parlera de l’indépendance nationale, de la liberté et de l’identité. C’est cela la base du combat patriotique à mon sens. Le reste c’est de l’idéologie. C’est du moins mon point-de-vue.
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@La Bête du Gévaudan
Pour certains De Gaulle était une sorte de proto-fasciste inabouti, pour d’autres carrément un crypto-communiste, et que sais-je encore… Il n’était évidemment rien de tout ça, mais simplement un être humain qui cherchait sa voie et celle de son pays, confondant effectivement possiblement les deux assez souvent, mais ce qui fut donc, avec une certaine élévation mentale qui était la sienne, pour le mieux pour le pays…
Dans le désert intellectuel actuel, les démarches de Pierre De Gaulle et de De Villepin emboitent en grande partie les pas du Général, et même si c’est encore insuffisant, c’est déjà beaucoup mieux que rien du tout, dans ce désert intellectuel… Deux oasis de la pensée, en quelque sorte, et qui peuvent donc inciter d’autres à emboiter ces traces encore fugaces…
Replanter une forêt dans un désert à partir d’une oasis ne se fait pas du jour au lendemain, et même pas du tout si l’on commence par assécher l’oasis…
Luniterre
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@Luniterre
comme exprimé ci-dessus, je ne partage pas votre avis sur MM. Villepin et Gaulle. Rien de commun entre ces deux individus et le Général. Peut-être vous émeuvent-ils dans le désert de platitude actuelle. Mais je pense sincèrement que vous vous trompez. Voici pourquoi :
De Gaulle a levé le drapeau de l’indépendance nationale et du salut de la France. Son objet était le salut de la civilisation française. Le reste venait après.
Au contraire, MM. Villepin et Gaulle lèvent le drapeau de l’islamo-colonialisme français le plus éculé. Ils réactivent le discours démago-paternaliste de la clique coloniale sur « les 100 millions de Français » et promeuvent « le Zambèze avant la Corrèze ». Avec leur collègue Mélenchon, ils sont les descendants des gouverneurs coloniaux dans leurs gouvernorats exotiques (avec des houris et des goumiers à leurs pieds et des chaises-à-porteurs de brousse). Et ça violone sur l’orientalo-exotisme revu à la sauce tiersmondiste ambiante.
Ces messieurs se contrefichent du sort du peuple français pour lequel ils professent un racisme à peine voilé. Car ce peuple français est un « caillou dans la chaussure » de leur projet d’utiliser la France comme un tremplin utilitaire dans leur projet néo-colonial. Leurs talents littéraires ne changent rien à leur politique fondamentalement pourrie.
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@Luniterre
d’une manière générale, il faut se méfier de tous ces gens (de droite et de gauche) qui vous parle de « la voix de la France dans le monde », la « vocation universelle » ou encore de « l’influence de la France et de la francophonie », etc.
Ce sont les héritiers du volet romantico-diplomatique du colonialisme. Il y en a beaucoup chez les diplomates (Villepin), les militaires et les passionnés de géopolitique (Mélenchon, BHL, Pierre de Gaulle, etc.). Evidemment, ils ne vont pas vous parler de la domination de la France ni de l’écrasement des peuples colonisés, c’est pas très sexy. Alors ils vous parlent de grandes idées vagues, le tout peinturluré de colliers de fleurs tahitiens et de minarets orientaux nimbés de vahinés, d’éphèbes, de guerriers nus, de souks et de danseuses du ventre. C’est du Paul Gauguin sans la peinture !
Ces gens sont objectivement intéressés (en tant que classe sociale spécifique) à ce que l’appareil d’état français (et nos impôts) soit mis au service de leurs ambitions et de leurs carrières. Ce sont typiquement des parasites socio-économiques. Que feraient-ils sans l’état pour financer leurs projets grandiloquents ? Un film sans budget ? Ces gens ne servent pas la France, mais se servent de la France. Et on en a la parfaite confirmation dans leur mépris pour tout ce qui concerne le peuple français réel et historique, sa civilisation, ses libertés politiques et économiques, etc. Ils constituent le volet étatique de la classe colonialiste, qui a toujours tenu ce discours pseudo-humanitaire et exotique.
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on est parvenu à un tel degré « d’intégration » économique, avec l’intervention omniprésente des canaux de redistribution, que c’est devenu irréformable. Tout l’édifice repose sur l’enchevêtrement devenu inextricable de la redistribution, complexifié en plus au niveau européen. Cet édifice est devenu à la fois inefficace et irréformable, car tout le monde à bâti sa vie sur cette réalité. Le bateau coule, et on ne peut ni le quitter ni le recalfater.
Aujourd’hui, les socialo-gauchistes en sont réduits à chercher des coupables pour les envoyer au bucher (les fameux « 1% » qui sont devenus les Juifs ou les Huguenots de notre époque, jetés en pâture à la vindicte de la foule) voire à nous proposer un « grand bond en avant » marxiste (comme si la soviétisation allait améliorer notre keynésianisme bringuebalant).
Nous vivons simplement l’échec du socialisme à l’occidentale. Nous aurions besoin d’une Péréstroïka... Mais contrairement aux hiérarques communistes de jadis, nos hiérarques keynésiens ne semblent guère disposés à entreprendre cette déconstruction du socialisme.
On fait 150 milliards de déficit étatique l’an passé. Qui peut imaginer le résorber ? On va taxer les riches mais c’est un fusil à un coup qui ne résoudra pas la crise à long terme. Car les riches font largement leurs fortunes à l’international, et la taxe ne va donc par redistribuer une richesse nationale qui serait mal répartie ; cela va uniquement taxer du patrimoine. Le problème est la sous-production dans laquelle nous sombrons, il me semble.
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@La Bête du Gévaudan
L’utilité de la « leçon de Barnier », c’est donc que prêt à tout pour faire avancer sa candidature pour 2022, Barnier, en tant qu’ancien « commissaire européen », a précisément lâché le morceaux sur la supériorité du droit constitutionnel national sur le prétendu "droit européen", et c’est ce qui fait l’intérêt d’étudier attentivement cet épisode de sa longue carrière de traître à la nation !
Ce qui confirme donc la justesse et la pertinence de la reconstruction d’un nouveau Conseil National du Crédit comme alternative au banco-centralisme :
Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c’est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d’orienter les grandes tendances de l’activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l’indépendance de la nation.
C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :
Les leçons de l’Histoire…
Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?
Luniterre
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@Luniterre
les « grands besoins de la population » ne sont pas déterminés par des fonctionnaires ni des politiciens, ni par quelque orientation du crédit dirigiste... c’est le marché libre qui détermine les grands besoins de la population, puisque celle-ci achète ce qu’elle désire acheter.
Quant à l’indépendance de la nation, elle n’est pas l’objet d’une « grande stratégie » de politiciens. Elle est d’abord juridique (décréter notre indépendance) et régalienne (police, justice, armée), ce qui nécessite un état et un budget minimal.
Les BRICS sont d’ailleurs en train de promouvoir, me semble-t-il, un monde multipolaire avec un commerce international libéré. En clair, chacun commerce avec tout le monde. Dans ce contexte, nous irons nous fournir de ce qu’il nous manque chez qui voudra bien nous le vendre. De notre côté, nous vendrons ce que nous sommes en mesure de produire de façon intéressante.
Ni empire euro-atlantiste ni néo-empire français. Pas d’empire du tout.
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@La Bête du Gévaudan
Pas d’empire, c’est possible et sans doute souhaitable. Mais aussi longtemps que d’autres en disposeront, ne serait-ce qu’un seul, les restes de la France doivent trouver un autre type d’alliances internationales : seuls, nous ne pouvons désormais plus rien faire dans aucun domaine.
N’oublions pas, non plus que les mondialistes, par la puissance que leur confère la propriété du capital et des media, et par la domination qu’ils exercent sur le numérique et l’intelligence artificielle, ne sont pas seulement en mesure de dominer les partis ; ils sont également en mesure de poser un éteignoir sur n’importe quelle tête des 9/10° de la population mondiale (Cf. : l’actuelle expérience de Trump) !
@ Luniterre
J’ai de la sympathie pour votre approche, mais votre capacité à réunir me semble bien précaire face à la puissance du mondialisme organisateur de la division. En outre la supériorité socio-économique et diplomatique que vous confère votre apparent respect des analyses gaullistes (et je ne plaisante pas) va mobiliser très fortement les mondialistes de tous poils, avec les conséquences que l’actualité internationale peut laisser présager. -
@Parrhesia
Pour inextricable qu’elle nous paraisse, la crise actuelle reste tout de même presque « légère » en comparaison de la situation qu’a affronté le Général De Gaulle en 1940.
En période de crise il n’y a que le choix entre le pire et le moins pire, en espérant que le moins pire ouvre la voie du meilleur, dans un avenir parfois difficile à discerner...
Faire le choix du moins pire, c’est néanmoins faire le choix d’agir, tout en acceptant qu’il y ai donc au moins provisoirement des conséquences partiellement négatives de ce choix. Mais ne pas faire ce choix, c’est carrément renoncer par avance, c’est faire le choix de la soumission au pire.
Des gens comme D. De Villepin et Pierre De Gaulle nous proposent simplement des ébauches de solutions qui restent à concrétiser si un mouvement démocratique réellement populaire s’en empare : ce ne sont pas des pseudos-« solutions toutes faites », basées sur l’idéologie et le sectarisme bureaucratique.
Le seul avantage de la situation actuelle, c’est qu’elle permet donc d’en parler sans paraître tout à fait venir d’une autre planète...
Ou plutôt, avec l’étrange et possiblement (probablement...) éphémère « Gouvernement Barnier » il y a donc une sorte d’« alignement des planètes » qui permet de rendre ces solutions compréhensibles à un plus grand nombre, confrontés aux interrogations que pose ce chaos politique sous-jacent et qui n’est certainement pas près de trouver une solution à la fois efficace et rapide, malheureusement.
En somme, en matière de prise de conscience, à quelque chose malheur est bon, et c’est déjà ça de repris...
Luniterre
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’’Dominique de Villepin propose un gouvernement provisoire d’Union Nationale, type 1944’’
Pour constituer une Union Nationale, il faut une ligne politique commune. C’était le cas à la libération avec le programme du CNR, mais il n’existe absolument rien de tel aujourd’hui, la vision de l’économie et de la société sont divergentes entre la gauche interventionniste et redistributrice, le centre-droit libéral, les souverainistes.
Par ailleurs les marges de manoeuvres dans le cadre de l’économie imbriquée dans celle de l’UE et du reste du monde ne sont pas celles de l’après guerre où tout repartait presque de zéro.
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@Panoramix
Votre observation, tout à fait d’évidence, est donc tout à fait juste, mais l’important, avant que la chose ne puisse se produire, est déjà d’en poser le principe, afin que l’idée recommence à faire son chemin dans les têtes, même s’il risque d’être long !
C’est donc le grand mérite et le courage de Dominique de Villepin d’avoir fait ce premier pas dans le contexte actuel, et qui peut contribuer à le faire évoluer, si précisément nous lui emboitons ce pas, ce qui est cohérent avec la logique de proposer la reconstruction d’un nouveau CNC sur une base référendaire et constitutionnelle.
Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?
Luniterre
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« la leçon utile du « Judas européen » ! »Je ne suis pas croyant, donc je ne crois pas plus en Judas.
J’ai toujours été un inventeur de solutions de « last minutes ».
Je les ai défendues en consultant le maximum de personnes d’horizons différents en oubliant les partisans sectaires dans chaque camp.
C’est ce que Barnier tente de faire, non ?
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@Réflexions du Miroir
« ...en consultant le maximum de personnes d’horizons différents en oubliant les partisans sectaires dans chaque camp.
C’est ce que Barnier tente de faire, non ? »
Dans ce cas, il aurait mieux fait d’oublier carrément les états-majors des partis pour rassembler plutôt des personnalités « civiles » sans passé politique « chargé », pour rester poli...
Et constituer une équipe extrêmement « ramassée » sur les seuls postes clefs et non pas un « machin » de près de 40 postes, et toutes les « dépendances » qui vont avec...
Pour l’instant il semble plutôt avoir tenté un « mix » dans l’espoir de grapiller ici et là un ersatz de majorité relative qui ne soit pas en dessous du potentiel NFP, histoire de pouvoir paraître plus « légitime »...
Mais d’après les toutes dernière nouvelles, le « lapin » serait justement en train de sortir du chapeau, ce soir même...
« Attendre et voir »... Encore un instant...
Luniterre
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